Jean-Paul Belmondo
Gaumont

Star populaire s'il en est, celui qu'on surnommait "l'As des As" a régulièrement dominé le classement des entrées en France. Même si son plus gros succès date en fait de... 1969 !

Un hommage national sera rendu demain aux Invalides à Jean-Paul Belmondo. Preuve que la star de cinéma était un acteur éminemment populaire, au sens large. De ceux qui marquent toutes les générations, traversent les époques, les genres, et règnent sur le Box office... ou presque.

C'est à 24 ans que l'ancien boxeur parisien a fait ses débuts devant la caméra, après un passage sur les planches et par le conservatoire. Première apparition et premier succès en salles : en 1957, À pied, à cheval et en voiture, de Maurice Delbez, où il ne tient qu'un tout petit rôle, attire 3,48 millions de spectateurs. Le début d'une histoire d'amour avec le public, qui va éclater au grand jour dans les années 1960.

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Le grand classique de Godard, A bout de souffle, qui le révélera au monde entier, réunira 2,2 millions d'admirateurs en 1960. Enchaînant les tournages, Jean-Paul Belmondo cartonne l'année suivante dans Cartouche, de Philippe De Broca, vu par 3,61 millions de Français. Avec le même réalisateur, il connaîtra deux autres hits majeurs : L'homme de Rio et ses 4,8 millions de spectateurs en 1963, suivi par Les tribulations d'un Chinois en Chine avec 2,701 millions d'entrées en 1965.

Icône de la décennie, Jean-Paul Belmondo la conclut en beauté. Comme un symbole, en 1969, il réussit son plus gros carton au Box Office grâce au film de Gérard Oury : Le Cerveau. Aux côtés de Bourvil et David Niven, Bébel attire plus de 5,54 millions de fans en salles. Son record.

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Si son face à face avec Alain Delon dans Borsalino (en 1970), de Jacques Deray, fut également un beau succès populaire avec 4,710 millions d'entrées, les 70's furent moins prospères pour l'acteur, qui, dans des rôles de flics à la peau dure, passera quand régulièrement la barre des 3,5 millions de spectateurs (avec Peur sur la Ville en 1974 et Flic ou Voyou en 1979).

En entrant dans les 1980, Jean-Paul est au top de l'effet Bébel et cumule trois énormes cartons : Le Professionnel de Georges Lautner permet à la star de dépasser à nouveau la barre des 5 millions d'entrées (en 1981). L'année suivante, il fait encore aussi bien avec L'As des As. Et en 1983, retrouvant Jacques Deray pour Le Marginal, Belmondo culmine à 4,95 millions de fans. Il ne retrouvera jamais plus de tels scores au Box Office. Après le très bel accueil de Itinéraire d'un enfant gâté en 1988 - qui lui vaudra son seul et unique César du Meilleur acteur (qu'il refusera), ainsi que 3,3 millions d'entrées en salles - Jean-Paul Belmondo se fait plus rare. Tournant beaucoup moins, il dépassera une dernière fois la barre du million de spectateurs, avec 1 chance sur 2 de Patrice Leconte en 1997. Dix ans plus tard, son tout dernier rôle, Un homme et son chien, devant la caméra de Francis Huster, fera à peine 200 000 entrées.

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Malgré son énorme popularité et sa filmographie aussi spectaculaire que variée, Jean-Paul Belmondo n'aura dépassé que trois fois le cap des 5 millions de spectateurs en 80 films et n'aura dominé le Box office qu'à quatre reprises (en 1969, 1975, 1977 et 1982). Reste qu'en audience cumulée, son bilan est extraordinairement impressionnant : près de 160 millions de spectateurs français sont allés voir Jean-Paul Belmondo dans une salle de cinéma. C'est ça qu'on appelle une légende.