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Des gestes, pas de mots, une poignée d’hommes creuse dans le désert pour écrire l’avenir... C’est un projet pharaonique : déplacer 50 milliards de mètres cubes d’eau pour fertiliser le nord de la Chine. Le gigantisme s’affiche partout, jusqu’aux banderoles de propagande louant ce chantier national. Tel un fleuve à plusieurs bras, le film se perd, se retrouve, suit les promoteurs satisfaits, puis les habitants relogés à la hâte. L’émotion afflue. Sur le rivage, le spectateur, lui, met du temps à reprendre son souffle.
Toutes les critiques de Sud, eau, nord, déplacer
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Les plus beaux moments de "Sud Eau Nord Déplacer", et ils sont magnifiques, sont décidément ceux qui donnent à ressentir les contradictions de cette quête insensée d’uniformisation du monde, qui se voudrait guidée par la rationalité, alors que sa mise en œuvre nécessite des actions destructrices toujours plus irrationnelles.
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Un remarquable documentaire, opposant l'infime au colossal, le hasard au programme, le local au pharaonique, l'individu au collectif.
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Undocumentaire recueilli aux allures de douce méditation sur ce qui nous entoure, alternant l'intime et le grandiose, racontant à travers un projet colossal le surpassement des hommes, la manière dont ils traversent le temps, cherchent leur place dans une nature trop vaste pour être appréhendée.
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"Sud Eau Nord Déplacer" est un lent voyage, saisissant par moments, sur l’enfouissement des humains par un super-Etat qui prétend leur bonheur.
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Un film éclaté et polysémique. C’est un peu sa limite, et en même temps cela l’universalise. Il n’aurait pas la même pertinence si ce n’était qu’une œuvre visuelle ; il serait plus proche du reportage s’il se contentait de pointer un problème. Bref, c’est quasiment le yin et le yang.
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Le documentariste Antoine Boutet, qui a observé les dégâts humains et environnementaux, rapporte des images étrangement belles et alarmantes de la Chine contemporaine.
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Ce documentaire peut finir par perdre son spectateur, donnant le sentiment que certains témoignages ont été maladroitement greffés à l’ensemble. Mais si l’on accepte de se laisser porter par sa matière changeante, il révèle une complexité plus honnête qu’une démonstration simpliste.