Tomer Sisley mène ce thriller de science-fiction qui joue brillamment de l'effet papillon.
La série de science-fiction tend à se démocratiser en France depuis quelques années. Et Vortex, qui débute ce soir sur France 2, prouve que les créateurs de l'Hexagone maîtrisent de mieux en mieux ce genre si longtemps réservé aux Anglo-Saxons. On y suit l'histoire d'un flic, en 2025, qui communique avec sa femme coincée en 1998, quelques jours avant qu'elle ne se fasse tuer... Le tout, grâce à des lunettes de réalité virtuelle !
Le pitch est un peu improbable, mais en réalité, il est très, très efficace. Le premier épisode de Vortex ne se perd pas en conjecture et déroule sans trembler son petit kiff spatio-temporel, qui tient parfaitement la route. Est-ce qu'on doit changer les drames du passé, parce qu'on le peut ? Ou nos malheurs d'hier ont-ils construit notre bonheur d'aujourd'hui ? Avec cette question méta-philosophique, Vortex, joue à merveille de l'effet papillon et forge un casse-tête délicieusement insoluble pour Tomer Sisley.
Si l'aspect thriller - qui a tué sa femme ? - a tendance à tourner un peu en rond, c'est dans son troublant triangle amoureux impossible qui prend forme à travers le temps, que Vortex trouve toute sa force dramatique, grâce aux incarnations profondes et complexes de Camille Claris (l'épouse d'hier) et Zineb Triki (l'épouse d'aujourd'hui).
Et pour ne rien gâcher, cette fiction romantico-SF jouit d'une superbe réalisation. Slimane-Baptiste Berhoun (un ancien du Visiteur du futur) signe une série très inspirée visuellement, qui use au mieux de la réalité virtuelle, en passant par la technologie du "Volume", cette technologie du mur de LED créée pour The Mandalorian et qui a été utilisée pour la première fois en France à grande échelle avec Vortex.
Vortex, en 6 épisodes, à voir dès le 2 janvier 2023, sur France 2 et déjà en intégralité sur Salto.
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