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D’Alan Clarke (Scum) à Kim Chapiron (Dog Pound), on ne compte plus les voyages au bout de l’enfer pour jeunes délinquants vénères, démontrant par a + b que l’environnement détermine les comportements. Vincent Grashaw a-il quelque chose de plus à nous dire sur le mal-être ado, la violence d’une société méprisant sa jeunesse, la démission des adultes ? Pas vraiment. On connaît hélas un peu trop à l’avance les facilités d’écriture et les clichés inhérents à ce genre de trajectoires (matons sadiques, humiliations, etc.). Cela dit, bien que handicapé par ses flash-back maladroits
et sa mise en scène poseuse, Coldwater ne triche pas lorsqu’il se rebelle contre la dégueulasserie du monde. Son énergie, sa naïveté, sa foi que rien ne peut ébranler compensent ses scories. Et puis il y a cet incroyable sosie de Ryan Gosling (P.J. Boudousqué) qui électrise l’écran chaque fois qu’il apparaît. En continuant à filmer aussi amoureusement son acteur, Grashaw pourrait bien un jour réaliser son Drive.
Toutes les critiques de Coldwater : enfer pour mineurs
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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par Caroline Vié
Si Coldwater n’a rien d’une partie de plaisir, ce film fort pose de bonnes questions sur le renoncement parental et la responsabilité de la société face à des jeunes qui lui font peur.
Malgré des scènes qui donnent une impression de déjà-vu, à l’exemple de jeunes détenus coupés du monde extérieur, subissant des violences physiques et psychologiques et n’ayant d’autre choix que de survivre ou s’échapper, ce film, qui souffre de trop de flash-back qui ralentissent l’action, est au bout du compte prenant, étouffant et souvent violent.
Un solide pamphlet contre les camps de redressement pour mineurs, brillamment interprété
un film coup de poing.
Le film va rarement dans la direction où on l’attendait, au risque de désarçonner parfois.
Un film fort sur le milieu carcéral, qui en montre sèchement la violence et le côté traumatisant.
Sec et efficace, le film est violent, bien interprété par de jeunes comédiens, pour la plupart inconnus.
Un film certes violent mais utile, qui révèle un visage sombre de l'Amérique.
Coldwater décrit une lente descente aux enfers. Porté par un scénario un peu mince, ce drame convainc surtout par le jeu de son jeune interprète principal.
Budget dérisoire, jeunes acteurs inconnus remarquables, cette plongée dans l’enfer carcéral, signée Vincent Grashaw, ne vous laisse pas indemne.
Un premier essai réussi pour Vincent Grashaw qui filme l'enfer de ces jeunes sans tomber dans l'excès, malgré quelques scènes très dures.
Interprété avec une énergie radicale par ses jeunes acteurs, ce film souffre d’une réalisation banale desservie par une bande-son parfois incongrue. Reste que « Coldwater » est un film coup de poing qui vous fera un bleu à l’âme.
une fiction coup de poing.
Cruel et sadique jusqu'à l'absurde.
Mise en scène pompeuse et prétentieuse, interprétation atone que l’histoire un peu éculée ne vient pas vraiment relever. Reste qu’il s’agit d’un premier film indé US forcément fragile auquel il serait tout de même injuste de ne pas lui donner sa chance.
Passé un début assez attendu jalonné de flash-back qui cassent le rythme, la deuxième partie monte en puissance pour aboutir à un dénouement aussi nihiliste qu’intense.
Chefs sadiques, sévices, humiliations… À côté, Full Metal Jacket est une comédie bon enfant.
Pour son premier long métrage, Vincent Grashaw aborde un sujet méconnu. Mais, entre facture documentaire et grosses ficelles narratives, le film peine à trouver son équilibre.
Mais cet ultra réalisme est à double tranchant. Détaillant par le menu les pratiques sadiques employées par les gardiens dans des scènes parfois insupportables, le film est à la lisière de la complaisance, même si on sent cette violence motivée par le désir d'interpeller sur ces lieux où la loi s'exerce de manière arbitraire. Reste le casting qui réserve une belle découverte en la personne de P. J. Boudousqué, (...) On ne glosera plus sur sa ressemblance avec Ryan Gosling, on lui souhaitera juste une carrière à la hauteur des promesses qu'il porte.
En confrontant les corps des jeunes prisonniers, imberbes et musclés, aux militaires caricaturaux jusque dans l’hyper-virilité, on se demande si le réalisateur n’aurait pas mieux fait de tourner un porno gay. Le résultat aurait été probablement nettement plus convaincant.
Dénoncer la violence des centres de redressement pour adolescents, telle est sans doute la louable intention de ce film. Mais le scénario simpliste, le pathos et le jeu appuyé des comédiens lui nuisent cruellement.
Grashaw arrive après tout le monde et son coup d'essai s'embourbe un peu trop dans les clichés inhérents au genre. En guise de consolation, tout le monde parlera - à raison - de la ressemblance physique de P.J. Boudousqué avec Ryan Gosling, celui que l'on découvrait jeune et enragé dans Danny Balint (2001).
Le film est aussi emprunté que lourdingue, avec ses flash-backs complaisants et ses effets de manche.
Certes un charmant festival de débardeurs moule-pecs (photo) est au rendez-vous - certaines scènes de douches collectives sont attrayantes quoique filmées au ras du problème -, mais se rincer l’œil sur les anatomies turgescentes ne suffit pas à soutenir l’attention.
Le metteur en scène, immature et racoleur, ne lésine pas sur les effets et tend à plaider pour l'autojustice.