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Jean Pimentel
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PHOTOS - Je vous ai compris - De Gaulle 1958-1962 : Patrick Chesnais : "A une époque je m’amusais à imiter sa façon de parler"

JE VOUS AI COMPRIS - Table du conseil - Patrick CHESNAIS

JE VOUS AI COMPRIS - Patrick CHESNAIS

Je vous ai compris – De Gaulle 1958-1962 : Patrick Chesnais : "A une époque je m’amusais à imiter sa façon de parler"

<strong>A 63 ans, Patrick Chesnais a un parcours impressionnant, tant professionnel que privé. Il fallait une telle pointure pour incarner le Grand Charles, quarante ans après sa mort, pour le docu-fiction de France 2, <em>Je vous ai compris</em>. D?autant que la fin de la guerre d?Algérie, abordée ce soir, n?a pas fini de susciter des débats? Interview de Nadine Bucharles, journaliste à <em>Télé 7 Jours</em>.</strong><strong>Comment avez-vous réagi quand on vous a proposé d'interpréter un tel mythe ?</strong>Je ne m?étais jamais senti <em>"né pour jouer De Gaulle"</em>. Au début je me suis dit : <em>"Non, c?est une folie."</em> Puis l?idée a fait son chemin. A une certaine époque de ma vie, je m?amusais à imiter sa façon de parler. Alors j?ai fait des essais pour voir si Serge Moati (le réalisateur, ndlr) était d?accord avec ce que je proposais. Tous les deux, on a senti que c?était possible. <strong>Aviez-vous un rapport personnel avec le personnage ?</strong>Oui, il a fait partie de mon d?enfance. C?était une figure tutélaire d?une énorme stature. Il faisait la Une des journaux. Je me souviens de ses conférences de presse sur l?unique chaîne de télé de l?époque, par exemple au moment où les paras allaient sauter sur Paris. Quand il a réchappé à l?attentat du Petit-Clamart, la grand-mère d?un de mes amis a pleuré dans mes bras. Mon père, plutôt de sensibilité socialiste, a toujours voté De Gaulle. Pour lui, c?était l?homme du 18 juin, celui qui avait appelé à la résistance. Il disait:<em> "Je ne suis pas gaulliste, je suis pour De Gaulle"</em>.<strong>Etiez-vous sensibilisé au conflit en Algérie ? </strong>Oui. Enfant, j?ai assisté à un attentat du FLN contre le commissariat de Rouen, qui a fait deux morts et trois blessés. Avec ma mère, on s?est jetés à terre. J?ai entendu le bruit des armes automatiques, senti l?odeur de la poudre. Ça marque. Et mon frère aîné a fait cette guerre. <strong>Comment avez-vous endossé les habits du général ? </strong>J?ai revu beaucoup d?archives. J?ai cherché des intonations, des repères comme sa rigidité, son humour, sa passion pour la grandeur de la France. Comme le fait un imitateur, j?ai observé sa démarche, un certain dodelinement de la tête, sa façon de bouger les bras. Le maquillage a fait le reste. J?ai un faux nez, de fausses oreilles, davantage de ventre et de cernes. Soit une préparation de deux heures et demi le matin, les premiers jours du tournage.<strong>Ça doit être troublant de se voir en De Gaulle?</strong>C?est un travail de composition particulier car tout le monde le connaît. Il s?agissait de le restituer sans nécessairement lui ressembler. De créer un personnage nouveau, en équilibre subtil avec ce qu?il était vraiment. Interview Nadine Bucharles, journaliste à <em>Télé 7 Jours</em>

JE VOUS AI COMPRIS - Patrick CHESNAIS - Hubert-SAINT MACARY

JE VOUS AI COMPRIS - Hubert-SAINT MACARY

JE VOUS AI COMPRIS - Patrick CHESNAIS

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JE VOUS AI COMPRIS - Hubert-SAINT MACARY

A 63 ans, Patrick Chesnais a un parcours impressionnant, tant professionnel que privé. Il fallait une telle pointure pour incarner le Grand Charles, quarante ans après sa mort, pour le docu-fiction de France 2, Je vous ai compris. D’autant que la fin de la guerre d’Algérie, abordée ce soir, n’a pas fini de susciter des débats… Interview de Nadine Bucharles, journaliste à Télé 7 Jours.Comment avez-vous réagi quand on vous a proposé d'interpréter un tel mythe ?Je ne m’étais jamais senti "né pour jouer De Gaulle". Au début je me suis dit : "Non, c’est une folie." Puis l’idée a fait son chemin. A une certaine époque de ma vie, je m’amusais à imiter sa façon de parler. Alors j’ai fait des essais pour voir si Serge Moati (le réalisateur, ndlr) était d’accord avec ce que je proposais. Tous les deux, on a senti que c’était possible. Aviez-vous un rapport personnel avec le personnage ?Oui, il a fait partie de mon d’enfance. C’était une figure tutélaire d’une énorme stature. Il faisait la Une des journaux. Je me souviens de ses conférences de presse sur l’unique chaîne de télé de l’époque, par exemple au moment où les paras allaient sauter sur Paris. Quand il a réchappé à l’attentat du Petit-Clamart, la grand-mère d’un de mes amis a pleuré dans mes bras. Mon père, plutôt de sensibilité socialiste, a toujours voté De Gaulle. Pour lui, c’était l’homme du 18 juin, celui qui avait appelé à la résistance. Il disait: "Je ne suis pas gaulliste, je suis pour De Gaulle".Etiez-vous sensibilisé au conflit en Algérie ? Oui. Enfant, j’ai assisté à un attentat du FLN contre le commissariat de Rouen, qui a fait deux morts et trois blessés. Avec ma mère, on s’est jetés à terre. J’ai entendu le bruit des armes automatiques, senti l’odeur de la poudre. Ça marque. Et mon frère aîné a fait cette guerre. Comment avez-vous endossé les habits du général ? J’ai revu beaucoup d’archives. J’ai cherché des intonations, des repères comme sa rigidité, son humour, sa passion pour la grandeur de la France. Comme le fait un imitateur, j’ai observé sa démarche, un certain dodelinement de la tête, sa façon de bouger les bras. Le maquillage a fait le reste. J’ai un faux nez, de fausses oreilles, davantage de ventre et de cernes. Soit une préparation de deux heures et demi le matin, les premiers jours du tournage.Ça doit être troublant de se voir en De Gaulle…C’est un travail de composition particulier car tout le monde le connaît. Il s’agissait de le restituer sans nécessairement lui ressembler. De créer un personnage nouveau, en équilibre subtil avec ce qu’il était vraiment. Interview Nadine Bucharles, journaliste à Télé 7 Jours