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Biographie

Lorsqu'il devient maire de Téhéran, en 2003, Mahmoud Ahmadinejad revient sur tout ce que ses prédécesseurs réformateurs ont accompli. Son équipe est nettement plus conservatrice. Alors que par son poste, le M.-Tout-le-monde iranien a droit à sa place au conseil des ministres, le président Mohamed Khatami se méfie et le lui interdit. Depuis, les événements se bousculent en Iran. Mahmoud Ahmadinejad a été élu président en 2005 et compte bien faire entendre la voix de la République islamique dans le monde entier. D'abord par le dossier nucléaire, sur lequel le président ne veut faire aucune concession. Ensuite contre le sionisme, Israël et les Etats-Unis, les éternels ennemis redevenus la cible des conservateurs. Obscur sur ses intentions et ses motivations, ce fils de forgeron garde un caractère sombre et discret. Son passé de militaire ingénieur lors de la guerre entre Iran et Irak est entouré de mystères. Il aurait participé, en 1979, à la sinistre prise d'otages de l'ambassade américaine à Téhéran, ce qui n'a jamais pu être prouvé. En tout cas, Mahmoud Ahmadinejad conserve des liens forts avec les anciens gardiens de la révolution et tous ceux qui pensent qu'un retour aux origines permettrait à la République islamique de survivre. Fort de ces partisans, il est élu face à un parti de la réforme complètement désarmé et discrédité par des années de paresse politique. Les règles du jeu changent. L'Iran est dirigé par un pragmatique conservateur. Un homme prêt même à s'attirer la haine du guide suprême Ali Khamenei, qui ne supporte pas son engagement à laisser les femmes entrer dans les stades. Mahmoud Ahmadinejad est donc celui à qui rien ne fait peur. Mais aussi celui qui fait peur à tout le monde. Ahmadinejad et les Etats-Unis: je t'aime, moi non plus Ahmadinejad n'apprécie guère les déclarations du président Américain. Georges Bush a qualifié son régime de "petite élite cléricale qui isole et opprime son peuple" le 1er février 2006. Il a tout de même essayé de reprendre le dialogue avec le diable américain à deux reprises. Par une lettre à Bush envoyée le 8 mai 2006, courrier resté sans réponse. Puis, le 29 août, il propose un débat télévisé au président. L'occasion surout de se défausser de ses obligations nucléaires, à une semaine d'un délai fixé par l'agence atomique de l'ONU pour stopper l'enrichissement d'uranium. Bush incite l'ONU a mettre en oeuvre des sanctions contre le régime iranien. Mais tout change avec l'investiture de Barack Obama à la Maison Blanche en novembre 2008. Beaucoup d'observateurs l'espèrent en tout cas. Obama parle de dialogue avec le président iranien, lequel juge l'élection américaine comme un signe positif de changement. Ahmadinejad dit accueillir positivement la politique américaine, tout en attendant "des changements concrets". Le leader iranien muscle son jeu avant les présidentielles de juin Lundi 21 avril 2009, le chef de l'agence atomique de l'ONU s'est dit optimiste face aux efforts pour résoudre le dossier nucléaire iranien. Face à Barck Obama, Ahmadinejad reste intransigeant, martelant que les usa doivent donner des preuves de leurs paroles. Le leader veut garder la main en proposant son plan au conseil de sécurité. En attendant, le programme nucléaire iranien se poursuit... Tout n'est pas rose pour autant entre les deux Etats. Les USA, suivis par Israël, l'Allemagne, l'Italie, les Pays-Bas et la Pologne, ont refusé d'assister à la conférence de l'ONU Durban II sur le racisme à cause de la présence du leader iranien. L'intéressé n'a pas raté l'occasion de briller dans la controverse. Le 21 avril il se lance dans une diatribe contre l'Etat d'Israël, dirigé par "un gouvernement raciste".Pour le président iranien, ce boycott qui "relève de l'arrogance et de l'égoïsme, est à l'origine des problèmes dans le monde". Si ses déclarations ont de nouveau provoqué un tollé général dans les pays occidentaux, en Iran, on pense déjà aux présidentielles de juin prochain, et on ne s'étonne guère que des excès de la sorte viennent alimenter sa campagne. Carrière 1979, Il devient un Gardien de la Révolution 1980-1988, Il participe à la guerre Iran-Irak 1984, Master de science, spécialité ingénierie civile, Université iranienne des Sciences et de la Technologie 1989, Membre de la Société islamique des ingénieurs et de l'Alliance des bâtisseurs de l'Iran islamique 1997, Doctorat en transport public, Université iranienne des Sciences et de la Technologie 1993-1997, Gouverneur de la province d'Arbadil 2003-2005, Maire de Téhéran 2005, Président de la République islamique d'Iran