Tarantino, Carpenter, Carrey, Coppola... Les astuces de quelques professionnels pour faire du cinéma sans caméra.
En scénarisant une BD, comme Duncan Jones
Après Moon et Mute, Duncan Jones choisit le roman graphique pour conclure sa trilogie futuriste. Madi : Once Upon a Time in the Future se déroule dans le même univers et met en scène une vétéran des forces spéciales totalement cramée. Moins cher à produire qu’un film, au moins aussi cool.
En enregistrant un disque, comme John Carpenter
Depuis qu’il ne tourne plus, John Carpenter réserve ses visions d’horreur à sa musique. Son dernier album, Lost Themes III : Alive After Death, fonctionne comme une BO imaginaire. Les titres parlent d’eux-mêmes : « Squelette », « Cimetière », « Ténèbres des Carpathes »… Il suffit de fermer les yeux pour que le film commence.
En racontant sa vie, comme Jim Carrey
Dans Mémoires flous (co-écrit avec le romancier et journaliste Dana Vachon), Jim Carrey fantasme son autobiographie d’acteur déprimé, en quête d’amour et d’un Oscar. Du Carrey au carré, méta et timbré, où l’on croise Nicolas Cage, Charlie Kaufman et Tarantino. La veine anarcho-dadaïste du comédien poursuivie par d’autres moyens.
En remontant ses anciens films, comme Francis Ford Coppola
A défaut de mener à bien son gigantesque projet Megalopolis, Francis Ford Coppola continue de faire l’actu (et la couv’ des Cahiers du Cinéma) en rebidouillant ses anciens succès, comme récemment Le Parrain 3. Une manière de faire du neuf avec du vieux qui fait des émules : Sylvester Stallone vient ainsi d’annoncer la fin du montage de Rocky IV recut !
En écrivant une novélisation, comme Quentin Tarantino
On sait que Tarantino a du mal à quitter les univers qu’il crée. Mais il a aussi beaucoup de mal à porter pour de bon à l’écran ses projets de suites ou de spin-offs (Kill Bill 3, The Vega Brothers…) Il a trouvé la solution en s’attelant à la novélisation de Once upon a time… in Hollywood. En attendant, on peut se procurer Django/Zorro, sa suite de Django Unchained version BD.
En développant un jeu vidéo, comme Ruggero Deodato
À bientôt 82 ans, l’Italien Ruggero Deodato continue de travailler d’arrache-pied. Et de capitaliser sur son plus grand titre de gloire, Cannibal Holocaust. Attendu sur Switch, PC, PS4/PS5 et Xbox cet été, le jeu Borneo : A Jungle Nightmare se présente comme une suite du film de 1980. Mais pourra-t-il être aussi craspec et scandaleux ?
En n’utilisant que le son, comme Kad et Olivier
Kad et Olivier remettent le couvert avec Bullit et Riper, un Pamela Rose 3 qui ne dit pas - tout à fait - son nom, enregistré uniquement à la bouche par le duo. « Un vrai film qui se regarde avec les oreilles », en six épisodes. Disponible sur MyCanal, mais à écouter de préférence dans une Fuego.
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