Un article garanti sans spoiler.
Plus qu'un dodo avant la sortie nationale d'un nouveau film Star Wars. Un an après Le Réveil de la Force (et le réveil de la franchise au cinéma), voici donc Rogue One : A Star Wars Story. Réalisé par Gareth Edwards, habitué du spectacluaire à échelle humaine (Monsters, Godzilla), Rogue One reste encore mystérieux pour le grand public. Voici donc un briefing en dix points, garanti sans spoiler, pour savoir à quoi s'attendre. Et si vous voulez vraiment ne rien savoir, vous pouvez lire notre superbe histoire de l'Etoile de la mort ici même :
Star Wars : l'histoire secrète de l'Etoile de la mort
C'est un prequel, ce n'est pas Star Wars 8
Ca n'a pas l'air d'être clair pour tout le monde, alors répétons-le : Rogue One ne fait pas partie de la nouvelle trilogie Star Wars. Il ne s'agit par de l'Episode 8, mais d'un prequel de l'Episode 4. Le film a été développé à partir d'une phrase du texte déroulant d'Un nouvel espoir : "des espions Rebelles sont parvenus à voler les plans de l'Etoile de la mort"... Rogue One raconte la mission de ces espions qui ont donné les plans à la princesse Leia, qui les a à son tour confiés à R2D2, et vous connaissez la suite.
C'est un film de guerre
En s'emparant de Star Wars, Gareth Edwards s'est surtout rappelé du mot "wars". Rogue One, comme le premier Star Wars de 1977, raconte la mission suicide de résistants face à un empire militaire armé jusqu'aux dents. Pas de politique et de débats au Sénat galactique, pas de mysticisme jedi. Rogue One veut retrouver l'ADN guerrier de la saga : George Lucas sétait inspiré de films de guerre Seconde guerre mondiale comme Quand les aigles attaquent (1968), Mission 633 (1964) mais aussi Les Briseurs de barrage (1955) ou Air Force (1943) d'Howard Hawks. Des films d'infiltration et de missions suicides.
Ce n'est pas un film pour les enfants
Aux Etats-Unis, Rogue One a écopé d'un classement PG-13 (déconseillé aux moins de treize ans non accompagnés d'un adulte) pour ses "longues séquences d'action et de violence de science-fiction". Rogue One est le troisième film seulement des neuf de la franchise (en comptant le Clone Wars de 2008) à avoir ce classement, avec La Revanche des Sith et Le Réveil de la Force. Les autres films sont PG, soit "accord parental souhaitable". Ceci étant posé, avec son ton sombre et désespéré et ses scènes d'action intense, Rogue One s'adresse donc a minima aux ados et pas aux enfants. En France, Rogue One est autorisé pour tous publics.
Dark Vador fait juste une apparition
Si la présence de Dark Vador a été annoncée sur les affiches et bandes-annonces de Rogue One, soyez prévenus : ce n'est pas Dark Vador le film. "On ne voulait pas de ça", confirme Gareth Edwards (notre interview est ici). "Le film parle d'abord des héros Rebelles. Vador fait juste des apparitions à certains moments stratégiques. C'est la cerise sur le gâteau. Il n'est pas du tout aussi présent que dans Un nouvel espoir." En tant que bras droit de l'Empereur Palpatine, Vador est là mais le méchant est Orson Krennic (Ben Mendelsohn), officier impérial dirigeant la section "armes secrètes" de l'Empire. Et, à ce titre, il supervise la construction de l'Etoile de la mort. Un nouveau méchant, donc. Tant mieux.
C'est le deuxième film Star Wars sans la musique de John Williams
Star Wars au cinéma sans John Williams, c'est possible ? Bien sûr : la musique du film Star Wars : Clone Wars (2008) d'après la série télé a été composée par Kevin Kiner. Engagé sur la partition de la nouvelle trilogie, Williams (84 ans) ne pouvait par contre par assurer également la mise en musique de Rogue One. Lucasfilm a donc choisi Alexandre Desplat (oscarisé pour The Grand Budapest Hotel) pour le remplacer. Mais en septembre 2016, Desplat quitta Rogue One car il n'avait pas le temps de refaire la musique du film à cause du tournage de scènes supplémentaires. Michael Giacchino, habitué de chez Disney, l'a remplacé et a dû composer la musique en seulement quatre semaines et demi.
