-
Un film étrange, qui séduit et indiffère d’une scène à l’autre, comme si les pics d’inspiration nécessitaient une pause pour recharger les batteries. Éléonore et Samuel formaient un couple fusionnel, aujourd’hui fracassé après un écart que la coupable n’en finit pas de regretter. Alors qu’ils se retrouvent le temps de vendre la maison du père décédé d’Éléonore, ils enchaînent les prises de bec où rancœur et ironie se mêlent à des élans que chacun tente de maîtriser jusqu’à la torture. Entre moments d’émotion, bonheurs d’écriture (voix off tour à tour narratrice ou télépathe, superbe personnage d’agent immobilier) et ratages manifestes (le défilé des acheteurs potentiels, l’embarrassante vieille dame qu’on nous prie d’adorer), le résultat a le bon goût de réussir son épilogue.
Toutes les critiques de Les Châteaux de sable
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Une apparition remarquable d'Alain Chamfort, étonnant dans un rôle quasi fantomatique, ajoute une petite touche de tendresse à une belle analyse sur les rapports humains montrés avec autant de finesse que de pudeur. Ce film lumineux émeut.
-
A l'image de sa direction d'acteurs rigoureuse où Emma de Caunes, Yannick Rénier, Jeanne Rosa ou Alain Chamfort ne versent dans la surcharge émotionnelle, Jahan scrute avec autant de justesse les âmes en souffrance que les corps qui exultent.
-
Mêlant assez gracieusement les tons et les jeux formels, cette comédie mélancolique ramène sur les écrans des acteurs (Emma de Caunes, Yannick Renier, Jeanne Rosa) qu’on y voit trop rarement.
-
Dans ce scénario cousu de fil blanc, les acteurs jouent leur partition dans laquelle figurent, hélas, de nombreux apartés. Ceux-ci fournissent certes des explications mais nuisent surtout à l'émotion dans ce qui ressemble parfois à du théâtre filmé.
-
Le film explore avec finesse des sentiments auxquels chacun est confronté au cours de sa vie, sans pathos et avec originalité dans la forme.
-
On ressort de ces "Châteaux de sable", certes, le cœur gros, mais avec l’envie de croquer à la vie à pleines dents, revigoré dans son désir d’embrasser l’amour dans tout ce qu’il a de pluriel, qu’il soit familial, filial, et conjugal. Une oeuvre admirable, donc.
-
Olivier Jahan a la très bonne idée de parler d’amour en évitant les codes du film romantique et signe une chronique forte, tout en économie.
-
La présence de ce père absent et de cet amour si omniprésent, les rencontres collatérales et la tendre narration en voix off composent une œuvre pleine de charme et de poésie. Des "Châteaux de sable" forts et fragiles à la fois.
-
Cette comédie douce-amère d'Olivier Jahan s'interroge sur l'héritage et le besoin de reconstruction. Sensible et léger, à l'image de Jeanne Rosa, en entremetteuse gaffeuse.
-
Tout cela est écrit au cordeau, pareillement filmé par Olivier Jahan et interprété, mais ce n'est jamais surprenant. (...) Ne reste plus qu'à se délecter de la beauté des images, de la justesse du verbe et de l'incroyable cinégénie d'Emma de Caunes qu'on aimerait bien apprécier plus souvent.
-
Un film qui avance à pas lourds entre l'incontournable succession de visites, des dialogues servis sous vide et l'utilisation de la voix off qui tourne à l'insupportable.