Jonathan Zaccaï nous parle de ce qui nous attend dans les nouveaux épisodes et des évolutions de la série.
Depuis février dernier, tout l'équipe du Bureau des Légendes est sur le pont. Le tournage de la saison 4 se poursuivra encore quelques semaines, pour une diffusion prévue sur Canal + en octobre prochain. C'est donc en avant-première, que Gilles Cohen (MAG), Alex Berger (le producteur) et Jonathan ZaccaÏ (Raymond Sisteron) sont venus présenter les futurs épisodes au public, et raconter aux festivaliers de Séries Mania, les coulisses de la série. Première a pu discuter avec Jonathan Zaccaï, qui lève le voile sur ce qui nous attend, dans la suite du Bureau des Légendes.
Comment se passe le tournage de la saison 4 ?
Jonathan Zaccaï : On a commencé en février dernier. C'est toujours très prenant. C'est ce qu'on se disait avec Florence Loiret-Caille (qui joue Marie-Jeanne Duthilleul) : on ne peut jamais se reposer sur nos acquis, et c'est ça qui est bien. Les réalisateurs changent, les enjeux changent, et Eric Rochant (le créateur) nous pousse dans de nouvelles ambitions artistiques. C'est très stimulant.
Après 30 épisodes déjà dans la peau de Raymond Sisteron, vous prenez toujours le même plaisir ?
Oui parce que les enjeux ne sont jamais les mêmes, chaque saison. Pour chaque personnage, il y a un renouvellement narratif, grâce à l'écriture d'Eric Rochant.
Et vous tournez cette année pour la première fois sans Jean-Pierre Daroussin. C'est pas un peu bizarre, son absence, sur le plateau ?
On pense souvent à lui. Il y a toujours sa photo au fond de la salle de réunion et on le regarde parfois. Il est tout souriant. C'est un peu dur de le voir comme ça... Le fantôme d'Henri Duflot rôde parmi nous. Il y a même des acteurs qui s'arrêtent et qui s'arrêtent longuement devant la photo entre deux séquences. Il est finalement encore très présent !
Qu'est-ce que vous pouvez nous révéler sur cette saison 4 ?
On sera toujours un peu au Moyen-Orient, mais on va surtout passer à l'est, en Russie et en Ukraine. Il sera question de cyber-attaques, de cyber-sécurité. Et puis il y a un nouveau personnage qui arrive, incarné par Matthieu Amalric, qui va jouer le patron de la Sécurité Intérieure de la DGSE. Il va venir un peu faire le ménage, chez nous, parce qu'il y a eu beaucoup d'histoires. Du coup, ce sera assez déstabilisant pour nous, ça va faire bouger les lignes. Il y aura des antagonismes nouveaux, notamment mon personnage, Raymond, face à Marie-Jeanne Duthilleul, qui est devenue ma patronne. Il y aura donc à la fois nos missions quotidiennes à gérer, et ce grand nettoyage interne... Le bureau change, cette année, c'est ce qui va être intéressant. Raymond va devoir évoluer aussi, parce qu'il y a une certaine paranoïa qui s'installe. Il va se mettre à se méfier de gens qui lui sont proches, comme Marie-Jeanne. Alors ce sera un peu dur à gérer pour lui, parce qu'il va passer son temps à se demander s'il n'est pas manipulé...
Le personnage de Raymond Sisteron, va de plus en plus sur le terrain, au fil des saisons. Vous auriez envie qu'il passe de "Veilleur" à "Clandé" ?
Je suis partagé. J'ai l'envie d'évoluer dans la série, de faire évoluer mon personnage, ce qui est quand même déjà le cas je trouve. Et en même temps, il y a cette idée que Raymond est un peu le garant d'une DGSE en coulisse, celle que là série vraiment montrer. Ces petites gens de la DGSE, sur qui on met la lumière aussi... et je trouve que ma place est plutôt là pour l'instant. C'est ce qui fait l'originalité de la série. Tout le monde n'est pas Malotru et c'est ce qui est bien aussi avec mon personnage. J'incarne quelque chose de plus modeste, mais sur lequel Éric Rochant met vraiment l'accent.
C'est quoi l'ambiance, le ton général de la saison 4 ?
Je trouve que c'est une saison où il y a plus d'action, par rapport aux saisons précédentes. Mais aussi une certaine forme de pression, liée au personnage de Mathieu Amalric. L'équaliseur des paranoïa est à son maximum ! La pression en interne est à fond, et en même temps, on a nos missions externes à gérer. Donc il y a une sorte d'ambivalence entre cette pression interne, et ce qu'il y a à gérer concrètement dans notre métier quotidien. Tous les personnages sont en alerte permanente.
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