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Incarnation de l’esprit joyeusement foutraque et libidineux des années 70, le Belge Picha a imaginé une parodie trash/cul du conte des frères Grimm, comme un écho à son plus grand succès, Tarzoon, la honte de la jungle (75). Le Prince Charmant y est un coureur de jupons toujours puceau; les nains, rebaptisés Schlingueur, Branleur, j’en passe, des obsédés du cul. Le reste est à l’avenant… Problème. Cet « humour » apparaît d’autant plus daté que Shrek est passé par là, dynamitant avec succès les codes du genre tout en restant accessible aux enfants. Picha, lui, ne s’adresse plus qu’aux hussards nostalgiques de Mai 68.
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Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants. Dans ce film de Picha, c’est là que tout commence. Tout ou plutôt rien car hormis l’idée, ô combien novatrice, du conte de fée déjanté, le reste ne suit pas. D’accord on a déjà eu Shrek et la Véritable Histoire du Petit Chaperon Rouge mais Picha, lui, a eu l’idée avant! Il a juste mis vingt ans à la pondre. D’ailleurs difficile de croire qu’il a fallu vingt ans pour aboutir à un 2D aussi bâclé. Picha qui ne doute de rien a préféré la jouer soft pour mettre en avant son « scénario ».
Résultat : un pastiche tout juste bon à satisfaire de premiers émois d’adolescents dans les toilettes. Blanche-Neige, la suite va vite aller rejoindre Tarzoon aux oubliettes en espérant qu’ils ne se reproduisent pas.
