Toutes les critiques de Braquage À L'Anglaise

Les critiques de Première

  1. Première
    par Gérard Delorme

    En 1971, les services secrets anglais organisaient le cambriolage d’une banque par des malfrats afin de récupérer des photos compromettantes. En raison du secret d’État imposé ensuite à la presse, il a été impossible de faire la part du mythe et de la réalité. Stimulés par cette ambivalence, les auteurs de Braquage à l’anglaise ont comblé les trous et reconstitué leur propre version de l’affaire pour la porter à l’écran. Simple et méthodique, leur scénario distille, à un rythme régulier, action, rebondissements et explications. On n’est jamais perdus, la tension ne descend à aucun moment et chaque implication ou sous-intrigue trouve une résolution satisfaisante. Là-dessus, à la tête d’une brochette d’acteurs « brittons » qui s’amusent bien, Jason Statham trouve enfin un rôle qui le valorise. Résultat, le meilleur film de braquage depuis Ocean’s Eleven.

Les critiques de la Presse

  1. Paris Match
    par Christine Haas

    S'inspirant du braquage jamais résolu de la banque Lloyds, Roger Donaldson capture l'ambiance de l'époque et raconte une incroyable histoire de meurtre, de sexe et de corruption. Champion du thriller politique, le réalisateur se concentre sur les rapports de force entre les divers protagonistes et concocte une intrigue complexe impliquant la famille royale, Michael X, leader du black power anglais, et l'industrie du porno. Grâce à un scénario mi-authentique, mi-speculatif, de l'humour, une touche de romantisme et la fine fleur des comédiens britanniques, il signe un divertissement dans la tradition des grands films de casses à l'ancienne.

  2. Fluctuat

    Jason Statham dans un thriller américain qui sort en catimini au moi d'août ? Tous au abris ! Et bien pas du tout. Braquage à l'anglaise s'avère une excellente surprise, une belle reconstitution de l'Angleterre des années 70 et une ténébreuse plongée au coeur des sombres affaires de la royauté britannique et de ses agents secrets. Qui l'eut cru ? Roger Donaldson, plutôt habitué à des films d'action sans grande saveur (Le Pic de Dante, La Recrue), a abandonné les explosions bruyantes et autres prouesses pyrotechniques pour planter son film dans l'Angleterre des années 70, restant ainsi fidèle à l'histoire vraie dont il s'inspire. Loin des bling-bling Ocean's Eleven et Cie, la bande de braqueurs, emmenée par un Jason Statham moins remuant et plus subtil que d'habitude, se salit les mains pour creuser un tunnel les reliant directement aux coffres de la banque Lloyds.La première partie du film, saupoudrée d'humour, laissait présager une gentille comédie. Mais les enjeux augmentent lorsque la banque livre les sombres secrets d'un riche propriétaire de bordel, d'un dangereux extrémiste et de membres de la famille royale. Tout ce beau monde n'a qu'un but : retrouver les preuves embarrassantes détenues par Terry et sa bande. La promenade de santé vire alors au tragique pour les petits malfrats qui ne savent pas où ils ont mis les pieds. Filmé de manière brutale et réaliste, Braquage à l'anglaise se mue alors en une implacable course contre la mort. Au-delà de la description plutôt crédible des services secrets, et des milieux mafieux et extrémistes de ces années-là, le film tient la route grâce à ses personnages très humains, donc imparfaits. Le héros, Jason Statham, n'est rien d'autre qu'un petit malfrat irresponsable et infidèle. Il n'inspire pas que de la sympathie, tout comme Martine, la femme (qui se voudrait) fatale. Interprétée par Saffron Burrows dans un style élégant - proche d'une Anna Mouglalis - cette tentatrice par qui le scandale arrive pense que rien ne lui résiste. D'ailleurs Braquage à l'anglaise, plus qu'un pamphlet contre les services secrets anglais, est avant tout un film sur des personnages trop sûrs d'eux, persuadés qu'ils sont plus malins que leurs voisins et qu'ils maîtrisent la situation. A tort. Braquage à l'anglaiseThriller réalisé par Roger DonaldsonAvec Jason Statham, Saffron Burrows, Stephen Campbell MooreSortie en salles le 6 août   Illus. © Metropolitan FilmExport -Exprimez-vous sur le forum cinéma-Lire les fils acteur et réalisateur sur le blog cinéma

  3. Pariscope
    par Virginie Gaucher

    « A Sherlock Holmes de jouer maintenant ! » avaient écrit les braqueurs sur les murs de la salle des coffres, réalisant en 1971, avant Spaggiari, grâce à un souterrain, un casse hors du commun, sans arme ni haine ni violence. Un casse très peu médiatisé et pour cause… Le film s’inspire donc de cette histoire vraie, mêlant les ingrédients du policier classique à une peinture de la société anglaise. Du bas de l’échelle (de gentils voyous) à la sphère du pouvoir (ses secrets, ses frasques) en passant par de féroces truands et de flics ripoux. Braquage, sexe, meurtres et corruption : le cocktail est croustillant, la mise en scène nerveuse, le casting parfait, la reconstitution itou. Un excellent film de genre.

  4. Le JDD
    par Alexis Campion

    A l'arrivée, voici donc ce thriller fort bien ficelé, captivant et défendu par tout un gang d'acteurs épatants à commencer par le beau Jason Statham et par la charmeuse ex-mannequin Saffron Burrows, grande liane racée qui semble droit sortie d'un épisode de Chapeau Melon... La reconstitution du Swinging London, jouant sur les contrastes entre les boiseries des beaux quartiers et les briques foncées de l'East End, incluant les belles jaguar et la splendide gare de Paddington, est efficace. De même, l'incarnation des acteurs du drame est plaisante.