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Personne ne nie le talent de Jennifer Aniston, mais on n'a pourtant pas souvent l'occasion de le voir se déployer vers des terres inexplorées. De la filmo de l'ex star de Friends, on retient généralement deux rôles à contre-emploi (dans deux films présentés à Sundance, le label du cinéma indé américain) qui méritaient d'être particulièrement salués, celui de la caissière dépressive de The Good Girl (Miguel Arteta, 2002) et de la femme de ménage ex enseignante de Friends With Money (Nicole Holofcener, 2006). Il y aura désormais la femme brisée de Cake, hantée par un accident qui lui a laissé des cicatrices sur le visage, d'insupportables douleurs à gérer et une addiction aux antalgiques.Présenté à Toronto hier, ce drame à petit budget réalisé par Daniel Barnz permet à l'actrice de montrer de quoi elle est capable sur le terrain du pathos sans la priver de son talent comique - malgré sa souffrance constante, son personnage n'est apparemment pas dénué de sens de l'humour. Si le film lui-même n'est pas forcément destiné à rester dans les annales, la performance de Jennifer Aniston, elle, le mérite. Pour Vulture, Cake représente le A l'ombre de la haine de la comédienne (thriller de Marc Forster qui valut l'Oscar à Halle Berry en 2001). Le journaliste de Deadline évoque lui Monster, le film qui a valu l'Oscar à Charlize Theron cette fois, en 2003 :