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Sean Penn : retour en 18 films sur la carrière d'une "légende vivante"

(2011) This must be the place, de Paolo Sorrentino

Peut-être la prestation la plus déroutante de l?acteur américain qui a, 51 ans, se grime en vieille rock-star gothique sur le retour : Cheyenne. Méconnaissable sous des litres de mascara, du rouge à lèvre et une expérience capillaire douteuse, il va se lancer sur les traces de son père à travers les Etats-unis dans un road-trip sous Valium. Une prestation Rock?N?Roll à rajouter sur un CV déjà très varié.  

(2003) 21 Grammes d’Alejandro González Iñárritu

Décidément en forme au début des années 2000, <strong>Sean Penn</strong> décroche une deuxième Coupe Volpi de la meilleure interprétation masculine, à Venise. Il faut dire qu?Iñárritu lui a réservé une place de choix dans cette tragédie à la grecque assaisonné d?un casting trois étoiles (<strong>Benicio Del Toro</strong>, <strong>Naomi Watts</strong>, <strong>Charlotte Gainsbourg</strong>). Il incarne Paul, un cardiaque au bord du gouffre qui se met en tête de trouver la personne à qui appartenait le c?ur qu?on lui a greffé.

(2000) Accords et désaccords de Woody Allen

Malgré ses grands yeux de chien battus, <strong>Sean Penn</strong> peut aussi s?éclater dans le registre comique. <strong>Woody Allen</strong> lui donne l?occasion de gratouiller un peu de jazz mais surtout de se dégourdir les jambes dans ce rôle élastique de musicien extravagant.

(1983) Bad Boys de Rick Rosenthal.

Cette histoire de deux petites frappes rivales envoyées dans le même pénitencier annonce déjà l?affinité naturelle de <strong>Sean Penn</strong> pour les rôles sombres et dramatiques. Malgré sa coupe de cheveux un peu ingrate, on reconnait déjà son regard indomptable qui forgera sa réputation de bad boy à Hollywood.

Bonus : Sean Penn dans Ca chauffe au lycée Ridgemont ! (1982) de Amy Heckerling

Tous les acteurs traînent leurs casseroles et <strong>Sean Penn</strong> n?est pas épargné. Ce blondinet à mulet qu?il a pourtant bien voulu incarner casse le mythe de l?acteur sombre et taciturne qu?il a réussi à créer de film en film. Mais la comédie potache est un passage obligé pour rentrer dans la jungle hollywoodienne <strong>Reese Witherspoon</strong> et <strong>Matthew McConaughey</strong> ne vous diront pas le contraire. Comme par hasard, dès qu?on parle de casserole, <strong>Nicolas Cage</strong> est dans le coin puisqu'il joue également dans Ca chauffe au lycée Ridgemont !

(2015) The Gunman de Pierre Morel

Il est étonnant de découvrir <strong>Sean Penn</strong> avec un gilet pare-balle et un gros calibre dans ce film d?action musclé signé <strong>Pierre Morel</strong>. Grand opposant de la guerre en Irak et du gouvernement Bush, l?acteur a rarement été le flingueur des films d?action explosifs. Après tout, The Gunman est peut-être l?occasion d?explorer encore une autre facette de son talent.

(2008) Harvey Milk de Gus Van Sant

<strong>Sean Penn</strong> varie les plaisirs et s?attaque cette fois au biopic du premier politicien ouvertement gay dans les années 70?s, Harvey Milk, assassiné pour ses idées de tolérance. Le personnage est beau et touchant mais surtout complexe à interpréter avec justesse. Trop facile pour <strong>Sean Penn</strong> qui étoffe son étagère d?un nouvel Oscar du meilleur acteur.

(1998) Hollywood Sunrise d’ Anthony Drazan

Ce film sur les méandres de la Jet-Set hollywoodienne a valu à <strong>Sean Penn</strong> la Coupe Volpi de la meilleure interprétation masculine. En duo avec un <strong>Kevin Spacey</strong> survolté, il étoffe son jeu par des mimiques et des petites moues qui n?ont pas su convaincre le public. Hollywood Sunrise n?a pas eu l?occasion de rentrer dans la postérité. 

(2007) Into The Wild, en tant que réalisateur

Son grand succès de cinéaste, Into the Wild, raconte le parcours d?un jeune homme promis à un brillant avenir qui décide de tout plaquer pour vivre en Hermite en Alaska. Cette fable sociale garnie de paysages somptueux et d?une B.O nostalgique lui permettra de remporter la  palme du Meilleur Réalisateur à Cannes.

(1995) la Dernière marche de Tim Robbins

Le Grand <strong>Sean Penn</strong> se révèle dans toute sa splendeur dans ce drame de <strong>Tim Robbins</strong> tandis que sa carrière de star atteint sa vitesse de croisière. Il incarne un détenu condamné à la peine capitale pour le meurtre de deux adolescents. Bad boy brisé, face à la mort, il livre une prestation puissante, toute en nuance, qui sera récompensée à Berlin par l?Ours d?argent du meilleur acteur.   

(1993) L’Impasse de Brian De Palma

Après quelques années de lutte contre les paparazzis, <strong>Sean Penn</strong> poursuit sa collaboration avec le réalisateur de Scarface sous les traits d?un avocat véreux. Tout à fait répugnant sous sa tignasse frisée et ses petites lunettes rondes, il se sent pourtant comme un poisson dans l?eau et volerait presque la vedette à un <strong>Al Pacino</strong> plus gangster vénère que jamais. Un duo de légende.  

