« Une dose de ciné » sur France Ô vous propose ce soir de plonger dans le passé de la culture créole martiniquaise grâce au film de Guy Deslauriers
Un réalisateur formé chez Euzhan Palcy
Né à Aubagne, Guy Deslauriers, le réalisateur de Biguine, a appris son métier sur le tas. D’abord en faisant de nombreux stages sur des tournages à Fort de France. Puis en travaillant comme stagiaire à la mise en scène sur Rue Case Nègres d’Euzahn Palcy, récompensé d’un Lion d’Argent à Venise en 1983 puis du César de la meilleure première œuvre l’année suivante. Deslauriers s’installe ensuite à Paris où il réalise son premier court métrage Quiproquo en 1988, signe plusieurs documentaires pour le petit écran (Edouard Glissant, portrait d’écrivain…) et réalise en 1994, un premier long métrage multi- primé en festivals : L’Exil du Roi Béhanzin. Sorti en 2004, Biguine est son troisième long métrage.
Un Prix Goncourt au scénario
Biguine raconte la naissance de l’ancêtre du zouk dans la Martinique de la fin du 19ème siècle à travers un couple de musiciens qui abandonnent la plantation où ils travaillent pour tenter de vivre de leur art à Saint- Pierre, alors phare culturel des Caraïbes mais où on ne s’intéresse alors surtout qu’à la musique occidentale. Ce scénario est signé Patrick Chamoiseau, écrivain né en Martinique et qui avait connu la consécration douze ans plus tôt en obtenant le Prix Goncourt pour son roman Texaco. Il s’agissait de sa troisième collaboration avec Guy Deslauriers après L’Exil du roi Behanzin et Passage du milieu. Il le retrouvera en 209 pour Aliker.
Entre fiction et documentaire
Biguine mêle fiction et documentaire. Et dans cette logique, Guy Deslauriers a choisi pour camper les deux rôles principaux Max Télèphe et Micheline Mona, deux Martiniquais sans la moindre expérience devant une caméra. Le premier joue du tambour et de la flûte, la seconde excelle dans la chant de Bèlè. Des atouts évidemment essentiels pour les personnages qu’ils ont à incarner.
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