La Nonne
Abaca/Warner Bros.

Bonnie Aarons aurait dû toucher un pourcentage sur ses produits dérivés, mais le studio aurait sous-évalué leur vente.

Depuis qu'elle est apparue dans Conjuring 2, en 2016, La Nonne n'a cessé de gagner en importance au fil de la saga. Figure démoniaque nommée Valak, elle est plus ou moins centrale dans les films horrifiques produits à peu de frais pour la Warner Bros, et a notamment deux films à son nom : un premier sorti en 2018 et une suite qui doit bientôt arriver sur les écrans.

C'est Bonnie Aarons, une comédienne au visage anguleux qui a aussi joué des créatures flippantes dans Jusqu'en Enfer ou Mulholland Drive, qui la joue depuis six ans. Avec une épaisse couche de maquillage, même si l'on reconnaît ses traits quand elle joue la Nonne : c'est d'ailleurs un élément qui est mis en avant dans la plainte qu'elle vient de déposer à Los Angeles contre Warner Bros, New Line Cinema et Scope Productions.

La Nonne dans Conjuring 2 (2016)
Warner Bros.

Première apparition de La Nonne, au coeur d'une peinture de Conjuring 2 : Le Cas Enfield, en 2016.

Dans ce document relayé par The Guardian, Aarons accuse la production de ne pas lui avoir versé certaines sommes stipulées dans son contrat. Expliquant avoir touché 71 500 dollars pour incarner La Nonne dans le premier film en solo, plus 175 000 de bonus quand le film a cartonné sur grand écran -il a gagné 365 millions dans le monde pour 22 millions de budget- elle explique dans sa plainte qu'elle aurait également dû gagner entre 5% et 50% des ventes de produits dérivés du film. Plus précisément sur tous ceux sur lesquels apparaissent son visage.

Ce qui représente beaucoup d'objets : des affiches du film, des t-shirts, des tasses, des jouets, des poupées à son effigie, des pins, des chaussettes, des draps, des costumes de Halloween... En fonction du merchandising, son pourcentage diffère, mais elle explique qu'entre 2019 et 2022, elle a touché une somme infime liée à la vente de produits dérivés estampillés "La Nonne".

Elle écrit dans sa plainte qu'elle était "inconsistante par rapport à tout le merchandising qui existe." Elle a alors demandé des détails à la Warner Bros, qui lui aurait envoyé une liste des objets vendus, qu'elle considère avoir été sous évaluée. "Sur ces lignes, il n'y avait qu'une fraction des produits dérivés véritablement écoulés", affirme-t-elle.

Ses avocats ajoutent : "Au lieu de la payer comme prévu avec transparence, la Warner Bros a caché une partie des ventes à Madame Aarons, alors qu'ils étaient liés par contrat à partager avec elle leurs revenus. Ils l'ont ainsi exploitée." Considérant qu'il s'agit d'une rupture de contrat malhonnête, ils précisent que l'importance de leur cliente est "indéniable" dans le succès de cette franchise, puisque son visage est au cœur de la promotion des films, et qu'elle ne porte ni prothèses, ni d'ajouts en CGI. Simplement un maquillage acctentuant sa blancheur et exagérant la noirceur de ses orbites et du tour de ses lèvres, ainsi que des lentilles de contact pour modifier la couleur de ses yeux.

La plainte rappelle aussi qu'en sept films (ils comptent aussi les spin-offs sur la poupée maléfique Annabelle, mais pas les Insidious, ni La Llorona), la saga Conjuring a rappporté plus de 2 milliards de dollars au box-office. La somme réclamée dans le cadre de cette plainte n'a pas été communiquée.

Réalisé par Michael Chaves, La Nonne 2 doit sortir en septembre au cinéma : le 8 aux Etats-Unis et le 13 en France. Voici sa bande-annonce :


Conjuring : les dossiers Warren : le film d'horreur de James Wan fête ses 10 ans