D. A. Pennebaker est un réalisateur, scénariste, directeur de la photographie et producteur américain. De son nom complet Donn Alan Pennebaker, il est né le 15 juillet 1925 à Evanston, dans l’État de l’Illinois (États-Unis).Il grandit à Chicago et fait des études d’ingénieur en électronique au Massachusetts Institute of Technology et à la prestigieuse Université Yale. Après son service militaire, il officie dans son domaine de formation, mais aussi dans la publicité. Il s’oriente par la suite vers la réalisation des documentaires avec Daybreak Express (1953), un collage d’images sur le métro new-yorkais accompagné d’une musique de Duke Ellington. En collaboration avec Richard Leacock, D. A. Pennebaker imagine un nouveau type de caméra, un modèle portatif de 16mm avec son synchrone.Cette invention marque le début du cinéma direct, en 1958. Appelé aussi cinéma-vérité, ce courant prône un enregistrement de la réalité, avec une intervention limitée, voire inexistante du réalisateur. C’est par l’intermédiaire de la Drew Associates, une association de cinéastes fondée la même année par Robert Drew dans le but de mettre le cinéma au service du journalisme, que ce style avant-gardiste prend forme, notamment avec Primary. Dévoilé en 1960, ce dernier est un documentaire consacré à la campagne présidentielle de John Fitzgerald Kennedy. D. A. Pennebaker, Richard Leacock, Albert Maysles et Robert Drew jettent ainsi les bases de leur mouvement.Toujours au sein de la Drew Associates, il participe au tournage de Yanki No ! (avec la même équipe) en 1960, The Chair (avec Leacock et Gregory Shuker, 1962), Jane (avec Leacock, Shuker, Abott Mills et Hope Ryddan).En 1963, D. A. Pennebaker et son compère Richard Leacock quittent la Drew Associates afin de créer leur propre maison de production. Fort de sa notoriété, il est choisi pour enregistrer la tournée de Bob Dylanau Royaume-Uni en 1965. Il réalise ainsi Don't Look Back, qui remporte un vif succès au point d’être considéré comme une référence dans le domaine du documentaire musical. En effet, dans la pure tradition du cinéma direct, D. A. Pennebaker filme un concert avec toute son effervescence et un dynamisme étonnant, tout en s’adaptant au rythme.Il récidive avec Monterey Pop (1968), où lors d’un festival éponyme, il capture entre autres Jimi Hendrix, Les Rois du Rock en 1969, et Sweet Toronto, concert de John Lennon avec son groupe The Plastic Ono Band. Il filme également Ziggy Stardust and the Spiders from Mars en 1973, le live de David Bowie à l’occasion de la sortie de son célèbre album Ziggy Stardust, le concert 101 de Depeche Mode, ou encore The Story of Rock & Roll pour Jerry Lee Lewis en 1991.Outre la musique, son domaine de prédilection, il se penche aussi sur d’autres sujets comme l’industriel américain John DeLorean (DeLorean, 1981), le théâtre (Rockaby d’après Samuel Beckett, 1988), ou encore la politique. Pour celle-ci, il réalise notamment The War room, un documentaire sur la campagne électorale de Bill Clinton, qui lui vaut une nomination aux Oscars.En 1968, il collabore avec Jean-Luc Godard sur le One A.M. (pour One American Movie), un film dédié à l’insurrection américaine. Mais le réalisateur français n’arrivera pas jusqu’à l’aboutissement du projet et Pennebaker, se chargeant de son achèvement, l’intitulera One P.M. (One Parallel Movie ou One Pennebaker Movie).Parmi ses nombreux collaborateurs, il en compte un de marque depuis 1977, à savoir sa femme Chris Hegedus.En 2008, il réalise The Return of the War Room pour la télévision, après avoir signé les documentaires National Anthem: Inside the Vote for Change Concert Tour en 2004 et Assume the Position with Mr. Wuhl en 2006.