Olivier Gourmet est un acteur belge né le 22 juillet 1963 à Namur, en Belgique. Il est célèbre pour ses rôles dans La Promesse, Le fils, Sur mes lèvres, Nationale 7, Sauf le respect que je vous dois, La petite chartreuse, Mon colonel, L'exercice de l'Etat et Grand Central.
Olivier passe son enfance dans le village de Mirwart où son père gagne sa vie en vendant du bétail et où sa mère tient un hôtel-restaurant. Dès son plus jeune âge, il se montre très à l’aise sur les planches. Alors qu’un spectacle est organisé dans son école, l’un des comédiens tombe malade et ne peut tenir son rôle. On fait alors appel à Olivier Gourmet pour le remplacer et celui-ci s’en sort plutôt bien puisqu’il parvient même à faire rire son public. Après avoir dans un premier temps songé à une carrière dans le journalisme sportif, il décide finalement de s’orienter vers le théâtre. Il entre au Conservatoire Royal de Liège où il suit des cours d’art dramatique. Au terme de sa deuxième année de formation, il décroche le Premier prix de l’établissement.Olivier Gourmet traverse alors la frontière pour intégrer le cours Florent à Paris, avant de poursuivre son apprentissage auprès du cinéaste Patrice Chéreau à l’école des Amandiers. C’est en 1990 qu’Olivier Gourmet apparaît pour la première fois à l’écran en participant au court-métrage de Roland Lethem intitulé Hostel Party. Cinq années plus tard, il joue sous la direction de Pierre Joassin qui signe le téléfilm Les Vacances de Maigret avec Bruno Crémer dans le rôle du célèbre commissaire.
La révélation au public
Mais il n’est révélé que deux ans plus tard avec La Promesse, film de Jean-Pierre et Luc Dardenne. Olivier Gourmet y campe un chef d’entreprise peu scrupuleux dont les employés sont issus de l’immigration clandestine. Son fils de quinze ans, joué par Jérémie Rénier, se retrouve alors confronté à un dilemme : tenir la promesse qu’il a faite à l’un des ouvriers avant que celui-ci ne meure, ou continuer de couvrir son père.Vers la fin des années quatre-vingt-dix, l’acteur s’assure une présence constante aussi bien à la télévision (Retiens la nuit, Papa est monté au ciel), qu’au cinéma (Le Signaleur, Je suis vivante et je vous aime). Il retrouve son ancien professeur Patrice Chéreau qui l’intègre à la distribution de Ceux qui m’aiment prendront le train, sorti en 1998. Le casting compte notamment Jean-Louis Trintignant, Charles Berling, Valeria Bruni-Tedeschi, Vincent Pérez et Roschdy Zem.
Retrouvailles avec les Dardenne
Après les tournages de Cantique de la racaille (Vincent Ravalec) et du Voyage à Paris (Marc-Henri Dufresne), Olivier Gourmet se produit une nouvelle fois derrière la caméra des frères Dardenne dans Rosetta, où il incarne un patron de bar. Le film est présenté à Cannes en 1999 et repart avec la Palme d'or.Il complète ensuite un générique bien fourni emmené par Jean-Paul Belmondo dans le drame de science-fiction Peut-être, présenté par Cédric Klapisch en 1999. Deux ans plus tard, il tient la vedette de Nationale 7, un film de Jean-Pierre Sinapi. Il est alors René, un homme atteint de myopathie qui souhaite connaître une dernière expérience sexuelle avant que la progression de sa maladie ne l’en empêche. Pour cela, il bénéficie du soutien de Julie (Nadia Kaci), qui travaille au foyer où réside René et qui va se démener pour lui présenter une prostituée.
Récompensé à Cannes
Ayant déjà interprété le gérant d’un bar à la demande des frères Dardenne, il joue un rôle similaire pour Jacques Audiard qui le dirige dans le drame Sur mes lèvres. Dans la foulée, Olivier obtient sa première grande récompense, le Prix d’Interprétation Masculine au Festival de Cannes 2002, pour sa prestation dans l'oeuvre franco-belge Le Fils, mise en scène par les Dardenne. Dans ce film, l’acteur est un enseignant chargé d’initier des jeunes en difficulté à la menuiserie dans un établissement éducatif. Mais l’arrivée d’un nouvel élève (Morgan Marinne) semble le perturber, suscitant chez lui un mélange d’inquiétude et de curiosité.Lorsque le réalisateur Jean-Pierre Denis porte le roman La Petite Chartreuse de Pierre Péju à l’écran, il choisit Olivier Gourmet pour incarner Etienne Vollard, un libraire présentant des facultés mémorielles exceptionnelles. Il évolue ensuite sous la direction de Costa-Gavras (Le Couperet), de Bruno Podalydès (Le Parfum de la dame en noir), puis retrouve encore les frères Dardenne (L’Enfant en 2005), avant d’être le mari de Nathalie Baye dans Mon fils à moi de Martial Fougeron la même année.
Gourmet enchaîne
En 2006, il est l’inspecteur Marcel Terrasson dans Les Brigades du Tigre, la version cinématographique de la série des années soixante-dix. Dans la foulée, il interprète un inventeur qui n’a su que très tard qu’il a été adopté dans Congorama, de Philippe Falardeau. Ce rôle lui vaut de partager avec Paul Ahramani le Prix Jutra du Meilleur Acteur en 2007. Olivier Gourmet domine ensuite l’affiche du drame Mon colonel de Laurent Herbiet. Se joignent à lui Cécile de France, Robinson Stévenin, Bruno Solo et Charles Aznavour.Après trois longs-métrages (Jacquou le croquant, Pars vite et reviens tard, Cowboy) et deux téléfilms (Poison d’avril, L’Affaire Ben Barka), il donne la réplique à Isabelle Huppert dans le film franco-suisse Home d’Ursula Meier en 2008. La même année, il retrouve Roschdy Zem à l’occasion du tournage de Go Fast, réalisé par son compatriote Olivier Van Hoofstadt.
Du drame à la comédie
Dans le biopic Coluche, l’histoire d’un mec d’Antoine de Caunes, il prête ses traits à l’imprésario Paul Lederman avant d'incarner le commissaire Broussard, le policier qui a mené la traque contre Jacques Mesrine, dans Mesrine : L’Ennemi public nº 1 de Jean-François Richet. Il enchaîne avec Pour un fils, drame que réalise Alix de Maistre. En 2009, il retourne vers un registre plus léger en participant à la comédie de Bruno Podalydès, Bancs publics et se replonge à nouveau dans un univers plus dramatique avec L'Amour caché. Après avoir enchaîné les drame et thriller tels qu'Un ange à la mer ou Vénus Noire et Blanc comme neige, l'acteur s'affiche dans la comédie de Dany Boon Rien à déclarer.En 2011, il est à l'affiche du film L'exercice de l'Etat, dans un rôle qui lui vaut d'être nommé au César du meilleur acteur, puis tourne pour Michel Muller dans Hénaut Président, Le Guetteur et la série de Canal+ Les Anonymes. En 2013, c'est dans La Tendresse, Grand Central, La Marche et Angélique marquise des anges qu'il fait montre de tout son talent.