André Dussollier est un acteur français né le 17 février 1946 à Annecy. Omniprésent à l'écran depuis les années 1970, il est célèbre pour ses rôles dans les films Trois hommes et un couffin, Mélo, Un coeur en hiver, On connait la chanson, Les enfants du marais, La chambre des officiers, Tanguy, 36 quai des Orfèvres, Ne le dis à personne, Les herbes folles, La Belle et la Bête ou encore Diplomatie.
Né en 1946 à Annecy, André Dussollier étudie la linguistique à l’Université. À 23 ans, alors qu’il a la possibilité d’obtenir un poste d’assistant dans ce domaine, il préfère monter à Paris afin de se lancer dans le théâtre. Premier prix du conservatoire, il devient, en 1972, pensionnaire de la Comédie française. Cette même année, François Truffaut le dirige dans Une belle fille comme moi, ce qui lui permet de faire ses premiers pas au cinéma. Jouant avant tout les séducteurs, les cinéastes Rohmer (Le Beau mariage, 1982), Rivette (L’Amour par terre, 1984), Chabrol (Alice ou la dernière fugue, 1977) ou Lelouch (Toute une Vie, 1974) font de lui un acteur incontournable de la Nouvelle Vague. En 1982, Élie Chouraqui lui offre un rôle dans sa comédie dramatique, Qu’est-ce qui fait courir David ?
Rencontre avec Resnais
L’année suivante marque sa rencontre et se première collaboration avec Alain Resnais pour La Vie est un roman. Le cinéaste français fera de lui l’un de ses acteurs fétiches et le retrouvera en 1984 pour L’Amour à mort ainsi qu’en 1986 pour Mélo. Avec le film choral et musical, On connaît la chanson, André Dussollier obtient, en 1997, le César du Meilleur Acteur. Il prête sa voix au générique de Pas sur la bouche (2003), avant d’incarner le célibataire endurci vivant avec sa sœur (Isabelle Carré) dans Coeurs (2006). Cependant, c’est Coline Serreau qui lui permet en 1985 d’obtenir son premier grand succès populaire, en lui offrant le rôle de Jacques dans Trois Hommes et un couffin. Il faut ensuite attendre l’année 1991 et la comédie dramatique, Un coeur en hiver, de Claude Sautet pour que la prestation de l’acteur soit saluée par les professionnels avec le César du Meilleur Second Rôle.Avec une carrière des plus prolifiques, il tourne avec Costa-Gavras en 1993 pour La Petite Apocalypse, retrouve Elie Chouraqui pour Les Marmottes (1993), est dirigé par Michel Deville dans Aux Petits Bonheurs (1994), puis incarne le Comte Ferraud dans Le Colonel Chabert (1994). Fort de son César obtenu en 1997, il participe aux Enfants du marais (1999) de Jean Becker, qu’il retrouve en 2001 pour Un crime au paradis.
Un acteur polyvalent
Incarnant son propre rôle dans Les Acteurs (2000) de Bertrand Blier, il rejoint le casting du Fabuleux Destin d’Amélie Poulain (2001) en incarnant le narrateur de cette comédie décalée. A l'aise dans tous les registres il ne cesse alors de jongler entre comédies et des rôles plus dramatiques que ce soit dans La Chambre des officiers (2001), Tanguy (2001) ou Effroyables Jardins (2003). En 2003 toujours, il retrouve Coline Serreau, Michel Boujenah et Roland Giraud pour la suite des aventures de ses trois pères célibataires hors du commun dans 18 ans après. Acteur incontournable du paysage cinématographique français, il incarne le Colonel Grasset dans Agents secrets (2004), joue à nouveau sous la direction de Jean-Pierre Jeunet dans Un long dimanche de fiançailles (2004), directeur de la PJ dans 36, quai des Orfèvres (2004), il donne ensuite la réplique à Catherine Frot dans Mon petit doigt m’a dit (2005). Dominik Moll lui offre ensuite un rôle dans son thriller Lemming (2005), puis il est au casting d’ Un ticket pour l’espace (2006) aux côtés des humoristes Kad et Olivier, démontrant qu'il n'hésite pas à changer de registre. À l’affiche du thriller de Guillaume Canet, Ne le dis à Personne (2006), il est au générique de deux drames en 2007 : Ma Place au soleil et le Mas des alouettes.André Dussollier est toujours prolifique, appelé par la nouvelle génération de réalisateurs comme Guillaume Canet ou Nicolas Boukhrief, qui lui donne le premier rôle dans le thriller Cortex. Aimant la diversité, la même année il joue dans la comédie policière Affaire de famille et en 2008, il partage l'affiche de la comédie Leur morale... et la nôtre, aux côtés de Victoria Abril. Cette année-là, André est également à l'affiche du film Le crime est notre affaire de Pascal Thomas.
Un boulémique de tournage
Décidément infatigable, il est également très actif en 2009 et 2010 puisqu'en deux ans, il tourne dans une dizaine de films dont Les herbes folles d'Alain Resnais, Micmacs à tire-larigot de Jean-Pierre Jeunet, Une affaire d'Etat d'Eric Valette ou encore Une execution ordinaire de Marc Dugain, dans lequel il interprète "le petit père des peuples" Joseph Staline.En 2011, ce sont André Téchiné et Anne Fontaine qui lui font confiance, respectivement pour leurs films Impardonnables et Mon Pire Cauchemar, tandis qu'en 2012 il partage l'affiche du film Associés contre le crime avec Catherine Frot. En 2012 et 2013, la cadence des tournages se calme. André Dussollier chercherait-il a travailler moins ? Pas du tout ! En 2014, il retrouve un rythme de tournage soutenu puisque le public peut le retrouver dans les films La Belle et la Bête de Christophe Gans, Aimer, boire et chanter d'Alain Resnais, Brèves de comptoir de Jean-Michel Ribes et Diplomatie de Volker Schlondorff. Ce dernier film est l'adaptation de la pièce de théâtre éponyme datant de 2011 et dans laquelle il donnait déjà la réplique à Niels Arestrup.