Affiches sorties de films du 1er décembre 2021
Pathé/ Pyramide Distribution/ Sony Pictures Entertainment France

Ce qu’il faut voir en salles

L’ÉVÉNEMENT
MADRES PARALELAS ★★★☆☆

De Pedro Almodóvar

L’essentiel

Les destins parallèles de deux femmes devenues mères le même jour. Après Douleur et Gloire, Almodóvar  livre une sorte de mélo de combat, politique et fiévreux.

Où aller après Douleur et Gloire et le sentiment, unanimement partagé, que son auteur était parvenu à un sommet ? Almodóvar aurait pu rester claquemuré chez lui, à décliner ses architectures baroques à l’infini, dans le confort de son appartement-musée. Mais Madres Paralelas montre clairement qu’il refuse de s’endormir sur ses lauriers et entend continuer à être dans le monde, à se nourrir de l’air du temps. L’argument, pourtant, a des airs de mélo intemporel : deux femmes ayant accouché au même moment vont voir leurs vies s’entremêler à la suite d’un coup du sort. A ce premier film, à la fois morbide et sensuel, se greffe une réflexion sur le souvenir du franquisme, la transmission de la mémoire historique et la folie de notre ère « post-vérité ». L’aisance avec laquelle Almodóvar articule parcours individuels et destin collectif est celle d’un grand maître très sûr de ses effets. Pourtant, c’est aussi le côté imparfait du film qui séduit. Tant pis, donc, si le troisième acte tire en longueur, si quelques scènes de dialogue sonnent empruntées. Tout, plutôt que de rester enfermé dans la prison de sa propre maîtrise.

Frédéric Foubert

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PREMIÈRE A ADORE

LE DIABLE N’EXISTE PAS ★★★★★

De Mohammad Rasoulof

C'était le meilleur film de l'année 2020, avant son report en fin d'année suivante pour cause de pandémie. Un an plus tard, Le Ddiable n'existe pas boxe toujours dans la catégorie poids (très, mais alors très) lourds : un film à sketches composé de quatre histoires, de quatre purs thrillers -allant du drama familial et rural hardcore à un audacieux plongeon en prison à la John Carpenter- qui, ensemble aussi bien que séparément, mettent au tapis en termes de cinéma et de colère à peu près toute la pauvre concurrence. Bien que tourné en semi-clandestinité, c'est dramatiquement impeccable. Ours d'or à Berlin 2020, le film de l'iranien Mohammad Rasoulof reste un événement de cinoche dont la colère ne risque pas de s'éteindre de sitôt. Pour l'auteur de ces lignes, ça ne fait pas de doute : c'est le meilleur film de 2021.

Sylvestre Picard

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PREMIÈRE A BEAUCOUP AIME

LA FIEVRE DE PETROV ★★★★☆

De Kirill Serebrenikov

A la veille du Nouvel An et alors qu’une sale grippe se propage, quelques jours de la vie de Petrov, garagiste et auteur de BD amateur, de sa femme Petrova et de leur fils. Si tout paraît sur le papier relativement simple, Serebrennikov s’emploie d’emblée à tout dynamiter. La Fièvre de Petrov est une fresque hallucinée sur la Russie et ses vieux démons compilée dans une suite de scènes outrancières et de plan- séquences aussi épuisants que terrassants. Les scènes de violence s’enchaînent, les délires alcoolisés se suivent, le tout filmé avec une maestria sidérante, sans qu’on comprenne vraiment de quoi il retourne… Et puis un souvenir d’enfance de Petrov va contaminer le récit et, sans crier gare, le cinéaste se met à suivre un personnage secondaire dont il raconte la vie. Ce long segment final apporte un peu de tendresse et de mélancolie à ce qui n’était jusque là qu’un cauchemar enfiévré sur la Russie contemporaine. Bordélique, foutraque, la chronique punk se nourrit alors d'un élan nostalgique vital et hors-norme.

