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Cameron Crowe est un type attachant, et son cinéma lui ressemble : rarement parfait, mais touchant jusque dans ses failles. De quoi en faire, chez nous, un auteur ferraillant à l’intérieur d’un système hollywoodien réfractaire au moindre état d’âme. Mais depuis quelque temps, Crowe semble payer au prix fort cette fusion avec son œuvre : Nouveau départ est son premier film de fiction depuis Rencontres à Elizabethtown en 2005. Faut-il voir dans le choix d’adapter un tel projet, tiré d’une histoire vraie, un acte de compromission ? À première vue, on serait tenté de le croire. Deux heures durant, Nouveau départ cherche rarement à s’échapper de la cage dans laquelle l’a enfermé un scénario trop prévisible. Pourtant, sur cette planche savonneuse, Crowe joue les équilibristes et finit par convaincre. Car la foi qu’il porte dans ses personnages est inextinguible. Au gré des séquences plus ou moins convenues surgissent des instants déchirants, qu’il s’agisse d’une discussion violente entre un adolescent perdu et un père dépassé, ou la mise à mort tragique d’un vieux lion. Là où le studio a cru percevoir un film familial à fort potentiel, le cinéaste a décelé matière à s’interroger une nouvelle fois sur la difficulté de grandir, que ce travail passe ou non par l’expérience du deuil. Et si le titre français du film pourrait laisser présager d’un revirement malheureux, sa vision nous rassure. Cameron Crowe a encore des choses à dire. Et à filmer.
Toutes les critiques de Nouveau Départ
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Lorsque Cameron Crowe réalise un film, il peut être soit inspiré (Presque Célèbre, Jerry Maguire) ou bien mauvais (Elizabethtown, Vanilla Sky), mais en fin de compte il possède sa touche personnelle. Ce n'est pourtant pas le cas pour son dernier film, We Bought a Zoo. Du titre conceptuel au scénario familial, on a à faire à un film digne de Tim Allen, mais fait ici avec goût et un bon sentiment. [...] Le film est un genre de Docteur Dolittle version thérapeutique. Au final, il m'a eu entièrement.
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Que faites-vous avec Spar, un tigre mourant, et Buster, un grizzly de 650 livres qui n'aime pas l'idée d'être dans une cage ? Ce n'est pas la façon dont ces éléments prennent place qui compte, c'est comment Crowe parvient à garder tout ça réel. Ce qui signifie qu'il prend son temps, dans un premier temps en nous laissant perdu et sans repère à l'image de la famille Mee. Le directeur de la photographie, Rodrigo Prieto (Brokeback Mountain), n'exagère jamais la beauté de ce paradis délabré. Et Crowe, comme toujours, est infaillible dans ses choix musicaux, Jonsi, le leader de Sigur Ros, s'occupe de la bande-son, avec des samples de Bob Dylan, Neil Young et Tom Petty pour définir davantage l'ambiance. Ne confondez pas les objectifs modestes du film avec un manque de gravité. La confrontation père-fils que mène Damon avec Ford réfute complètement cela. Comme le dit Benjamin, "tout ce qu'il fait c'est 20 secondes de courage insensé pour changer sa vie". Il y a beaucoup de plaisir dans On a acheté un zoo, mais ceux sont les sentiments qui parcourent chaque scènes du film qui vous rendront heureux d'être venu.
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Grâce à son joli casting et à sa fraîcheur, Nouveau Départ nous fait passer un bon moment. Une gentille comédie romantique.
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C’est un feel good movie comme on n’en fait plus sur la famille, le deuil et la quête d’une seconde chance, porté par un réalisateur et des acteurs de si bonne foi que même les scènes-clichés ont un goût de première fois. Le titre original, « On a acheté un zoo » (...), sied d’ailleurs bien mieux à ce film-doudou au sein duquel il fait bon se lover.
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(...) une majorité de cinéastes auraient sombré dans la mièvrerie et les surenchères lacrymales. Cameron Crowe, metteur en scène souvent inspiré (Jerry Maguire, Presque célèbre...), évite subtilement tous les pièges et signe une comédie romantique idéaliste et singulière (...)
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Pour son retour, Cameron Crowe peine à nous convaincre pleinement, bien qu'il aligne ici quelques splendides moments d'émotion.
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Gageons que cet honnête divertissement, convenu mais plutôt attachant, saura séduire un large public familial.
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Tout en offrant quelques péripéties animalières cocasses, ce joli mélo familial a le mérite d’éviter tout pathos et de ne pas céder à la mièvrerie. Notamment grâce à l’interprétation tout en finesse de Matt Damon, un pied dans la tristesse émouvante du deuil, l’autre dans l’optimisme contagieux du père courage.
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Une comédie dramatique merveilleuse de sentimentalité ingénue.
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Moins mièvre qu'elle n'y paraît, cette romance hollywoodienne, avec un Matt Damon très en forme, est plutôt vive et attachante.
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Le cadre idéal à proposer (...) au spectateur pas trop regardant sur la grosseur des ficelles scénaristiques, un film qu'il appréciera s'il goûte les mélos familiaux.
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Si on ne supporte pas les bons sentiments, il ne faut pas aller voir les films de ce réalisateur, par ailleurs, cultivé et intelligent, qu'est Cameron Crowe. (...) Si dès la première rencontre entre les les 2 protagonistes, vous n'avez pas deviné quels chemins emprunteront leurs amours, c'est que le film ne vous intéresse vraiment pas, vous pouvez sortir.
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Autant avouer qu'il n'y a absolument aucun enjeu dramatique, qu'on est au pays des Télétubbies, mais avec des zèbres, et que si le réalisateur voulait se recycler dans la sitcom, il a réussi. Tout cela est bien gentil, mais Crowe, c'est Crowe.
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Les animaux sympas et l'entrain des acteurs séduiront certains (...) les sentiments sonneront bien cucu la praline pour d'autres.
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Ce qui pouvait donner lieu à un véritable nouveau départ n'aboutit lamentablement qu'à la sempiternelle arrivée du même.
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Il est urgent que le cinéaste nous refasse un film de fiction vraiment rock pour qu’il amorce enfin, lui-aussi, un nouveau départ. A moins qu’il ne soit trop tard.