(2003) Mystic River de Clint Eastwood

C?est peut-être son plus gros succès auprès des critiques qui lui permettra de rafler à la fois l?Oscar et le Golden Globes du meilleur acteur. <strong>Sean Penn</strong> joue encore une fois un homme dévasté par la mort de sa fille et avide de vengeance.

(1989) Outrages, de Brian De Palma

Dans ce pamphlet contre la guerre du Vietnam signé De Palma, <strong>Sean Penn</strong> incarne un commandant pervers et cruel qui va profiter des tumultes de l?enfer vert pour enlever une jeune vietnamienne afin de la violer. Il va se heurter à <strong>Michael J Fox</strong>, (tout juste retourné du futur) qui va tout tenter pour la sauver. On redécouvre un <strong>Sean Penn</strong> charismatique, fou et sauvage tandis qu?il se répand dans la réalité en affaires scabreuses.

(2001) Sam je suis Sam de Jessie Nelson

Sortez vos mouchoirs, Sam est peut-être le rôle le plus touchant de <strong>Sean Penn</strong> puisque c?est celui d?un déficient mental qui a élevé seul sa fille et qui va se battre pour la récupérer auprès des services sociaux. Un rôle difficile et casse-gueule qu?il exécute avec beaucoup de dignité, sans caricature grossière ni cabotinage. Ce rôle marque aussi le début de sa période militante qui va l?inciter à choisir des rôles dans des films très réalistes et très "sociaux".

(1997) She’s so lovely de Nick Cassavetes

C?est ce drame de Cassavetes fils qui va propulser <strong>Sean Penn</strong> sur les tapis rouges cannois. Dans She?s so Lovely,  il va tenter de reconquérir le c?ur de Maureen, son ex-compagne qui a refait sa vie et élevé seule sa fille pendant qu?il séjournait en hôpital psychiatrique (Le rôle sera tenu par sa vraie femme <strong>Robin Wright</strong>). Double challenge pour l?acteur ? qui va en profiter pour crever l?écran sous les traits d?un paumé soupe au lait puis d?un amoureux transit, hirsute et dévasté. Une performance récompensée par le prix d?interprétation masculine à Cannes.

(1997) The Game de David Fincher

Récemment marié dans la vraie vie à l?actrice <strong>Robin Wright</strong> qui l?a transformé en "contestataire respectable", <strong>Sean Penn</strong> va faire un petit tour chez <strong>David Fincher</strong>. Dans The Game, il va entraîner son frère <strong>Michael Douglas</strong> au sein d?un "jeu" grandeur nature aussi périlleux que passionnant. Une prestation courte mais intense chez un pro du suspense.

(1981) Taps de Harold Becker

C?est avec un casque mal vissé sur le crâne que l?on découvre <strong>Sean Penn</strong> dans son premier rôle au cinéma. Il n?a que 21 ans et marche au pas à coté d?un certain <strong>Tom Cruise</strong>. Ensemble ils incarnent de jeunes recrues de l'Académie militaire de Bunker Hill qui vont se rebeller face à leurs professeurs vétérans pour sauver leur école et venger la mort d?un élève.

(2011) The tree of life de Terrence Malick

<strong>Sean Penn</strong> avait déjà croisé le cinéma de Malick dans la Ligne Rouge, ici, dans ce grand délire métaphysique, il peut se plaindre à juste titre de faire de la figuration puisque le réalisateur le plus perfectionniste du cinéma moderne a coupé presque toutes ses répliques au montage. <strong>Sean Penn</strong> reste d?ailleurs interloqué : "<em>Franchement, je me demande encore ce que j'y faisais et ce que j'étais censé ajouter au film ! Le pire, c'est que Terry n'a jamais été capable de me l'expliquer clairement..."</em>

(2001) The Pledge, en tant que réalisateur

A travers son cinéma, <strong>Sean Penn</strong> exorcise l?injustice qu?avait vécue son père, un réalisateur blacklisté par <strong>Joseph McCarthy</strong>. Dans ce thriller sombre, <strong>Jack Nicholson</strong>, bientôt retraité, se lance dans une dernière enquête, choqué par la mort d?une fillette dont le corps a été retrouvé dans les montagnes du Nevada. Si le film n?a remporté aucun prix, il annonçait déjà les grandes thématiques du <strong>Sean Penn</strong> réalisateur, la peur de la folie des hommes et sa fuite au sein d?une nature belle et hostile.

Réactualisation du 20 février 2015 : C'est ce soir que Sean Penn recevra le César d'honneur. En attendant la cérémonie, retour sur la carrière de l’acteur américain.Diaporama du 27 janvier 2015 : Acteur depuis 34 ans et réalisateur depuis 1991, Sean Penn croule sous les plus grandes récompenses cinématographiques mondiales (Palmes, Oscars, Ours…). Sa longévité mais surtout sa crédibilité, il les doit à des choix de carrière pertinents dans lesquels il explore les meilleurs aspects de son talent. Retour en images sur ses plus grands moments au cinéma.Mathias Averty>> Sean Penn va recevoir le César d’Honneur 2015">>>> Sean Penn va recevoir le César d’Honneur 2015