Jade Springer dans Petite Solange
Haut et Court

Devant la caméra d’Axelle Roper, elle campe une ado de 13 ans confrontée au divorce de ses parents. Avec une sensibilité qui symbolise celle de ce beau film

Avant de décrocher l’audition de Petite Solange, vous aviez depuis longtemps en tête l’envie de devenir comédienne ?

Jade Springer : Oui, j’avais déjà 7 ans de théâtre derrière moi. Et vers 10 ans, j’avais même fait de la figuration et dès ce premier tournage où je n’avais pourtant été que silhouette, j’ai su que je voulais être actrice. J’ai donc continué à faire des silhouettes puis de la figuration. Juste pour le plaisir d’être sur un plateau. Et c’est comme ça que, de fil en aiguille, je suis tombée sur le casting de Solange. Qui a été ma deuxième audition pour un « vrai » rôle.

Comment s’était passée la première ?

Très mal ! (rires) J’avais tellement le trac et peu d’expérience que j’étais passée à côté.

Qu’est ce qui vous avait donné envie de vous mettre au théâtre si jeune ?

Quand j’avais 5 ans, ma mère jouait dans une pièce avec une troupe qui a eu besoin de figurants enfants. C’est comme ça que je me suis retrouvée pour la première fois sur scène. Et comme le cinéma un peu plus tard, ça m’a tout de suite plu et j’a ai eu envie de continuer. Tout est venu assez simplement en fait.

Que saviez- vous de Solange avant de passer les essais ?

Uniquement la description qui en avait été faite sur le site où j’avais repéré le casting. Et le contexte de l’histoire - le divorce de ses parents – qu’on m’a expliqué juste avant que je passe. Il y a eu trois tours d’audition et on ne m’a donné le scénario que qu’une fois que j’ai été choisie

Qu’est-ce-qui vous a séduit dans ce personnage, confrontée au divorce de ses parents campés par Léa Drucker et Philippe Katerine ?

Sa sensibilité. J’étais pile à un moment de ma vie où je faisais le même chemin qu’elle, celui de l’innocence vers l’âge adulte. Sa sensibilité faisait donc écho à la mienne. Ce qui m’a aidé à la fois pour décrocher ce rôle et ensuite l’incarner. Solange, j’ai tout de suite eu la sensation de bien la connaître. Pas dans les événements qu’elle vivait parce que mes parents ne sont pas divorcés mais dans ce qu’elle ressentait

Comment avez- vous travaillé ce personnage avec Axelle Ropert ?

Axelle m’a montré quelques films, dont Les 400 coups de François Truffaut. Mais elle ne m’a donné d’indications en amont. Au contraire, elle m’a demandé de ne plus relire le scénario jusqu’au tournage pour « le laisser pleurer en moi. » (rires) Donc, je suis arrivée le premier jour en connaissant mon texte évidemment et je me suis lancée, en m’appuyant sur les indications que me donnait Axelle au fil des scènes

Comment avez- vous vécu ce tournage ?

A part le tout premier jour, je n’ai pas du tout eu du stress. En tout cas pas celui de mal faire car les règles du jeu étaient simples. Axelle me disait ce qu’elle voulait et je suivais ses directions. Donc ma seule question était de savoir si ce que je faisais plaisait à Axelle. Et comme c’est quelqu’un de très rassurant, je n’ai pas éprouvé d’angoisse particulière. En tout aucune par rapport à la caméra. Je l’ai vécue comme un animal qui m’observe et que je cherche à apprivoiser.

Cette expérience n’a fait que renforcer votre désir de jouer, j’imagine…

Oui, même si je n’ai pas tourné depuis. J’ai passé quelques castings mais j’ai grandi et changé par rapport à Petite Solange qui a été tourné voilà trois ans. Donc les gens sont parfois un peu surpris quand ils me reçoivent en audition après avoir vu le film ! (rires)