Gaël Golhen

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PREMIÈRE A AIME

LA PIECE RAPPORTEE ★★★☆☆

De Antonin Peretjatko

Imaginez le Mocky de la grande époque s’attaquant à une variation moderne de Madame Bovary de Flaubert et vous aurez une petite idée de ce qui vous attend avec le troisième long métrage d’Antonin Peretjatko. cette idée d’une comédie aussi joyeusement absurde que savoureusement politique. Un riche héritier, vieux garçon de 45 ans y tombe amoureux d’une guichetière au grand dam de sa mère qui va tout faire pour chasser cette roturière hors de sa famille bourgeoise du 16ème arrondissement parisien. Et si celle- ci a de la ressource côté vice et perversité, sa belle- fille va se régaler à lui donner du fil à retordre. Usant avec subtilité des flashbacks et flashforwards comme du procédé de la voix off, Peretjatko s’appuie surtout sur un redoutable duo d’actrices : Josiane Balasko et Anaïs Demoustier. Et signe un bijou de comédie où ambitions formelle et scénaristique ne font qu’un.

Thierry Cheze

ANIMAL ★★★☆☆

De Cyril Dion

Dans ses vingt premières minutes, le nouveau documentaire de Cyril Dion (Demain) dresse un constat sans appel de l'état de notre planète, ravagée par un cycle irrémédiable de catastrophes écologiques et sociales dont nous sommes les seuls responsables. Pas très optimiste, tout ça. Heureusement, pour faire passer un peu d'air frais sur cet état des lieux apocalyptique, Dion va suivre deux ados, Bella l'Anglaise et Vipulan le Français, tous deux très investis dans la lutte écolo malgré leur jeune âge. C'est la très bonne idée du film : donner à la prise de conscience bio la forme d'un duo de cinéma, suivant un road trip planétaire, allant à la rencontre de gens investis dans la protection de l'environnement sur fond d'analyses plus ou moins alarmistes de spécialistes interrogés face caméra. Et franchement, ça fonctionne : on entrait dans le film particulièrement déprimé, on en sort plutôt confiant. Heureusement que certains croient encore aux happy ends.

 

Sylvestre Picard

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SLAM ★★★☆☆

De Partho sen-Gupta

Le cinéaste indien Partho Sen-Gupta, né Mumbaï est passé par la Femis à Paris au début des années 2000 avant de s’installer en Australie. Slam est son troisième long-métrage (on l’avait découvert en 2016 avec Sunrise). Il raconte, dans la périphérie de Sydney, l’étrange disparition d’une jeune musulmane dont tout porte à croire qu’elle aurait rejoint une organisation terroriste. Devant le déchaînement médiatique, son frère est obligé de sortir de son confort peut-bourgeois pour essayer de retrouver celle dont il n’imagine pas une seconde la dérive radicale. En parallèle se dessine une autre solitude, celle d’une inspectrice blessée dans sa chair par la mort d’un enfant. Tout ça pourrait faire beaucoup, ça l’est parfois, mais le cinéaste parvient à doser habilement à doser son récit et la sincérité du propos l’emporte.

Thomas Baurez

AU COMMENCEMENT ★★★☆☆

De Dea Kulumbegashvili 

Ce premier long métrage plonge dans le quotidien de Témoins de Jéhovah, vus d’un très mauvais œil par les habitants, majoritairement Chrétiens orthodoxes, du village géorgien où ils sont installés. Au point qu’un jour, un groupe d’extrémistes incendie leur établissement. L’entame d’Au commencement peut laisser croire qu’il sera ici question d’une guerre des cultes et de l’enquête qui conduira aux coupables. Fausse piste. La caméra de Dea Kulumbegashvili se décentre pour se concentrer sur un personnage au milieu de ce chaos : la femme du responsable de cette antenne, chez qui cet incendie va provoquer une puissante déflagration. Le point de départ d’un long chemin semé d’épines et de grande violence pour se libérer d’un patriarcat qui l’opprimait sans qu’elle en ait conscience. Et la réalisatrice fait ressentir physiquement cette rébellion par sa mise en scène. L’austérité règne en maître chez cette cinéaste qui se met dans les pas de Dreyer, Tarkovski ou Haneke, sans qu’elle n’en paraisse écrasée. Parce que sa mise en scène épouse le trajet de son héroïne sans verser dans des tics auteuristes. Un film impressionnant

