Fear of Falling

Ambitieux présentateur télé, Tomek doit gérer la folie de son père en fin de vie dans les cités perdues d’une Pologne postcommuniste et glaciale. Il y a des sujets plus excitants… Pourtant, ce premier long finit par convaincre grâce à sa mise en scène maîtrisée mais jamais prétentieuse (gros plans, photo sombre et belle), son sujet émouvant et son duo d’acteurs impeccable. On reparlera sans doute de Marcin Dorocin´ski, excellent en héros tourmenté qui incarne malgré lui un capitalisme liquidant maladroitement l’héritage communiste.

(...) ce jeune réalisateur polonais (...) est un sacré metteur en scène. Ses lumières crues, ses cadrages étranges, son souci de filmer au plus près des personnages rendent son (premier) film étonnamment captivant.

Une fiction sur une relation vampirique entre un reporter de la télévision et son géniteur, psychologiquement instable, qui va aspirer son fils dans sa spirale. Le scénario enfonce de façon parfois visible les leviers psychanalytiques mais la mise en scène anxiogène et l’interprétation fébrile des acteurs méritent le détour.

(...) les personnages et l'intrigue n'accrochent pas car l'arrière-plan social et humain reste trop flou.

L'angoisse de la relation du personnage à son père, vraisemblablement personnelle pour le réalisateur, est vidée de toute ambiguïté. Il ne reste qu'un tableau froid et édulcoré d'une histoire qui ne déborde jamais l'implication intime qu'elle a pour son réalisateur-scénariste.

Une fois l'enjeu du film compris, on se demande au nom de quoi on nous impose un tel spectacle.

Un film prévisible et un héros trop lisse.