Premiers pas dans l'humour Né le 13 septembre 1966 à Vienne (Autriche), Michel Muller n’était pas spécialement prédisposé à l’humour. Quoique… Certes, il donne des cours de mathématiques pendant deux ans. Mais il se fait exclure de l’Education Nationale pour s'être présenté en classe habillé en Père Noël. Il se tourne alors définitivement (du moins pour l’instant) vers le monde du spectacle. Avec toute la rigueur scientifique dont il sait faire preuve, il entame une carrière de comédien et humoriste. Repéré par Claude Martinez (producteur des Inconnus et de Coluche, entre autres), son premier one-man-show est un succès. Son titre Pas tout blanc, pas tout noir est déjà tout un programme, mais qu’il faut traduire : entendez "pour l’ humour noir sans compromis et sans limite" ! Son côté destructeur et ses expressions de chien battu plaisent au public. Parallèlement, il obtient ses premiers petits rôles au cinéma ( La voie est libre , Train de vie , Cuisine américaine ) avant que Claude Berri ne lui offre un tremplin avec sa participation au film Astérix et Obélix contre César . Il enchaine ensuite plusieurs succès ( Recto/Verso , Comme un poisson dans l’eau ). Il se fait alors approcher par Canal+, friand de son humour décalé et anti-conformiste, et se montre tous les soirs dans "Fallait pas l’inviter", une rubrique de portraits détournés des invités de Nulle Part Ailleurs . La voie royale Avec cette chronique, il se construit un véritable personnage médiatique en même temps qu’il découvre un public réceptif à son humour si particulier. Rien d’étonnant donc si, en 2000, Luc Besson lui propose de donner la réplique à Jean Reno dans Wasabi, succès du box office. Les portes du cinéma s’ouvrent ainsi pleinement à lui : on le retrouve à l’affiche de Fanfan la Tulipe (2002), Mauvais Esprit (2003) ou encore Les Dalton (2003). En 2005, sans doute grisé par son propre succès, et pour se prendre à son propre humour, il écrit et réalise un premier film totalement nombriliste, La vie de Michel Muller est plus belle que la vôtre . Mais cela ne l’empêche pas de poursuivre ses investigations télévisuelles complètement décalées (réminiscence d’un "esprit Canal+" ?). Par exemple, pendant la campagne présidentielle de 2007, il tourne une mini-série ironique et corrosive, dans laquelle il incarne Pierre Hénaut, un maire d’une commune rurale ayant décidé de se présenter aux élections. Diffusée jusqu’aux élections sur Paris Première, la série Hénaut Président est remarquée pour sa qualité par l’ensemble des médias. En quête d'un renouveau pour ne jamais s'embourber, il a entrepris en 2007 la réalisation d'une mini-série complètement décalée pour le projet New London , futur site internet développé par Eurostar. L'idée est de présenter la ville anglaise sous un jour nouveau, un projet rêvé pour un humoriste au ton si personnel et pertinent. Voir le dossier de Newlondon.fr, la Web TV d'Eurostar