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Les critiques de Première

  1. Première
    par Thomas Baurez

    En 2010 avec Pandore, Virgil Vernier avait posé sa caméra devant l’entrée d’une boîte de nuit parisienne. Là, il est à l’intérieur. A Genève. Vernier saisit des instants arrachés au réel. La mise en scène est invisible. Quelques jeunes friqués exhibent des bouteilles et parlent d’argent. Les voilà bientôt dans la villa de l’un d’eux. Re-Champagne, cocaïne et anecdote peu ragoûtante sur comment « pimenter » ses spaghettis. Et puis, il y a cette virée nocturne dans les rues de Genève. Les héros-modèles devenus vampires s’extasient devant les lumières renvoyées par les enseignes des grosses marques d’horlogerie. « J’aurais préféré voir celles des étoiles ! » On croyait avoir à faire des fils et filles à papa écervelés, nous voici avec des poètes romantiques. Tout ça pourrait ressembler à un épisode de Striptease, s’il n’y avait ce regard si particulier, cette force presque magique.