-
Outre le bol d'air frais qu'il apportera à la fréquentation des salles, plutôt en berne ces temps-ci, avouons que le divertissement est agréable et spectaculaire. Il reste malheureusement moins drôle que le Mission Cléopâtre d'Alain Chabat, mais de meilleur goût que le premier épisolde, signé Claude Zidi. Evidemment, l'omniprésence de Benoît Poelvoorde, ici au-delà du cabotinage, y est pour beaucoup. Elle obstrue la performance de Clovis Cornillac, nouvel Astérix. Enfin, autant l'autoparodie d'Alain Delon fait sourire, autant le défilé de guest-stars, tombe comme un cheveu sur la soupe.
Toutes les critiques de Astérix aux Jeux olympiques
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Astérix aux J.O est un spectacle populaire et familial dans le sens le plus noble du terme. Une entreprise de divertissement où il est dit que personne ne sera laissé sur le bas-côté. La force du film est de parvenir à faire rire tout le monde au moins une fois.
-
Jeux de langage (blagues dialoguées) et comique de répétition (grotesques tentatives d'assassinat de César par Brutus), parodie (La Guerre des étoiles, Ben Hur...) et autoparodie des acteurs (Delon et son "Ave moi !"), burlesque (chutes à gogo) et clin d'oeil bling-bling (épilogue musical avec brochette de guest-stars) forment un ensemble disparate et hasardeux. Ce manque d'homogénéité et ce défaut de signature caractérisent une production qui n'a retenu du tandem dont elle s'inspire que l'immanence de la force de frappe (Obélix), en oubliant la souplesse et l'intelligence d'adaptation qu'elle requiert (Astérix).
-
Seule une poignée d'irreductibles cinéphiles boudera cette comédie conçue pour rattiser large... mais pas très haut. Oubliez l'adaptation innovante et pleine de fantaisie d'Alain Chabat. Thomas Langmann et Frédéric Forestier ont préféré coller à l'esprit de la bande-dessinée de Goscinny et Uderzo, publiée en 1968. Enrichi en anachronismes, gags en tout genre et "guest stars" improbables, ce peplum burlesque bénéficie de moyens colossaux, mais d'un scénario de ... B.D.
-
Il devrait y avoir du sport, mais le rythme est plan-plan. C'est fâcheux, surtout pour une histoire qui carbure à la potion magique. Parfaitement conforme à sa marionnette des Guignols, incapable donc de caricaturer ce qui l'est déjà, Delon alias César n'est jamais drôle. Clovis Cornillac (Astérix) et Gérard Depardieu (Obélix) ont à peine le temps de se distinguer, leurs personnages étant relégués au second plan. Reste l'incontrôlable Poelvoorde qui, en Brutus, parvient de temps à autre à faire rire, mais moins grâce à ses répliques qu'à ses mimiques dignes de Tex Avery - on aime beaucoup sa tête pétrifiée face aux hurlements d'un lutteur faisant deux fois sa taille.