Thierry Cheze

AILLEURS, PARTOUT ★★★☆☆

De Viviane Perelmuter et Isabelle Ingold

C’est en rencontrant en Grèce en 2016 Shahin, un jeune réfugié iranien de 20 ans puis en le retrouvant un an et demi plus tard alors qu’il avait réussi à rejoindre l’Angleterre que Viviane Perelmuter et Isabelle Ingold, frappées par sa métamorphose, ont eu l’idée de ce documentaire. Le jeune homme plein d’espoirs était en effet devenu éteint et miné par une colère sourde une fois ce qu’elles pensaient être son but éteint. Elles ont donc décidé de creuser cette métamorphose à travers une œuvre hybride où se mêlent conversations téléphoniques, textos, entretien avec un officier d’immigration, images de caméras de vidéo- surveillance… accompagnés par la voix- off de Shahin. Déstabilisant de prime abord, abscons parfois, Ailleurs partout finit par se révéler assez envoûtant, notamment par la texture de ses images et cette idée force de montrer que l’histoire de ces migrants n’est pas aussi visible qu’on le croit. Quand expérimental rime avec sociétal.

Thierry Cheze

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PREMIÈRE A MOYENNEMENT AIME

S.O.S FANTÔMES : L’HERITAGE ★★☆☆☆

De Jason Reitman

Jason Reitman reprend le flambeau de son père Ivan pour un troisième volet « officiel » de la saga S.O.S. Fantômes. Direction la rase campagne, où une mère célibataire et ses deux enfants s’installent dans la maison paumée du grand-père (feu Egon Spengler), pour y découvrir que le chasseur de fantômes ne s’était pas coupé du monde par hasard… La transmission intergénérationnelle, il ne sera question que de ça dans ce curieux objet à genoux devant la franchise sacrée du padre, néanmoins en lutte permanente pour son indépendance. Des forces contraires qui font jaillir des motifs très personnels du fils Reitman (la rancoeur, la famille dysfonctionnelle), enrobés de nostalgie et d’un humour un rien forcé. Pas un Ghostbusters grand cru, mais fascinant à ausculter sous l’angle de la figure du père.

François Léger

LES CHOSES HUMAINES ★★☆☆☆

De Yvan Attal

Karine Tuil s’est brillamment emparée avec Les Choses humaines de la question de consentement, devenue centrale dans la foulée du mouvement #Metoo. 352 pages n’étaient pas de trop pour embrasser toute la complexité du sujet et y distiller de l’ambiguïté. On comprend donc aisément ce qui a donné à Yvan Attal, l’envie de le porter à l’écran. Son personnage central (remarquablement campé par son fils Ben) est un garçon bien né : fils d’un journaliste star de la télé et d’une essayiste féministe, il suit de brillantes études aux Etats- Unis et c’est lors d’un bref passage à Paris, au cours d’une soirée que sa vie basculer en s’y rendant avec la fille (Suzanne Jouannet, une révélation) du nouveau compagnon de sa mère qui l’accuse de l’y avoir violée. La caméra d’Attal ne montre rien de ce qui s’est passé et cette soirée constituera le fil rouge des flashbacks, dans une quête de vérité complexe car, sans témoin, il s’agit de la parole de l’une contre celle de l’autre. L’âme du livre est donc respectée mais même en 2h20, le terrain du cinéma oblige à des raccourcis (notamment des personnages secondaires trop réduitsà des archétypes) jusqu’à l’inévitable procès final, que la mise en scène d’Attal ne parvient pas à réellement transcender. Dans cette manière d’explorer les zones grises d’un fait divers et de s’emparer du huis clos du tribunal, La Fille au bracelet se révélait plus probant. Ceux qui ont lu Tuil risquent donc de sortir frustrés d’une adaptation… qui devrait donner aux autres l’envie de la lire !

