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Plutôt que de réaliser une chronique du banditisme made in seventies, Maillot s'attache à décrire les liens viscéraux entre deux frères ennemis, que tout sépare sauf le sang. Si l'attention portée à la reconstitution surligne parfois trop l'époque, le réalisme brut de ce polar âpre où les balles, les coups de poing et les coups de sang sifflent pour de vrai, prend à la groge.
Toutes les critiques de Les Liens Du Sang
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Inspiré d'une histoire vraie, Les liens du sang mêlent intelligemment la psychologie des personnages à la reconstitution d'époque soignée. Réalisation fluide pour écriture serrée, même pour le moindre personnage, Jacques Maillot signe un excellent polar grand public qui ne sacrifie pas tout à l'action.
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Tandis que s'estompent les mélopées oubliées des Rubettes, les espérances s'effondrent et Les liens du sang s'assument en film noir. Située à Lyon, dans les années 70 méticuleusement restituées, cette fiction inspirée de faits authentiques a le souffle d'une épopée, lumineuse et tragique.
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Elégance sèche de la mise en scène qui fait naître une France populaire, stylisée, extrêmement juste. Seconds rôles attachants (Clotilde Hesme, Marie Denarnaud). Et gangsters au langage fleuri, cherchant romantiquement à ouvrir une buvette où l'on pourrait guincher, comme dans Casque d'or. Bref, entre nostalgie attendrie et réalisme quasi documentaire, le film maintient un équilibre fragile, mais séduisant.
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Cette utilisation habile des situations quotidiennes, artificiellement et efficacement exacerbées, relève bien évidemment des procédés en usage dans les (bonnes) séries télévisées. A ces procédés, la qualité du travail des comédiens confère une puissance et une élégance qui finissent de faire des Liens du sang un spectacle à la fois distrayant et satisfaisant. Cluzet et Canet jouent à se compléter avec une habileté et une précision dignes d'éloges. Autour d'eux, les compagnes (Marie Denarnaud et Clotilde Hesme), le père (Olivier Perrier) et l'ex de Gabriel (Carole Franck, jadis professeur dans L'Esquive, aujourd'hui mère maquerelle) démontrent tous l'absurdité de l'expression "second rôle".
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Tiré d'une histoire vraie, Les liens du sang, de Jacques Maillot, nous plonge avec réalisme dans les années 70. Et si ce film semble trop souvent cousu de fil blanc, la qualité des comédiens, elle, mérite une bonne garde à vue.