REVIEW - Transcendance, avec Johnny Depp : un film à l’intelligence très artificielle

Sorti en avril dernier aux Etats-Unis, Transcendance arrive seulement cette semaine sur nos écrans... précédé d'une bien mauvaise réputation. Wally Pfister a pourtant impressionné par le passé en tant que chef opérateur. Notamment sur les longs-métrages de Christopher Nolan : il a été nommé aux Oscars pour Batman Begins, Le Prestige, The Dark Knight et Inception. Pour ce dernier, il a même remporté la précieuse statuette.Comme de nombreux critiques, la rédaction de Première a été déçue par cet essai. Qu'est-ce qui cloche avec Transcendance ? La réponse ici.Synopsis : Dans un futur proche, un groupe de scientifiques tente de concevoir le premier ordinateur doté d’une conscience et capable de réfléchir de manière autonome. Ils doivent faire face aux attaques de terroristes anti-technologies qui voient dans ce projet une menace pour l’espèce humaine. Lorsque le scientifique à la tête du projet (Johnny Depp) est assassiné, sa femme se sert de l’avancée de ses travaux pour « transcender » l’esprit de son mari dans le premier super ordinateur de l’histoire. Pouvant désormais contrôler tous les réseaux liés à internet, il devient ainsi quasi omnipotent. Mais comment l’arrêter s’il perdait ce qui lui reste d’humanité ?L'avis de Première : Chef op attitré de Christopher Nolan, Wally Pfister tente le grand saut avec ce techno-thriller où l’influence du réalisateur de Memento est omniprésente. Nolan avait d’ailleurs envisagé de le mettre en scène avant de se contenter d’un crédit de producteur exécutif. Malgré les forces en présence, on est malheureusement plus proche de la déception que d’Inception... La faute à un scénario boiteux qui, au-delà d’être un remake déguisé du (déjà pas fameux) Cobaye, dans lequel Pierce Brosnan transformait un neuneu en génie diabolique grâce à l’informatique, cesse très vite d’intriguer pour sombrer dans le ridicule. Désincarné dans tous les sens du terme, Johnny Depp a l’air de savoir qu’il est en train de se fourvoyer dans un film à l’intelligence... très artificielle.Mathieu Carratier (@mat_carrat)Bande-annonce du film qui sortira mercredi au cinéma :