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Face à un film d’exorcisme, de deux choses l’une : ou vous avez très peur quelles que soient vos convictions, ou votre crainte se nourrit de votre croyance en l’existence du diable et de ses manifestations. Jusqu’à présent, seul un film a réussi à terrifier sans distinction athées et croyants : L’Exorciste, de William Friedkin. Il était si convaincant qu’il a peut-être contribué à susciter des vocations. C’est le cas d’Ed et Lorraine Warren, un couple d’« enquêteurs paranormaux » qui a écumé les États-Unis dans les années 70 et dont Conjuring – Les Dossiers Warren reconstitue l’une des affaires traitées. Mais ici, le réalisateur James Wan (qui s’est fait une petite réputation avec Saw et Insidious) ne fait que recycler la panoplie des effets inventés par Friedkin (statues maléfiques, vomi, hurlements, incantations en latin...), sans jamais parvenir à élever son film au-dessus de la propagande religieuse – qu’il ne cherche même pas à nier, comme l’indique la citation en épilogue. Vade retro.
Toutes les critiques de Conjuring : les dossiers Warren
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un des films les plus terrifiants dans le domaine des démons possédés, un petit clin d’œil au film d’horreur des années 70 comme « l’exorciste », extrêmement bien construit, une belle ébauche cinématographique.
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Une symphonie Hitchcockienne terrorisante, des plans de pistage, des silences dramatiques et des frayeurs soudaines qui nous plongent en immersion totale.
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Toute la salle retiendra son souffle, tout le monde est uni par un sentiment commun : la terreur.
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(...) sans doute [le] film [de James Wan] le plus abouti, même s'il souffre de scories qui l'empêchent d'atteindre son objectif premier, à savoir faire peur via une épouvante à l'ancienne.
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Un film d’horreur ingénieusement habile des premiers frissons au générique de fin avec une belle vibe rétro.
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Sans avoir recours au sadisme rebutant de sa franchise « Saw », Wan invoque les démons d’une manière qui vous glace le sang.
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Une expérience intense et effrayante peu commune.
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La façon dont le Mal investit la parfaite petite famille américaine est aussi insidieuse que terrifiante. La patte vintage de la photographie y est pour beaucoup : avec "Conjuring" on retrouve la terreur old school des films des années 70 et 80, et une véritable ambiance. Dommage que dans la dernière heure, le film explicite à coup d’effets spéciaux les figures du démon qui auraient gagné à rester dans l’ombre des placards. Une scène d’exorcisme un peu longue vient plomber le rythme sur la fin. Mais "Conjuring" reste de loin le film le plus effrayant de l’année.
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Un film qui dépasse la marque de fabrique du genre doté d’un scénario dramatique et d’acteurs solides aux talents multiples. N’allez surtout pas le voir seul.
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Si l’effroi est une question de rythme, de précision, en somme de musicalité, disons alors qu’il a trouvé chez James Wan son meilleur soliste du moment.
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Original, vivant et vibrant et merveilleusement traumatisant contre toute attente.
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Ce film surnaturel est naturellement inspiré de faits réels. Il se distingue du tout venant par son économie de moyens, qui le rend plus terrifiants que bien des productions surchargées d'effets spéciaux.
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Un film d’horreur fantastiquement efficace qui suscite un effroi paralysant.
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Emprunte un genre très exploité mais avec beaucoup de style.
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La reconstitution des années 70 et la performance des acteurs ajoutent au sentiment d'authenticité de ce cas réel tiré des enquêtes paranormales d'Ed et Lorraine Warren. Dommage qu'une fois que le démon prend corps, le film perde une partie de son charme maléfique.
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Il y a tout dans le film de James Wan (...) C'est la maison d'Amityville possédée par la poupée Chucky. Mais aussi une spectaculaire, une éprouvante, une sidérante scène d'exorcisme, qui rattrape par les cheveux ceux qui ricanait jusque-là.
