La star du 20 heures de TF1 anime Parole de candidat, nouveau magazine, où elle reçoit les présidentiables. Pour la première, François Bayrou, puis Eva Joly. Télé 7 jour l'a rencontré.

La star du 20 heures de TF1 anime Parole de candidat, nouveau magazine, où elle reçoit les présidentiables. Pour la première, François Bayrou, puis Eva Joly. Télé 7 jours l'a rencontrée. Dans ce nouveau rendez-vous, vos invités sont d’abord interrogés par quatorze Français, puis par cinq journalistes, dont François Bachy et Michel Field. Quelle sera votre place dans ce dispositif ?Mon rôle sera d’aider ces Français à poser leurs questions et éventuellement de demander aux candidats de préciser leurs réponses. Il faudra qu’ils apportent des éléments concrets sur les points abordés : pouvoir d’achat, chômage, éducation, sécurité…Ces quatorze Français sont choisis parmi les témoins déjà vus dans les JT ou les magazines d’info de TF1 et LCI. N’est-ce pas un procédé artificiel ?Au contraire, c’est notre marque de fabrique ! Nous sommes une grande chaîne populaire. Il est logique que nous donnions la parole à nos téléspectateurs.Votre avis sur cette campagne 2012 ?Les échanges entre adversaires s’annoncent virulents. À nous journalistes de garder du recul, de rester le plus impartial possible, pour que les gens se fassent une opinion et, surtout, aillent voter.Pensez-vous qu’il vous revient d’inciter le public à aller aux urnes ?Bien sûr, c’est mon devoir de citoyenne, surtout auprès des jeunes. Le but, c’est d’avoir un taux de participation élevé.Quand vous avez eu 18 ans, vous êtes allée voter ?Oui, j’ai même fait partie de celles qui réclamaient le droit de vote à 16 ans.Avez-vous rêvé d’une carrière politique ?Non, trop dur ! J’ai beaucoup de respect pour ceux qui ont cette vocation, en particulier à l’échelon local. J’ai vu mon père suivre cette voie (Gratien Ferrari, ancien député RPR puis UDF de la Savoie, ndlr). En général, la famille paie un lourd tribut et les gratifications sont assez maigres.L’audience de votre 20 heures s’érode. Ce n’est plus la grand-messe d’autrefois…Notre JT a encore de beaux jours devant lui. Chaque soir, entre 6 et 7 millions de fidèles nous regardent, soit 25 % de part de marché. Nous restons leaders.* En fait, nous subissons, tout comme le journal de France 2, la concurrence des feuilletons quotidiens, Plus belle la vie et Scènes de ménages.Etes-vous agacée que les médias insistent sur la baisse de vos résultats ? Si c’était le cas, j’aurais déjà fait un ulcère à l’estomac ! Depuis quatre ans, j’ai réussi à évacuer cette pression. Mon plaisir à travailler avec la rédaction de TF1 et à assurer l’antenne est plus fort que tout. Le jour où ça ne sera plus le cas, je verrai. Pour l’instant, j’avance.Interview Emmanuel Ducasse du magazine Télé 7 jours* L’écart d’audience entre les deux 20 heures n’a jamais été aussi réduit. Le 20 janvier, le JT de Claire Chazal devançait celui de Laurent Delahousse de 375 000 téléspectateurs. Et le lundi 23, le journal de Laurence Ferrari n’attirait que 753 000 fidèles de plus que celui de David Pujadas.