La comédie culte de 1988 revient ce soir sur TMC, suivie par un autre film populaire du réalisateur, Tanguy (2001).
L’humour grinçant de La Vie est un long fleuve tranquille, la comédie d’Etienne Chatillez, n’a pas pris une ride, 35 ans après sa sortie. On riait déjà du "mauvais esprit" du réalisateur -qui signait alors son premier film après avoir fait carrière dans la pub- dans le numéro de Première paru en février 1988.
"Si vous aimez le manichéisme, les contrastes entre noir et blanc, gentil et méchant, beau et laid, il faut voir l’édifiant spectacle de deux familles bien françaises, écrivait Bertrand Mosca.
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Chez les Groseille, on se fout de tout et on laisse les enfants vaquer à leurs occupations (sniffer de la colle en cachette, se péter à la bière dès douze ans…) tandis que chez les Le Quesnoy, on se vouvoie, on met les mains sur la table et on n’oublie surtout pas que ‘le lundi, c’est raviolis !’ La Vie est un long fleuve tranquille aurait pu se contenter d’être un film ironique et pervers sur les petits riens de deux vies de famille, irrésistiblement caricaturales, et donc comiques. Mais c’était sans compter sur le mauvais esprit d’Etienne Chatillez pour qui l’humour n’est pas une fin en soi. Le rire devient vite narquois, puis grinçant et, à l’occasion, émouvant. Une rasade de fous rires salvateurs et une bonne humeur décapante."
La Vie est un long fleuve tranquille reviendra à 20h50 sur TMC. Puis la chaîne programmera à 22h25 un autre film du même réalisateur, Tanguy.
Cette autre comédie, sortie en 2001, avait également plu à la rédaction de Première, même si l'auteur de la critique, Olivier De Bruyn, regrettait un début de comédie "inutilement étirée". Celui-ci détaillait ensuite que l’ensemble gagnait en rythme et en drôlerie une fois que ses parents prenaient une décision radicale : gâcher la vie de leur fils jusqu’à ce qu’il déménage. Le tout mis en scène par un pro des histoires méchamment drôles, Etienne Chatiliez, se moquant déjà des travers de la société dans Tatie Danielle, La Vie est un long fleuve tranquille, donc, ou Le Bonheur est dans le pré. "[dans sa deuxième partie, ] le film trouve sa voix, et Chatiliez renoue avec sa prédilection pour l’instantané cruel. C’est à ce moment précis que Sabine Azéma et André Dussollier se lâchent et délivrent une prestation énergétiquement foldingue qui réjouit les zygomatiques. Résultat : un stock de saynètes absurdes et énervées qui suffisent à transformer Tanguy en comédie plutôt fréquentable."
André Dussollier : "Tanguy, c’est un sujet insolent et enfin une vraie comédie"
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