18 ans après, un petit récap s’impose.
Matrix Revolutions, sorti en 2003, devait être la conclusion de la saga. Oui mais voilà, les circonstances de la vie ont fait que Lana Wachowski a eu le désir prolonger l’histoire, en embarquant une bonne partie du casting original avec elle (dont Keanu Reeves, Carrie-Anne Moss et Jada Pinkett Smith). 18 ans après, de nombreux fans ont donc revu les trois premiers films pour se rafraichir la mémoire et éclaircir certaines zones d’ombres. Vous n’avez pas eu le temps ou l’envie ? Pas de panique, on vous fait le point sur ce qu’il faut savoir avant de replonger dans la Matrice pour Matrix Resurrections.
Matrix Resurrections : un doigt d’honneur surprenant et réjouissant à l’industrie [critique]Matrix : pas de Neo sans Trinity
Le premier opus est clairement le plus culte, le plus limpide, et le plus apprécié. Celui que les fans connaissent par coeur et qui nous fait toujours autant vibrer à chaque visionnage. Matrix, c’est la naissance d’un héros, un monsieur tout le monde qui embrasse son destin après avoir réalisé que le monde dans lequel il vivait était complètement factice. Souvent comparé à Jésus, l’élu Neo (anagramme de "one") s’apparente aussi à Moïse en endossant le rôle du libérateur d'un peuple opprimé.
La seule méprise autour du film concerne peut-être le personnage de Trinity, dont l’importance est souvent minimisée, certains osant même dire qu’elle ne passe pas le test de Bechdel. C’est oublié que c’est elle qui ouvre le film, multiplie les scènes de combat et répliques bad ass ("dodge this !"), pousse Neo à se dépasser et le sauve par son baiser à la fin du film, avant qu’il ne lui rende la pareille dans la suite. Ce n’est pas pour rien si Lana Wachoski a ressuscité le personnage pour le nouveau Matrix.
Matrix Reloaded : Neo n’est pas unique
Moins apprécié que l’original, Reloaded est pourtant une suite largement à la hauteur. Regorgeant de séquences cultes (Neo vs les centaines d’agents Smith, la course-poursuite à moto de Trinity et du maitre des clés, le Mérovingien, etc.), le long-métrage évite la redite et fait vraiment avancer le schmilblick. On découvre Sion, l’Agent Smith change de statut, la Matrice dévoile peu à peu ses secrets, et Neo l’étendue de ses pouvoirs, qui lui permettent même de faire repartir le coeur de Trinity.
Au coeur des critiques, la scène entre Neo et l’Architecte est pourtant très instructive et pas si alambiquée qu’on veut bien le dire. Le programme qui a fondé la Matrice explique à Neo qu’il fait en réalité partie de son cycle "naturel". Il n’est pas là pour libérer les hommes mais simplement aider la Matrice à repartir de zéro, ce qui s’est déjà produit à plusieurs reprises. Neo n’est donc pas unique. Lui qui était déjà rebuté par le concept de l’élu dès le premier film, refuse de participer à ce petit jeu.
Matrix Revolutions : la suite était déjà annoncée
Considéré comme un film raté et confus, un dernier volet indigne, Revolutions est pourtant un chapitre essentiel de la saga. L’affrontement entre Neo et Smith y atteint son paroxysme, l’émotion (la mort de Trinity) et le spectacle (la dantesque bataille de Sion) sont au rendez-vous. Mais, surtout, il se conclut sur une fin ouverte qui fait encore plus sens depuis qu’on a appris qu’un 4e film allait voir le jour.
Pour rappel, Neo défait l’agent Smith (éliminé comme un virus malveillant) après avoir négocié une trêve avec les machines qui récupèrent son corps inanimé (et en forme de croix). "Combien de temps crois tu que la paix va durer ?", ironise l’Architecte. "Aussi longtemps que possible", répond l’Oracle. La petite Sati arrive à son tour, lui demandant si on reverra Neo. "J'en ai le sentiment, un jour...", répond le programme, suggérant une suite qui aura donc bien vu le jour, 18 ans après. Le parcours christique de Neo appelait forcément une résurrection, non ?
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