Première
par Gérard Delorme
Pour éviter la faillite, la Nikkatsu – l’une des trois majors nippones – décide, au début des années 1970, d’ajouter du sexe dans ses films. Masaru Konuma, l’un des grands cinéastes révélés par cette Nouvelle Vague rose, s’est spécialisé dans le SM, dont ce film de 1974 décline les figures les plus typiques – étouffé par sa mère, un employé impuissant guérit en « dressant » la femme de son patron. Konuma a plusieurs atouts dans sa manche : un manque total d’inhibitions, un sens de la mise en scène au-dessus de la moyenne et, surtout, Naomi Tani, actrice visuellement stupéfiante qui, après une carrière courte mais flamboyante, se retirera pour laisser le souvenir d’une « fleur qui ne s’est jamais fanée ».