Une scène a été tournée dans le métro londonien
Pendant lété 2015, l'équipe de Rogue One a squatté la station de métro londonienne Canary Wharf pour la transformer en base impériale. Le tournage a eu lieu de minuit à quatre heures du matin, et les caméras devaient être remballées avant l'arrivée des premiers voyageurs, des cadres et des banquiers très distingués (Canary Wharf est un quartier d'affaires moderne et rutilant). Malgré les gros moyens de Disney et Lucasfilm réunis, pas question de créer un décor de toutes pièces : en tournant dans le métro, le film s'ancre dans le réel, dans le contemporain.
A l'origine, Rogue One était un projet de série télé
"J'ai eu l'idée de Rogue One en 2003, pendant le tournage de l'Episode 3 à Sydney", expliquait à la Star Wars Celebration cet été le poids lourd d'ILM John Knoll, producteur et co-scénariste (et oscarisé pour Pirates des Caraïbes : Le Secret du coffre maudit). "On voulait faire une série télé à la Mission : Impossible, développer la mission des Rebelles sur plusieurs épisodes, avec une équipe d'agents complémentaires les uns des autres." Le projet a capoté. John s'en est rappelé fin 2012, à l'annonce d'une nouvelle trilogie Star Wars par Disney. Il a proposé Rogue One à Kathleen Kennedy. La boss de Lucasfilm lui a alors donné le feu vert. Knoll s'est-il rappelé pour le titre de son projet que le vaisseau rebelle de Trudi (Michelle Rodriguez) dans Avatar (sur lequel Knoll a bossé) s'appelle Rogue One ?
Pas de texte déroulant au début
Peut-être le changement le plus déroutant du film pour les fans hardcore : l'absence de texte déroulant au début de Rogue One pour expliquer la situation. Les sept films Star Wars en ont tous un (rappelons qu'à l'origine, celui du Star Wars de 1977 a été réécrit par Brian De Palma). Rogue One, en tant que spin-off, n'en a pas. Comme ça, pas de risque que Disney fasse un spin-off de Rogue One à partir d'une phrase de son opening crawl...
Mark Hamill, George Lucas et Rian Johnson ont visité le tournage
Parmi les caméos de Rogue One, il faudra guetter celui de Rian Johnson, réalisateur de Looper et du futur Episode 8 prévu pour décembre prochain. Edwards a aussi fait un caméo dans l'Episode 8. Echange de bons procédés. Mark Hamill alias Luke Skywalker est aussi passé faire un coucou : "il portait un t-shirt Godzilla, évidemment", a révélé Gareth Edwards. Mais on ne sait pas de quoi ils ont parlé. Peut-être que Mark lui a parlé du tournage du premier film -ou peut-être qu'ils ont parlé de Godzilla... la visite la plus importante reste celle de George Lucas. Le Créateur est venu sur le plateau, et il a aimé le film : "Il a vraiment aimé le film, ce qui compte beaucoup pour moi. Je ne veux pas blesser qui que ce soit dans cette pièce, mais c’était la critique la plus importante pour moi", expliquait Gareth. Rappelons que Lucas avait un avis plus mesuré, disons, sur Le Réveil de la Force qu'il a vu tardivement : "c'est le film que les fans attendaient", avait résumé Lucas, un peu blessé par les réactions négatives sur sa prélogie.
Ce que George Lucas a pensé de Star Wars : Rogue One
Il n'y aura pas de Rogue Two
Comme nous le disait Gareth Edwards en interview, Rogue One est vraiment un film indépendant. Ou presque : sa suite s'appelle Un nouvel espoir. Mais "il n'y aura pas de Rogue Two", insiste Gareth. "On aura du mal à glisser un film entre les deux..." Le film a un début, un milieu, une fin, et n'est pas là pour installer une sous-série de Star Wars à lui tout seul.
Bande-annonce de Rogue One : A Star Wars Story :
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