Réalisateur français, Jean-Paul Rappeneau a marqué les esprits avec des films tels que Cyrano de Bergerac ou encore Bon voyage.
Né le 8 avril 1932 à Auxerre, Jean-Paul Rappeneau fait son entrée par la petite porte dans le monde du septième art. Il officie comme assistant de Georges Lacombe ou encore Jean Dréville et collabore également avec Edouard Molinaro pour une série de courts-métrages. C'est par sa plume qu'il obtient une première reconnaissance. Après avoir travaillé sur une adaptation des Trois mousquetaires, un projet avorté par la mort de Jacques Becker qui devait le réaliser, Jean-Paul Rappeneau se taille une belle réputation en tant que scénariste. Son talent, il l'exprime en signant les scénarios de Zazie dans le métro de Louis Malle (1960) ou encore L'Homme de Rio de Philippe de Broca (1964) qui fait un carton dans les salles obscures.
Une autre casquette
Scénariste pour d'autres réalisateurs, il décide de voler de ses propres ailes avec La Vie de château qui lui permet de rafler en 1966 le Prix Delluc. Un joli succès qui ne le pousse pourtant pas à multiplier les projets, bien au contraire. Jean-Paul Rappeneau ne revient dans les salles obscures qu'en 1971 avec Les Mariés de l'an II. Malgré sa nouvelle casquette de réalisateur, il continue d'écrire pour les autres et s'attelle notamment au scénario, en 1973, du Magnifique de Philippe de Broca. Mais en 1975, il choisit de se consacrer uniquement à l'écriture de ses longs-métrages. Cinéaste élégant et minutieux, il revient sur le devant de la scène en 1975 avec Le Sauvage, nommé aux César 1976 dans la catégorie meilleur réalisateur.
Avoir du nez
Après Tout feu, tout flamme en 1982, Jean-Paul Rappeneau frappe un grand coup en 1990 avec Cyrano de Bergerac. Le long-métrage, succès public, est salué par la critique. Il permet d'ailleurs au cinéaste de rafler une belle brochette de récompenses : 10 César en 1991 dont ceux du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur acteur pour Gérard Depardieu, un Oscar 1991 pour les costumes ainsi que 4 nominations notamment pour le prix de meilleur film étranger, le Golden Globe du meilleur film étranger ou encore 4 BAFTA Awards en 1992. En 1995, il est à nouveau nommé aux César dans la catégorie meilleur réalisateur pour Le Hussard est sur le toit. La récompense lui échappe tout comme en 2004. Cette année-là, il est en lice pour les prix du meilleur film et du meilleur réalisateur avec Bon Voyage mais repart bredouille. En 2015, il fait son retour dans les salles obscures avec Belles familles.