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Porté par ses thèmes de prédilection (le poids du hasard dans les rencontres), Pascal Thomas fait une nouvelle fois assaut de fantaisie avec cette comédie, plus proche des standards italiens que des normes françaises en la matière. Il y a une légèreté ici, un peu désuète parfois, une manière de faire jouer avec drôlerie les situations dramatiques qui renvoie plus volontiers à Risi ou Scola qu’à Francis Veber dernière période, parce que c’est moins le rythme que l’émotion que recherche le réalisateur de La Dilettante. Pour autant, son histoire va vite et offre à une poignée d’acteurs des moments de pure liberté burlesque. Marina Hands peut tout jouer, ça y est, nous en avons la preuve. Guillaume Gallienne se passe de mots ici (au sens propre, puisqu’il campe un éloquent muet) pour démontrer, lui aussi, l’étendue de son jeu. Et Julien Doré? L’ancien vainqueur de Nouvelle Star de M6 trouve sa place sans apparemment forcer (il a pourtant beaucoup travaillé). Il a de la présence, il peut être drôle et de surcroît il parle juste. Le reste (lui imaginer un vrai destin au cinéma) est une histoire qui, bien sûr, le dépasse et il s’en accommode très bien.
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Même si le réalisateur des « Zozos » est un peu trop sous le charme de son acteur débutant, le nouveau film de Pascal Thomas s’emballe et nous emballe quand ses héros « montent à Paris ». Une belle galerie de personnages, parfois paillards, accompagne ces amoureux qui ont du mal à trouver leurs bancs publics parisiens. Guillaume Gallienne campe merveilleusement un tailleur parisien sourd-muet, Harpo lunaire de cette love story. Julien Doré fait de remarquables débuts cinématographiques, parfois burlesques, dans les bras de la jolie Marina Hands. Ces folles journées mènent toutes à l’amour, entre Feydeau et Marivaux, et sous influence du cinéma italien des années 60 avec cette transposition d’un scénario de Age Scarpelli et Dino Risi. Mon petit doigt me dit qu’ensemble, en compagnie de cette joyeuse bande, vous allez vivre une très, très agréable projection.
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Pascal Thomas revendique un certain esprit d'enfance, une détermination farouche à ne pas se prendre au sérieux, une volonté délibérée de se situer dans la veine des vaudevilles de Labiche ou des comédies à l'italienne. Il eut jadis des projets avec Marcello Mastroianni et Vittorio Gassman, récupère ici un scénario de ces vieux renards du divertissement transalpin que furent Age et Scarpelli. Ce divertissement aux péripéties inégales se situe à contre-courant des modes, loin des sujets profonds, et sans ancrage d'époque. On y cultive un goût des seconds rôles excentriques, et y découvre un acteur inattendu, doté d'un bel abattage et d'un accent pagnolesque : le chanteur Julien Doré.
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Après ses adaptations épatantes d’Agatha Christie, Pascal Thomas se tourne vers la chronique provinciale résolument décalée, nourrie de burlesque, de poésie fleur bleue et d’humour très ciselé.
Un parti pris louable, d’autant qu’il offre à Julien Doré un premier rôle de composition assez convaincant. Dommage que la naïveté l’emporte sur la fraîcheur, au risque de donner parfois à l’ensemble un air un rien nunuche. -
Coups de théâtre en série, refus des épousailles par le père de la jeune fille, rupture des amoureux à cause d'une terrible méprise, désespoir du jeune homme qui retrouve sa dulcinée mariée à un autre : Pascal Thomas fait le pari d'une comédie à l'italienne, et ça ne passe pas vraiment.
Trop d'outrance, pas assez de rythme. Heureusement, à Paris, où Dorothée a fui Nicolas, il y a Guillaume Gallienne. Sa composition de tailleur muet très expressif et pieux au point de croire aux miracles est hilarante. Même s'il a loupé sa commedia dell'arte, Pascal Thomas a trouvé en lui son Alberto Sordi.