Scarlett Johansson et Matt Damon achètent un zoo, dimanche soir sur TF1.
A l'occasion de la rediffusion de Nouveau Départ (We Bought a Zoo, en VO), de Cameron Crowe (Presque célèbre, Vanilla Sky...), nous rediffusons notre critique de film porté par un casting cinq étoiles (Scarlett Johansson, Matt Damon, Elle Fanning, Thomas Haden Church...), publiée dans Première à sa sortie, en 2012. L'histoire ? "Père célibataire, Benjamin Mee a bien du mal à élever ses deux jeunes enfants. Espérant resserrer les liens familiaux, il décide de prendre un nouveau départ, plaque son travail et achète une vieille maison sur une immense propriété, qui a la particularité d’abriter un zoo délabré. Plusieurs dizaines d’animaux, ours, tigres et bien d’autres, vivent en effet au Rosemoor Animal Park, où la gardienne Kelly Foster et son équipe dévouée tentent de maintenir les installations tant bien que mal. Sans la moindre expérience, avec très peu de temps et d’argent, Benjamin Mee et les siens vont tout mettre en œuvre pour réhabiliter le zoo et vivre ainsi leur plus grande aventure…"
Voici notre avis : "Cameron Crowe est un type attachant, et son cinéma lui ressemble : rarement parfait, mais touchant jusque dans ses failles. De quoi en faire, chez nous, un auteur ferraillant à l’intérieur d’un système hollywoodien réfractaire au moindre état d’âme. Mais depuis quelque temps, Crowe semble payer au prix fort cette fusion avec son œuvre : Nouveau départ est son premier film de fiction depuis Rencontres à Elizabethtown en 2005. Faut-il voir dans le choix d’adapter un tel projet, tiré d’une histoire vraie, un acte de compromission ? À première vue, on serait tenté de le croire. Deux heures durant, Nouveau départ cherche rarement à s’échapper de la cage dans laquelle l’a enfermé un scénario trop prévisible. Pourtant, sur cette planche savonneuse, Crowe joue les équilibristes et finit par convaincre. Car la foi qu’il porte dans ses personnages est inextinguible. Au gré des séquences plus ou moins convenues surgissent des instants déchirants, qu’il s’agisse d’une discussion violente entre un adolescent perdu et un père dépassé, ou la mise à mort tragique d’un vieux lion. Là où le studio a cru percevoir un film familial à fort potentiel, le cinéaste a décelé matière à s’interroger une nouvelle fois sur la difficulté de grandir, que ce travail passe ou non par l’expérience du deuil. Et si le titre français du film pourrait laisser présager d’un revirement malheureux, sa vision nous rassure. Cameron Crowe a encore des choses à dire. Et à filmer."
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