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Nymphomaniac traverse l'espace-temps, trouvant la grâce dans l'abjection, quêtant même le romanesque dans les jeux de rôles, soutenant sans cesse la dimension ludique de ce que nous regardons.
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Le film vient boucler une trilogie, très cohérente, sur les névroses féminines, commencée avec Antichrist en 2009. L'hystérie, la dépression, la mélancolie… En trois films, Lars von Trier a écrit une histoire moderne de la sorcellerie.
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L’humour, au départ omniprésent, cède la place à la frustration, à la cruauté, à la violence physique et psychologique. Ainsi malmenée, Charlotte Gainsbourg réalise une performance inoubliable. Lars von Trier pousse le spectateur dans ses retranchements en s’interrogeant sur la dépendance, la sexualité et la manière dont un individu peut mettre son corps à l’épreuve. Inconfortable, ce drame n’en demeure pas moins passionnant.
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On peut être hostile (disons plutôt indifférent) au cinéma de Lars von Trier et sentir à certains moments de ce second volet deNymphomaniac comme la promesse que quelque chose palpite et qui est plus grand que lui.
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Au final, le diptyque impose son ambition d’œuvre-bilan (Von Trier y revisite la plupart de ses films) et vaut pour la mise à nue désarmante à laquelle s’y livre le cinéaste. Son côté "Lars, mode d’emploi", à la fois autoportrait sans fard et autocritique roublarde, riche des qualités comme des défauts du Danois mais où nous, spectateurs, trouvons une place qui ne nous avait jusqu'ici jamais été autorisée. "Nymphomaniac" est probablement le film le plus franc et frontal de son auteur, et son plus ouvert.
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Nymphomaniac : Volume 2 marque surtout pour ses élans furieusement tragiques.
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Pulsion sexuelle, pulsion de mort, le refrain est certes bien connu, mais c’est plutôt dans la figure du cercle vicieux, d’un retour incessant au même point de départ – en somme l’impasse que tressent ensemble la petite mort et la « grande » – qu’il faut aller regarder pour comprendre les intentions du cinéaste danois. Car Nymphomaniac, jusqu’à sa conclusion, délimite un tracé circulaire, un emprisonnement.
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Ce corps envoûtant, malmené, brutalisé et embarqué dans une quête qui la mènera à sa perte est littéralement fascinant.
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Cinéaste sans concession qui a mis le sexe et la morale au cœur de sa quête cinématographique, le Danois réussit son pari osé et courageux de poser une équation inédite à l’écran, voire un tabou, sans jamais tomber dans le scabreux, tout en étant explicite.
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Un terrain encore plus scabreux que dans le “Volume 1”, sur lequel Lars von Trier perd une partie de l’humour qui faisait le charme du volet précédent. Nous laissant en outre sur une fin bancale, ce génie scénique et cynique nous gratifie tout de même de ses réflexions intrigantes sur la sexualité, et nous bluffe par sa faculté à pousser ses acteurs à bout.
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Plus noir que le premier, ce second volume de "Nymphomaniac" est marqué au fer rouge de la perversion, du sadomasochisme et du cynisme. Il est aussi moins foutraque, plus incarné et davantage resserré sur le personnage de Joe adulte (Charlotte Gainsbourg), qui transforme sa culpabilité en arme.
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Dans cette deuxième partie, du sexe explicite, parfois éprouvant, Lars Vontrier aborde aussi maladroitement le thème de la pédophilie.
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“Nymphomaniac : Volume 2” continue à cultiver le chaos et à produire quelques belles étincelles, mais dérape hélas dans sa toute dernière partie.
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Autant le premier volet de cette confession impudique était libertin, autant celui-ci s'enlise dans le sadomasochisme et la provoc'.
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Si la réussite est inégale, ce qui n'est guère en doute est la virtuosité du cinéaste, (...), il voulait donner des exemples de tous les styles, de tous les genres, de tous les affects.
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Inutile de le nier : l’effet de curiosité paroxystique qui a précédé la sortie du Nymphomaniac, de Lars von Trier, le 1er janvier, a fondu comme neige au soleil un mois plus tard, au moment d’aborder le volume 2 d’un projet dont on nous redit en introït que, de toute façon, il ne correspond pas à ce que le cinéaste aurait souhaité nous montrer.
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Plus intéressant que le premier opus, ce second chapitre contient des moments croquignolets.
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Entre bras d’honneur et auto-justification puérile un Lars Von Trier complètement dépassé abandonne récit et personnages en rase campagne.
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Quelle bilan tirer de cette cure intensive, qui aura vu l'auteur se débattre avec son mal en essayant de réduire le monde à une série d'équation ? Sous l'angle du cinéma, la somme de tous ces calculs est vite trouvée - approximativement: la tête à Toto.
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A force de banalisation des fantasmes comme du corps, la forme du grand film total sur le sexe se dégonfle. Cet aplatissement se traduit par le basculement du film dans des genres "mineurs". L'oeuvre définitive annoncée, dès l'ouverture du volume 1 avec son bourdonnement électro-acoustique grandiloquent, échoue en feuilleton télé en forme de thriller cheap (...).
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Caricatural, gratuitement provocateur, lourdingue.
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Metteur en scène brillant, formaliste inventif, Lars von Trier appuie là où ça ne fait rien. Ni bien ni mal. Son discours ne s'échappe jamais, reste ce qu'il est, petit a, petit b, petit c, et commente les images dans un exercice de redondance très vite vain. Pas d'émotion, comme dans Breaking the Waves ou Dancer in the Dark, pas d'excitation intellectuelle comme dans Dogville ou Manderlay, pas même d'énervement comme dans Antichrist. Pas de quoi fouetter un chat. Ni autre chose.
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Dans Nymphomaniac, volume 2 , Lars von Trier martyrise Charlotte Gainsbourg et le spectateur.
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Affligeant de bêtise et fangeux dans ce qu’il semble défendre, un deuxième volume tout aussi dispensable que le premier.
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Embarqué dans un fourre-tout de clichés sur la religion, la psychanalyse, la vie, la mort et les nouilles, Lars Von Trier tente quelques douteuses escapades humoristiques. Celle de deux amants noirs, cueillis dans la rue et qui se révèlent incapables de se mettre d’accord sur l’art et la manière de faire l’amour à Charlotte, est croquignolette. Las! Il n’y a pas que les vagins qui sont artificiels : le film aussi.