"C'est une affaire personnelle. "Nick Fury a livré 10 secondes de justification qui ont du mal à tenir la route...
On sait que Marvel a voulu faire une série d'espionnage avec Secret Invasion. Un drama tendu aux accents géopolitiques, plus qu'un blockbuster d'action. C'est Nick Fury, l'ancien patron du SHIELD, contre le reste du monde et plus encore, contre les Skrulls !
Une histoire du MCU pensée comme une mission en solo et qui, de fait, met de côté tous les Avengers et affiliés. Ce qui commence à poser sérieusement question, alors que la IIIe Guerre Mondiale couve de manière imminente... Même Sonya Falsworth, la boss du SIS britannique, incarnée par Olivia Colman, s'interroge dans l'épisode 5 diffusé cette semaine sur Disney Plus :
"Fury, pourquoi vous n'avez pas encore fait appel à l'un de vos amis "spéciaux ?" lance-t-elle à son camarade, qui s'apprête à partir en mission suicide contre le surpuissant Gravik et son armée... avec un pistolet.
"C'est une affaire personnelle", répond d'abord Nick Fury, pour justifier qu'il ait envie d'y aller en solo. On le comprend, puisqu'il est intimement lié au destin des Skrulls depuis trois décennies. Et puis les morts de Maria Hill et de Talos ont rendu la chose encore plus intense. Malgré tout, on ne voit pas bien ce qu'il pourra faire seul, pour arrêter le plan destructeur de Gravik. Mais, envers et contre tout, Fury refuse de faire appel aux Avengers. Pas de beeper pour sonner Captain Marvel. Pas de coup de fil pour faire venir Sam Wilson, le nouveau Captain America. Pas de message pour appeler Ant-Man à la rescousse. Pas même un email à She-Hulk ou à son cousin ! Il tient absolument à gérer l'affaire en solo. Il justifie ainsi dans l'épisode 5 :
"On ne peut pas continuer à se reposer sur ces super-héros, pour qu'ils débarquent et nous sauvent la mise à chaque fois."
Puis, il explique avoir aussi ses propres forces, à savoir intelligence et expérience : "Aucun d'entre eux n'a eu la vie que j'ai vécue. Aucun d'entre eux ne peut défendre le monde comme moi. Le seul pouvoir que j'ai a été placé entre mes deux oreilles par une mère célibataire et autour de mon doigt par une femme bien meilleure que moi. Si ça, ce n'est pas suffisant, alors il n'y a plus d'espoir. Si ça, ce n'est pas suffisant, peut-être que je ne suis que poussière finalement..."
C'est clair : Fury est à côté de ses pompes. Il est vraiment traumatisé par le "blip" et le "snap" de Thanos. Profondément marqué psychologiquement, au point qu'il a besoin de se prouver, à lui-même, qu'il sert à quelque chose et que l'Homme est capable de se défendre. Risqué. Pour ne pas dire complètement irresponsable. Extraordinairement déraisonnable. Parce que l'enjeu est tout bonnement la survie de l'humanité ! Si Fury perd - et pour l'instant, il n'y a aucune chance qu'il gagne - c'est la IIIe Guerre mondiale et les dizaines de millions de morts qui vont avec. Comment justifier une telle loterie ? Pourquoi ne pas mettre les meilleures chances de son côté, pour tenter de sauver la vie de tant de gens, juste en acceptant l'aide de quelques Avengers, a minima ceux qui vivent sur Terre et qui - soit dit en passant - sont directement concernés par la menace d'une guerre mondiale ? Le nombrilisme démesuré de Nick Fury, à cet instant du MCU, semble parfaitement incompréhensible. Et Sonya Falsworth (Colman) devrait le gifler pour lui remettre les idées en place et l'obliger à "faire appel à l'un de ses amis spéciaux" au lieu de le regarder conduire le monde à sa perte...
Pour d'évidentes raisons narratives, Brie Larson, Anthony Mackie, Mark Ruffalo ou Paul Rudd devraient logiquement débarquer dans l'épisode 6, le grand final de Secret Invasion, à voir mercredi prochain sur Disney Plus... Mais pour d'évidentes raisons contractuelles et financières, cela n'arrivera (probablement) pas.
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