C'est dur d'être aimé par des cons est une réflexion fascinante sur la liberté d’expression [critique]
Pyramide Distribution

Le documentaire sur le procès des caricatures de Mahomet publiées par Charlie Hedbo revient sur LCP.

Demain, le 16 octobre 2021, ce sera le triste anniversaire de la mort de Samuel Paty, le professeur assassiné par un terroriste après avoir évoqué en classe les caricatures de Mahomet. Suite à ce drame, en 2020, France Télévisions avait rediffusé le documentaire C'est dur d'être aimé par des cons, de Daniel Leconte, une réflexion ludique et captivante sur la liberté d'expression, qui s'intéressait justement aux publications de ces dessins humoristiques dans Charlie Hebdo. Ce soir, c'est la chaîne LCP qui le programme.

Quand Cabu nous apprenait à dessiner dans Récré A2

Présenté hors compétition à Cannes en 2008, ce documentaire sur les coulisses de la parution de ce numéro historique et du procès qui a suivi avait attiré moins de 50 000 spectateurs dans 62 salles. Mais suite à l'attentat survenu au sein de la rédaction du journal, en janvier 2015, il est ressorti au cinéma, et a depuis été plusieurs fois rediffusé à la télévision.

Le film prend évidemment un nouveau sens suite à l'assassinat de cinq dessinateurs de Charlie Hebdo : Cabu, Tignous, Charb, Wolinski et Honoré, mais aussi de membres moins connus du journal. Notez qu'il est également disponible en DVD. Un documentaire jugé "indispensable" par Première après sa diffusion à Cannes : "Ce documentaire propose de suivre en live – avec l’ajout d’entretiens réalisés a posteriori – ces journées judiciaires durant lesquelles Philippe Val, le patron de Charlie Hebdo, devait répondre devant plusieurs organisations musulmanes de la publication dans son journal des caricatures jugées blasphématoires. Laborieux au début (le rappel des faits est trop long), le film devient passionnant dès que démarre le procès. Daniel Leconte transforme la salle des pas perdus en une scène de théâtre où chacun joue son rôle à la perfection. Maître Malka, dans le rôle du gentil, et maître Szpiner, matois et félin, forment un duel d’avocats fascinant. Mais au-delà des effets de manches et des joutes oratoires, C’est dur d’être aimé... s’impose surtout comme une réflexion fascinante sur la liberté d’expression, les peurs qu’elle suscite et les risques qu’elle court. Indispensable."