-
Il y a quelque chose relevant de la mise en abyme dans le fait de confier à Fabrice Luchini, maître de l’éloquence et du bon mot, le rôle d’un homme d’affaires perdant l’usage correct de la langue à la suite d’un AVC. Empêché, l’acteur bredouille, parle en verlan (une habitude chez lui, certes), remplace un mot par un autre (grossier de préférence, c’est plus comique)... Le résultat est dans un premier temps efficace mais l’argument finit par tourner en rond, voire par irriter -l’abus de verlan est mauvais pour la santé du spectateur. Reste la relation, en mode “Intouchables” (je t’apprivoise, tu m’apprivoises), entre Luchini et Leïla Bekhti, son orthophoniste un peu dépressive, qui fournit au film quelques jolis moments d’émotion. On n’en reste pas sans voix non plus.