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Film somme du genre "paranormal", Conjuring est surtout la plus grosse suée d’effroi de l’année cinématographique. Et de très loin.
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CONJURING vous possède littéralement : impossible d’oublier les visages austères de Patrick Wilson et Vera Farmiga, messagers d’entre deux mondes engoncés dans des cols pelle à tarte et des lavallières, se décomposer face à l’horreur que subissent les Perron.
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La peur au cinéma est toujours en de très bonnes mains avec James Wan. Le jeune cinéaste continue de s’amuser à nous effrayer avec une efficacité indéniable et un vrai respect des codes du genre.
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Conjuring réunit toutes les composantes des grands classiques de l’horreur, éléments éculés par les Paranormal Activity, Saw et plus récemment Possédée ou Insidious. Si James Wan les utilisait en les associant à un humour geek un peu maladroit dans ce dernier, il montre ici qu’il a compris la leçon. Il laisse de côté les personnages secondaires loufoques et autres cabrioles macabres pour se concentrer sur une montée très progressive de l’épouvante (...) Conjuring devient alors la production la plus terrifiante de 2013 en même temps qu’un film somme du genre horrifique, qui a encore de beaux jours devant lui.
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Le réalisateur de Saw, James Wan, signe un récit d’épouvante à l’ancienne, riche en rebondissements et dont l’intensité va crescendo. La mise en scène possède un certain panache : atmosphère soignée, effets minimalistes, caméra subjective. James Wan force un peu le trait dans la seconde partie, mais obtient néanmoins le résultat escompté : provoquer des décharges d’adrénaline. Cette histoire terrifiante vous hantera longtemps.
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Le suspense est bien là, mais ce que l'on gagne en surprise est autant de perdu en termes de crédibilité. La réalisation de James Wan fait pour sa part un heureux contrepoint en choisissant une mise en image posée, faite (...) de plans-séquences (...) qui jouent avec nos nerfs et s'éloignent (...) des effets de cinéma-vérité clichés des found footage.
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James Wan ne quitte pas le terrain de l'horreur : "Conjuring" témoigne de son goût pour le genre, mais le poids de l'histoire vraie limite sérieusement le film.
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Signé par le réalisateur de «Saw», un film d’épouvante convenu mais efficace.
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Le film (...) tient de la compile horrifique : "Amityville", "Poltergeist", "Evil Dead", "l’Exorciste", tout y passe. Compile fort efficace, au demeurant. A défaut d’avoir une énorme personnalité, James Wan ("Insidious", "Saw") a parfaitement assimilé le petit manuel de l’épouvante, et la puissance du hors-champ. Il emballe ce très classique film de maison hantée d’une main sûre et élégante.
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Enième histoire de maison hantée par un démon, cette fois racontée par James Wan, le réalisateur de "Saw". D'abord, il ne se passe pas grand-chose, ensuite, les meubles bougent, puis tout cela vire au grand-guignol. Bref, le train-train fantôme.
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Wan ne cherche qu'à divertir, au premier degré, sans cynisme ni post-modernisme, et le fait bien, arrivant même à faire vivre ses personnages, notamment le couple Vera Farmiga/Patrick Wilson. Mais il n'aurait pas dû oublier que le plus est l'ennemi du bien : le dernier tiers de son film perd la belle économie d'effets, tombant dans la surenchère, flirtant avec le Grand Guignol (la partie exorciste).
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Les mécanismes chers au genre sont grossiers, déjà vus et revus. Le film de William Friedkin avait déjà tout dit en 1973 et Conjuring sonne comme un remake non assumé. Quelques prises de vue en found footage ne suffisent pas à justifier la mention « tiré d'une histoire vraie ». Quand le générique arrive enfin, on est presque soulagé que tout ce carnaval soit terminé, nous pouvons à présent reprendre une activité normale. Le divertissement est assuré mais de là à dire que c'est le film d'horreur de l'année... non.