Après Five, Gotesman et Niney signent une comédie grinçante au rythme parfois inégal mais qui se clôture sur un boxon réjouissant.
Même si vous n’êtes pas friand des situations gênantes poussées à l’extrême ou des quiproquos à gogo, Fiasco vous aura à l’usure... En faisant un mockumentary (film ou série parodique faussement documentaire), Igor Gotesman et son acolyte Pierre Niney ont totalement lâché les chevaux.
Des caméras de making of suivent le tournage maudit du metteur en scène Raphaël Valande (joué par un Niney qui s’éclate), alors que les emmerdes s’accumulent et que son projet se casse la gueule. Accompagné d’un producteur ringard (Pascal Demolon), d’un ami d’enfance cintré (François Civil), et d’une assistante réal totalement nympho (Géraldine Nakache), le réalisateur franchement pas dégourdi va tenter de découvrir celui qui cherche à saboter son film.
Le format méta attise d’emblée la curiosité, mais lors des premiers épisodes, Fiasco se révèle un peu timide. Comme si la série hésitait d’abord à assumer pleinement son style dont le mélange comédie-enquête peine à trouver son équilibre. Puis progressivement, Gotesman fait du plateau de tournage le lieu idéal de situations cringe en tout genre : jeux de mots foireux, comique de répétition, blagues scato, regards caméra à la The Office, mensonges et moments de malaise...
Tout y passe, pour déboucher sur une seconde partie démentielle où les révélations éclatent dans la violence et les cris. On entre dans cette série un peu dubitatif, mais on en ressort hilare et surtout, étonnamment bouleversé par l’humanité de ses personnages, tous plus décalés les uns que les autres.
Fiasco. Créée par Igor Gotesman & Pierre Niney • Avec Pierre Niney, François Civil, Pascal Demolon... Depuis le 30 avril sur Netflix. Nombre d’épisodes vus 7/7
Commentaires