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Des années 60 à nos jours, la représentation des héroïnes féminines à la télé a fortement évolué, passant d'un fantasme macho de showrunner à la femme super-héroïne.

Image du sexe-faible dans les années 60, la femme à la télévision a su évoluer avec son temps.
Profitant de la libération sexuelle, la femme s'est délivrée des clichés sociologiques et est peu à peu devenu super-héroïne, indépendante, féministe, décomplexée et aujourd'hui la femme est forte, au profil complexe et surtout n'est plus que vue au travers de sa profession ou de sa situation maritale.  

Tout commence en 1949 lorsque la télévision devient populaire aux USA : la grille des programmes abondealors  d’émissions en tous genres. Peu après, les premières séries télévisées apparaissent, et puisent leur inspiration dans des constantes de la culture américaine. Celles-ci reflètent en effet la société américaine à travers ses clichés et son époque.
Aussi que ce soit dans I Love Lucy, Ma Sorcière Bien Aimée ou La Petite Maison dans la Prairie, les personnages féminins sont réduits à leur statut de femme mariée, bien ancrée dans un cadre familial, femmes au foyer ravies d'être l'illustration parfaite de la ménagère : mère ultra-féministe, modèle absolu d'épouse parfaite et épanouie derrière les fourneaux.

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Il faut attendre, la fin des années 60 et surtout les années 70 pour que le statut de la femme change et gagne en liberté. Sans passer pour autant de l’image traditionnelle de la mère au foyer à l’image de la femme libre sexuellement, les seventies permettent néanmoins aux personnages féminins d'évoluer et surtout - grande nouveauté - d'avoir enfin un travail avec des séries comme Drôles de Dames, l'apparition de Batgirl et Catwoman dans la série BatmanElectra Woman and Dyna Gir ou The Secret of Isis et surtout Chapeau Melon et Bottes de Cuir.

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Pour la première fois dans l'histoire de la télévision, les femmes ne sont plus juste les faire-valoir des hommes, et même si elles restent sous le patronnat d'un homme et sont encore souvent sélectionnées sur leur sex-appeal, elles sont indépendamment financières et ont enfin un métier.

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Si malheureusement les années 80 ont fait la part belle aux telenovalas, véritables repères de clichés machistes, les années 90 et l'avènement des séries policières et fantastiques a su changer la donne notamment avec les supers-héroïnes Xéna la guerrière, Buffy contre les vampires ou encore Jennifer Garner dans Alias. L'image est certes encore lissée, le girl power excite aussi le spectateur masculin mais le statut de la femme se transforme : elle n'a pas qu'un métier, elle sauve le monde, elle affirme aussi ses histoires d'amour lesbien et se débarasse peu à peu de la gent masculine.

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Il faudra cependant attendre les années 2000 pour que le patriarcat masculin s'estompe et que la femme arrive enfin à être glamour (ou pas) ET féministe, sans avoir pour autant besoin de séduire l'homme. Exit les stéréotypes de la femme libérée de Sex and the City (mais qui cherche la protection d'un homme tout en faisant du lèche vitrine), les personnages féminins sont sans censure (Orange is the new black), parlent de sexe comme les hommes - voire pire - (Girls), ne s'excusent plus d'être ambitieuse (Scandal), sont de anti-héroïnes à poigne (House of Cards) et tiennent enfin la vedette, sans se définir par leur costume sexy ou leurs rapport au personnage masculin (Jessica Jones).

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