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Camille redouble pourrait être un remake du Peggy Sue s’est mariée de Coppola. Comme « FFC », Lvovsky filme un bilan existentiel sous la forme d’une ballade sentimentale restituant le parfum d’une époque. Elle y ajoute toutefois un parti pris annoncé par la première scène, lorsqu’un réalisateur tourne une scène d’horreur où tout sonne faux mais qui carbure à l’énergie. À l’image de ce Camille redouble qui, aux effets spéciaux et au fantastique bling-bling, préfère un surréalisme français romantique et intello. Lvovsky est
finalement plus proche de Resnais et de Desplechin que de Zemeckis. Et derrière la comédie nostalgique parfois mal ficelée se profile la folie d’une actrice-réalisatrice : du malaise à l’embarras en passant par la provocation (la vision du sexe est culottée), elle ne recule devant rien pour retrouver la liberté adolescente et faire revivre le passé. Cela force un peu l’admiration.
Toutes les critiques de Camille redouble
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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La réussite est totale pour Noémie Lvovsky (la réalisatrice des “Sentiments”) qui change ici de registre, et qui, forte de son talent, joue avec l’humour de la situation et partage ses doutes en y distillant une belle dose d’émotion et de poésie.
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Sur les traces de « Petites » (téléfilm de 1997), « Camille redouble » interroge le rapport au temps (une constante dans l’œuvre de la réalisatrice) et caresse le sentiment de la perte et les blessures enfouies avec une nostalgie poignante.
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Superbe condensé d'humour et d'émotions, ce beau film sur la perte est un enchantement pur.
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C'est la petite perle de la semaine (...) "Camille redouble" (...) est un modèle d'intelligence, d'inventivité douce et de doigté.
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Tour à tour hilarant et délicatement émouvant, un cinquième film qui redouble de finesse et de charme.
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par Marilyne Letertre
Le pari est brillamment relevé et la carte du décalage fait irrémédiablement mouche : en minijupe écossaise, bombers orange fluo, le casque de walkman vissé sur la tête, Noémie Lvovsky n'est jamais ridicule.
Lvovsky est (...) émouvante, (...) romantique : elle assume jusqu'au bout l'idéalisation du passé.
Qu'une cinéaste-actrice prenne à bras le corps le passage du temps à tous les niveaux – physique, métaphysique, mélodramatique et burlesque – a quelque chose de réjouissant, et de bouleversant jusque dans sa lourdeur.
Une comédie émouvante et fantastique sur l'idée de la seconde chance.
Une fable drôle, sensible, poétique et humaniste, véritable ode à l'amour, de soi et des autres. (...) Un ravissement.
La meilleure idée de ce film drôle parmi tant d'autres : faire jouer les personnages à 15 et 40 ans par les même acteurs !
Actrice attachante, réalisatrice exigeante. Noémie Lvovsky réussit le plus joli film de la rentrée. Une comédie à la fois désopilante et profonde sur les occasions ratées de la vie et les secondes chances.
Camille Redouble, le nouveau film de Noémie Lvovsky est à mis chemin entre Retour vers le futur et Peggy Sue s'est mariée (...) l'occasion pour Noémie de tracer un émouvant portrait de ses parents et de se livrer à l'hilarants moments de rigolade avec ses copines de lycée. Noémie est irrésistible en lycéenne tourmentée pas ses premières amours. (...) Camille Redouble fait parti e ses films à l'issue desquels on se sent bien et qui provoque l'envie, sans honte, de décrocher le téléphone pour dire à ses parents combien on les aime.
Le film est touchant, dynamique, mais on a beau adorer Noémie Lvovsky, c'est quand même un pompage éhonté du merveilleux Peggy Sue s'est mariée, de Coppola.
Noémie Lvovsky réinvente la formule avec "Camille redouble", une comédie dont on sort avec la banane sans avoir laissé sa cervelle au vestiaire.
Michel Vuillermoz joue un très bon père. Mais c'est l'extraordinaire Yolande Moreau qui donne sa dimension bouleversante au rapport que Camille entretient avec ses parents, et dans lequel nous pouvons tous nous reconnaitre.
Noémie Lvovsky trouve matière à réfléchir et s'amuser sur des thèmes qui lui sont chers. Elle ne cherche pas à rendre son propos plausible ou réaliste. Dommage qu'elle n'ait pas abrégé certaines courses dans les méandres de ce labyrinthe. Sa comédie enchantée y aurait trouvé un petit plus de fantaisie, de rythme et de légèreté.
Rideau sur le coeur qui bat, qui bat, d'une réalisatrice dont on ne dira jamais assez le talent, l'émotion ! "Camille redouble" n'est pas bien différent des précédents films de Noémie Lvovsky. Plus film somme que continuation ou avancée de "La vie ne me fait pas peur" ou de l'hilarant "Faut que ça danse !".
Les sentiments décrits ici sont poignants dans leur universalité (...) C’est indéniablement le point fort de cette entreprise, toutefois parfois en errance, avec des moments de magie pure, mais aussi des longueurs qui ne justifient jamais l’heure cinquante de métrage un peu excessive pour pareil discours, aussi joli soit-il.
Peggy Sue s’est mariée à la sauce française. Bien trop long et laborieux par endroit mais certains dialogues et séquences font mouche ce qui suffit à notre contentement.
Dans ce remake inavoué de "Peggy Sue s'est mariée", Lvovsky se leste du film de Coppola pour mieux s'en défaire et nicher dans sa trame la matière d'une émotion très personnelle. C'est, pour le meilleur, le prolongement du coup d'éclat des "Beaux Gosses" et son empathie avec l'adolescence.
Une fantaisie mélancolique et délurée parcourt le film. C'est ténu, certes, mais jamais prétentieux et agréable à suivre. Un charme. Un bonbon acidulé (...). Mais pas de quoi se lever non plus.
Noémie Lvovsky joue avec éclat une femme mûre se comportant comme une ado. Mais le scénario fondé sur le principe "tout est écrit d'avance", manque du coup de surprises.