Thierry Cheze

LA METHODE WILLIAMS ★★☆☆☆

De Reinaldo Marcus Green

Comme parfois dans le sport, le problème de La Méthode Williams, c’est le coach. Ou plutôt Will Smith. Grimaçant, larmoyant, geignant : la star prend toute la lumière et n’arrive jamais à rendre la folle complexité du père Williams. Ce génie tour à tour parano, mégalo, mytho et possessif, avait su devenir un héros de la communauté noire non seulement en forgeant deux icônes internationales du tennis, mais aussi en assurant la success-story d'une famille issue de Compton. Dès que la caméra se pose sur lui, la star fait son show, monothématique et peu inspiré, ne parvenant jamais à reproduire la puissante fascination du daron. C’est d’autant plus dommage que les deux actrices qui interprètent Vénus et Serena - Saniyya Sidney et Demi Singleton - sont exceptionnelles (de naturel, de drôlerie et d’ambition) et que Jon Bernthal joue à la perfection l’entraîneur moustachu bon enfant.

Gaël Golhen

LE CALENDRIER ★★☆☆☆

De Patrick Ridremont

Après Dead man talking, son premier long savoureux d’humour noir nommé aux César, Patrick Ridremont s’aventure dans un film qu’on pourrait croire étiqueté Blumhouse, autour d’une jeune paraplégique recevant en cadeau un calendrier de l’Avent dont chaque « friandise » va révéler son lot d’étrangeté terrifiante pour former un singulier pacte faustien. Cette mécanique à la Saw se révèle indéniablement efficace, avec cette idée maline de reconfier les clés de son destin à son héroïne qui pensait les avoir perdus à jamais dans un accident. Mais le film s’abîme dès qu’il s’aventure (surtout dans ses seconds caricaturaux) dans du grand guignol ou le pur genre mal maîtrisés qui lui font perdre en tension. C’est quand il suggère et se concentre sur le dilemme moral de son héroïne – retrouver l’usage de ses jambes en échange de la mort de ses proches – que Le Calendrier est le plus convaincant

Thierry Cheze

ZIYARA ★★☆☆☆

De Simone Bitton

En 1948, environ 300 000 Juifs vivaient encore au Maroc. S'ils sont aujourd'hui presque tous partis, leurs fantômes sont encore bien présents. Avec Ziyara (la visite aux saints, pratique commune aux juifs et aux musulmans) Simone Bitton (Mur) revient sur ses terres natales, quittées à l'âge de 11 ans, pour rencontrer les gardiens musulmans de sa mémoire juive et tenter de retisser un lien. Elle y raconte un peu de sa propre histoire familiale, mais sans s'appesantir sur son propre sort, bien plus concernée par le traumatisme de certains musulmans qui ont perdu des proches et des voisins, et les complexités des sociétés arabes. Un documentaire en forme de pèlerinage à la fois un peu aride et profondément humain, qui dévoile une complicité réellement touchante face au poids de l'Histoire.

François Léger

MAMAN PLEUT DES CORDES ★★☆☆☆

De Hugo de Faucompret, Javier Navarro Aviles, Dina Velikovskaya et Natalia Mirzoyan

Avant d'arriver à Maman pleut des cordes, il faudra être un peu patient : trois courts-métrages sont au programme de cette mini-sélection organisée par les Films du préau. Le superbe Le Monde de Dalia (la belle odyssée muette d'une petite fille-plante), l'intrigant Tout sur maman (un curieux conte russe en noir et blanc dans un univers africain), l'amusant Le Réveillon des babouchkas (un fiévreux soir de Noël chez Grand-mère et ses copines en Russie)... Ca donne une sélection plutôt chouette, jusqu'à ce qu'arrive le plat principal : le film-titre, où une gamine doit passer les fêtes chez sa Mamie Oignon car sa mère est en dépression. Le graphisme, à mi-chemin de Bastien Vivès (pour ses figures féminines) et Nicolas de Crécy (pour son fouillis franchouillard), ne convainc pas vraiment, à l'exception des très beaux décors et arrière-plans. Mais surtout, l'histoire ne semble pas coller à la durée -trop étroite, trop large?- des trente minutes du film. Dommage

