Aujourd'hui, Laurence Ferrari faisait son grand retour à la TV. Elle lançait sur D8 l'émission Le Grand 8, accompagnée de sa bande de chroniqueuses. Mais que vaut vraiment ce talk féminin ?
Depuis son départ fracassant du 20h de TF1, Laurence Ferrari se faisait discrète. Aujourd'hui à 12h15, elle signait enfin son grand retour à la télévision. C'est à la tête du talk show féminin Le Grand 8 que la journaliste faisait sa rentrée sur D8, la nouvelle "grande chaîne de la TNT".Entourée de sa bande de chroniqueuses Roselyne Bachelot, Elisabeth Bost, Audrey Pulvar et Hapsatou Sy, c'est une Laurence pétillante qui lançait la première émission.Une émission classique et déjà vueLaurence Ferrari s'éclate et elle veut que ça se sache. Très froide et distante pendant des années, elle espère, grâce à cette émission, montrer une autre facette de sa personnalité. C'est donc une Laurence hyper souriante, rieuse et détendue qui accueille les téléspectateurs à 12h15 sur D8. Laurence est heureuse, et elle veut que ça se voit. Quitte à en faire un peu trop ? Car c'est un choc pour nous téléspectateurs de voir cette face cachée de Laurence Ferrari. Si bien qu'on trouve qu'elle ne fait pas naturelle et qu'elle surjoue. Mais bien sûr, le stress de la première et l'envie de bien faire sont palpables.C'est donc sereine que Laurence Ferrari accueille sur le plateau ses acolytes Et on a droit à un véritable défilé de mode. Petite robes courtes, bottines, leggins en sky, les filles font fort pour la première. Le plateau est ouvert face au public, pour favoriser l'interaction. Malheureusement, cela a du mal à fonctionner. En effet, alors qu'elles débattent entre elles, nous nous sentons exclus de la discussion. Nous les écoutons donc d'une oreille distraite parler du look de Vladimir Poutine.L'arrivée sur le plateau du premier invité, Philippe Poutou, vient relancer la machine. Comme on s'y attendait, ses propos sur les patrons font sauter au plafond l'entrepreneuse Hapsatou Sy et l'échange entre la chroniqueuse et l'homme politique est houleux. Et les autres s'en frottent les mains. Rien de mieux en effet qu'un petit accrochage et deux fortes têtes pour faire le "buzz".En revanche, les questions posées au grand manitou de la mode et parrain de l'émission Karl Lagerfeld sont un peu légères. Quel intérêt de lui demander ce qu'il pense des tatouages alors qu'elles ne développent même pas la thématique ?On regrette donc que les thématiques abordées avec les invités soient survolées par manque de temps. Les débats sont parfois incompréhensibles, notamment lorsque chroniqueuses et invités parlent en même temps. Une véritable cacophonie.Laurence Ferrari peine, comme lors des débats présidentiels, à s'imposer et faire régner le calme sur son plateau. Le rôle d'arbitre n'est clairement pas son truc, alors qu'Audrey Pulvar y parvient plutôt bien. On sent bien qu'Audrey Pulvar a la même légitimité que Laurence Ferrari pour animer ce genre de débats. Leur ego survivra-t-il ? Audrey Pulvar parviendra-t-elle à respecter le rôle de meneuse de bande de Laurence Ferrari ?Une cible clairement féminineAlors que Laurence Ferrari affirme dans les médias que son émission est ouverte à tous, la cible est clairement féminine. Décor girly,chroniqueuses lookées, thématiques mode et cuisine...tout est fait pour attirer les femmes devant l'antenne.L'émission gagne donc son pari. C'est un talk sympathique pour les femmes qui souhaitent regarder autre chose qu'un jeu ou une rediffusion de série. Les sujets traités sont ancrés dans l'actualité et les chroniqueuses sont clairement cultivées et débattent de façon intelligente (enfin quand elles ne se coupent pas la parole).Les femmes peuvent facilement s'identifier à l'une ou l'autre des chroniqueuses, qui tiennent chacune un rôle bien défini. Mention spéciale à Roselyne Bachelot qui est très à l'aise et qui prend la parole avec aisance. Une belle reconversion. Elle n'a d'ailleurs pas hésité à donner de sa personne, juchée sur des stilletos de 15 cm pour la séquence en immersion. Elle se lâche complètement et nous sort même un magique "j'ai un peu l'air d'une pute"...L'émission est donc bonne dans l'ensemble, avec quelques séquences intéressantes mais également des rubriques inutiles comme le cours de cuisine sur un coin de table. Un talk à regarder en déjeunant mais qui ne révolutionne pas le genre. Rien de nouveau ou d'innovant dans Le Grand 8.Qu'en pensent les téléspectateurs ?Sur Twitter, les avis sont partagés. Certains saluent la fraîcheur de l'émission quand d'autres crient à l'arnaque. Lors de la diffusion de l'émission, on a ainsi pu lire "rhoo les greluches en réunion tupperware...#legrand8", "très bonne émission ! Ça se regarde tout seul c'est frais et les filles sont très complémentaires et Top! #LeGrand8", "J'ai regardé 5min #LeGrand8.... Bah c'est nul ça craint médiocre je trouve pas de mots" ou encore "Enfin des femmes en talk show, une bande copines, une émission d'actu qui s'adresse à tous! Superbe première!#legrand8"Les téléspectateurs sont donc divisés et ne font pas dans la demi mesure. On attend à présent de voir les premières audiences...
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