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Retour sur les grands moments de la 35ème cérémonie des César. La 35ème cérémonie des César vient de s'achever. Premiere.fr revient sur les grands moments de la soirée la plus importante du cinéma français. Le sacre d'Un Prophète Avec 13 nominations, Un Prophète de Jacques Audiard partait grand favori de cette 35ème cérémonie des César. On pensait que le film d'Audiard ferait un carton, il a fait mieux : une véritable razzia. Le cinéaste et son équipe sont donc repartis avec neuf statuettes. Alors on retient son souffle et c'est parti : Meilleur espoir, meilleur décor, meilleur montage, meilleur scénario, meilleur second rôle, meilleur réalisateur, meilleur film, meilleure photo et meilleur acteur. Peut-être pas un record, mais en tout cas, un très beau palmarès. Et en dehors du talent du réalisateur une nouvelle fois récompensé (après avoir triomphé en 2006 avec De battre mon coeur s'est arrêté), les César ont surtout voulu saluer ce soir la performance hallucinante de Tahar Rahim sacré meilleur espoir et meilleur acteur. Un doublé historique et mérité qui le place définitivement sur la carte des acteurs qui comptent ! Du coup, devant un tel blitzkrieg, il n'y a pratiquement plus rien à dire de ce palmarès : l'absence de Welcome (10 nominations, mais pas un César) peut paraître étonnante, mais face au rouleau compresseur d'Audiard, le beau film engagé de Lioret ne pouvait rien et paraissait presque trop fragile. Une présentation décevanteOn le sait, assurer la présentation des César est une mission quasi impossible. Dès le début on voit bien que le duo Valérie Lemercier/Gad Elmaleh met toute son énergie pour amuser la galerie, ils n'y seront que rarement parvenus. Un peu ringard, souvent inoffensif, sans couleur : le duo n'a jamais convaincu et l'ensemble rappelait les cérémonies d'il y a 10 ans. Il est loin le délire des cérémonies hostées par Chabat ou même les précédentes performances de Valérie Lemercier. Le fil rouge du couple n'a jamais pris - jamais fait rire - et tombait sur le show comme un cheveu sur la soupe... Allez, on retiendra quand même le sketch de Gad Elmaleh et Vanessa Paradis (à qui on ne donne pas d'enveloppe parce que de toute façon, elle se plante - une référence à sa bourde des deux Judith de la cérémonie de 1991) ou encore le petit Nikamouk, parodie amusante du Petit Nicolas. Mais en 2 heures et demi de cérémonie, c'est peu ! Et du coup, c'était très long.L'émotion Que seraient ces remises de prix sans larmes, sans voix qui tremblent ou sans bourdes ? La cuvée 2010 a donc eu droit à son lot d'émotions. On retiendra le beau discours de Mélanie Thierry sacrée meilleur espoir féminin, l'émotion vive d'Isabelle Adjani, la folie de Tahar Rahim lorsqu'il reçut son deuxième prix de la soirée (l'acteur confirmera un peu plus tard aux journalistes "avoir été un peu perdu et un peu partagé") ou la classe de Luchini venu rendre hommage à Rohmer. Mais la Palme, pardon le César de l'émotion revient à Riad Sattouf qui a reçu son prix du meilleur film avec une timidité et une fragilité proprement désarmantes. Folie de femmesIl y eut d'abord l'apparition extra terrestre de Jeanne Balibar. D'un coup, on ne savait plus où on était, ni ce qu'il fallait penser de ce chant... étrange ? envoûtant ? nul ? porcin ? Mais que s'est-il donc passé ? Quelles marque de vitamines a pû prendre Balibar pour venir faire "ça" ? Ca ? Pendant de très longues minutes, Jeanne Balibar a pris la salle en otage pour faire la truie et "chanter" des paroles inaudibles ou incompréhensibles. On ne savait plus s'il fallait en rire ou en pleurer... comme la salle d'ailleurs, un peu gênée ! Dans le registre de la folie, mais vestimentaire cette fois, mention spéciale à la robe transparente de Laetitia Casta qui mit la salle (et Gad Elmaleh) en émoi.La Reine AdjaniOn l'attendait ; elle fut à la hauteur. Plus que ça même : impériale. Césarisée pour la cinquième fois (un record), Adjani effectuait son vrai come-back ce soir. C'est ce qui donnait à son discours une émotion particulière, une couleur déchirante. Mais l'actrice reste pourtant une vraie warrior. En salle de presse elle a ainsi confiée être suprise par ce César "inattendu et extraordinaire qui couronne ma conviction". Elle s'est aussi expliquée sur les dédicaces : "j'ai dédié mon césar aux enseignants, car c'est un sacerdoce, un sacrifice. J'ai été très ému par les témoignages des profs et je voulais leur rendre hommage. Quant à ma mère, j'en avais besoin, car c'est un film qui témoigne de ce qu'on a à faire pour nos enfants.". Emue certes, mais battante !Le palmarès complet des César 2010Dossier spécial César 2010