Sylvestre Picard

 

PREMIÈRE N’A PAS AIMÉ

AU COMMENCEMENT ★☆☆☆☆

De Sharuna Bartas

L’archive de François Mitterrand qui ouvre Suprêmes, où le Président s’interroge sur l’état des banlieues françaises, offre un cadre socio-politique assez puissant au biopic de NTM. L’espace d’un instant, on se prend à fantasmer une fresque grand style, qui raconterait comment la musique de Kool Shen et Joey Starr a réveillé un pays endormi puis accompagné ses mutations. Mais c’est une fausse piste : le film d’Audrey Estrougo se révèle vite être un biopic musical très scolaire, qui se fade toutes les figures imposées du genre et refuse de choisir une ligne directrice, un angle qui donnerait un véritable sens à l’entreprise, au-delà de l’exercice d’admiration et du plaisir de fan. L’énergie, le talent et l’investissement des deux acteurs principaux, Théo Christine et Sandor Funtek, ne sont pas en cause, bien au contraire, ni même la reconstitution, plutôt réussie, de la France de la fin des années 80. C’est la puissance normative du biopic-Wikipédia, et sa déprimante succession de cases à cocher, qui fout tout en l’air.

Thierry Cheze

LES AVENTURES D’UN MATHEMATICIEN ★☆☆☆☆

De Thor Klein

Pour son premier long, Thorsten Klein revient sur le Projet Manhattan - qui, de 1942 à 1946, a conduit à la production de la première bombe atomique – en adaptant l’autobiographie de Stanislaw Ulam, un mathématicien juif polonais qui y avait participé. Mais cette plongée dans le cœur du réacteur se révèle bien laborieuse. D’abord par le rythme de son récit qui multiplie artificiellement les ellipses dans sa première partie pour aller au plus vite au cœur du récit, mené ensuite à un train de sénateur. Mais surtout car on n’apprend réellement rien de nouveau sur les questionnements éthiques vécus par les savants réunis pour l’occasion, entre avancée scientifique majeure développée pour vaincre les Nazis et conscience des tragédies humaines que cette invention allait engendrer, une fois cette guerre terminée. Scolaire, cette fiction reste trop à la surface des choses. On en sort en ayant envie de voir un documentaire sur ce même sujet.

Thierry Cheze

HORS DU MONDE ★☆☆☆☆

De Marc Fouchard

Un chauffeur de taxi, meurtrier et mélomane, fait la connaissance d’une jeune fille sourde. Celle-ci parviendra-t-elle à entendre et à calmer la bête ? Dit comme ça, ça fait un peu beaucoup. Et il faut bien reconnaître que la mise en scène ne fait pas grand-chose pour alléger l’ensemble. L’acteur principal (Kevin Mischel) est à l’image de son personnage, laissé à l’abandon d’un monde (d’un film) qu’on ne voit jamais. Le cinéaste parie sur sa simple présence (indéniable) pour feindre une fragilité prête à tout faire exploser. La caméra accentue la pose en accumulant des séquences descriptives, sources d’aucun malaise. Dès lors ce voyage au tréfonds d’une âme en peine et malade, ressemble à une fuite en avant où tout ce qui peut advenir - prévisible ou non - n’est le résultat d’aucune progression tangible.

Thomas Baurez

 

Et aussi

Clifford, de Walt Becker

En formation, de Julien Meunier et Sébastien Magnier

Mission extrême, de Sunny Sanwar et Falsa Ahmed

Objectif Kilimandjaro, de Dominique Barniaud

Une autre idée du monde, de Bernard- Henri Lévy et Marc Roussel

Les reprises

Le Cercle rouge de Jean- Pierre Melville

Louise l’insoumise de Charlotte Silvera

Un jour un chat de Vojtech Jasny