Chercher le garçon

C'est une variante du Journal de Bridget Jones (...) une comédie sen­timentale légère, très drôle par moments, mais surtout sensible. Certains des hommes rencontrés sont des caricatures, mais le regard posé sur eux, lui, n'est jamais caricatural. Tendre plutôt. Plein de curiosité.

Ce premier film signé Dorothée Sebbagh est à l’image de son actrice, pétillant et solaire.

Dorothée Sebbagh (...) aborde un sujet de société, mais privilégie la fantaisie et l'humour. Une excellente idée ! En suivant pas à pas son personnage aux prises avec des mâles plus ou moins fréquentables (...), la cinéaste signe une chronique impertinente qui, sur un mode décontracté, rappelle les films buissonniers d'Éric Rohmer (...). À noter également la révélation d'une comédienne : Sophie Cattani, épatante du premier au dernier plan dans la peau de cette jeune femme qui doute des autres et surtout d'elle-même. Un atout supplémentaire pour ce premier film prometteur.

Sur un thème rarement traité à l’écran, la réalisatrice [Dorothée Sebbagh] n’est sans doute pas allée chercher midi à quatorze heures. Ça sent le vécu. Mais il n’y a rien de pire parfois que le vécu. Ici, c’est tout le contraire. La réalisatrice a obtenu de ses comédiens un tel naturel, donné à ses dialogues une telle fluidité, que son film procure une joie immédiate comme s’il commençait par le dessert. Florilège de névroses masculines — gentils tordus, purs crétins, romantiques pur sucre version cholestérol, séducteurs sans lendemain, manipulateurs inquiétants — « Chercher le garçon » devrait assez vite provoquer un bouche-à-oreille enthousiaste parmi le public féminin.

Tout cela pourrait virer à la compilation sociologique fastoche, eh bien non, la force de ce premier film tourné avec trois fois rien (et une actrice épatante) consiste justement à prendre au sérieux les rouages de la web date. Cérémonial informatique mais au fond pas si robotisant : ici, il pousse à l’action, au plaisir du jeu, à l’audace, fait la part belle à la fantaisie et produit même du hasard ! Résultat : on a très envie d’un deuxième rendez-vous avec un film de Dorothée Sebbagh.

Une petite fantaisie 2.0, qui aligne les saynète amusantes dans un Marseille des rencontres amoureuses, charmant...

Sophie Cattani , sérieuse et curieuse, mène joliment cette petite comédie consensuelle

Répétitif et zappeur, un film iPod qui raconte la plus vieille histoire du monde, l’amour entre une femme et un (des) homme (s), façon pop.

Dorothée Sebbagh oublie de construire un récit. Cette pauvreté narrative s'explique peut-être par le scepticisme dont son film témoigne vis-à-vis de l'amour en ligne.

Chercherle Garçon trouve son rythme dans la répétition sans jamais se répéter : chaque homme, chaque rendez-vous est singuliers. Même si une note lasse pointe, à tout instant les repères peuvent basculer, surtout quand on y croit plus. Ce systématisme pose la limite du film de Dorothée Sebbagh, mais aussi non sans charme, un certain caractère - une douce obstination héritée du cinéma de Rohmer.

Un court-métrage aurait suffit à nous convaincre que question amour, un hasard vaut mieux que mille rendez-vous.

Le film est à la fois drôle et tendre, réaliste et intimiste. Avec de faux airs de documentaire, il tient sur un scénario parfois inégal, mais trouve son charme dans l'interprétation sincère de jeunes acteurs talentueux.