Toutes les critiques de Les 4 Fantastiques Et Le Surfer D'Argent

Les critiques de Première

  1. Première
    par Gael Golhen

    Après un premier épisode clairement fait pour les kids, les aventures de la famille Fantastique ont gagné en maturité et en action. C’est sans doute l’effet Surfer, le héros en papier d'alu qui porte ce deuxième volet sur son surf. Animé en CGI (mais modelé sur Doug Jones - le Pan du Labyrinthe - et doublé par Lawrence Fishburne), les apparitions du planchiste tourmenté apportent une tonalité plus sombre et plus mélancolique au film. Mais il y en a pour tous les goûts et la première demi heure qui aligne la poursuite entre la torche et le surfer, le mariage raté et la séquence sur les dancefloor montre comment Story et ses acteurs réussissent l'alliance entre l’action, la comédie (romantique) et la fidélité au comics rigolo en toute simplicité. Dans cet été bourré de superproduction boursoufflée, c'est peut-être le secret de la réussite...

  2. Première
    par Jean-François Morisse

    Ce n’était clairement pas gagné. Et pourtant avec ce second volet des aventures de l’homme élastique et de ses copains en collants le réalisateur Tim Story (qui avait commis le premier opus) s’en sort avec les honneurs. Articulé autour de l’énigmatique personnage du Surfeur d’Argent cet épisode ménage un agréable suspense. Même si, on l’avouera, on ne s’inquiète que modérément pour l’avenir de la planète (ce qui nous change de la « vraie vie »). Dynamique et distrayant, le film remplit parfaitement son contrat sans être particulièrement novateur. Une assez bonne surprise en définitive.

  3. Première
    par Mathieu Carratier

    Conscient qu'il n'a pas spécialement brillé avec un premier volet spectaculaire mais puéril, Tim Story remet le couvert avec Les 4 fantastiques et le surfer d'arent. Et oppose ses héros à l'un des personnages les plus révérés de la planète Marvel: le surfer d'argent. Or, qui dit surfer dit galacticus, le superméchant auquel il a vendu son âme, un dévoreur de planètes dont le menu du jour inclut la Terre. Le spectateur, lui, devra se contenter du menu enfant. Galactus est devenu un nuage de poussière aussi menaçant qu'un bulletin météo d' Evelyne Dhéliat, et dénué de toute psychologie,... Le surfer d'argent frise le non-événement

Les critiques de la Presse

  1. Fluctuat

    Non, Les quatre fantastiques n'est pas un vulgaire objet mercantile et vide. C'est même l'adaptation la plus littérale d'un comics jamais réalisée. La suite est à la hauteur du précédent épisode, entre même légèreté et grande simplicité qu'on retrouve avec joie.
    - Exprimez-vous sur le forum Les quatre fantastiques et le surfer d'argentLa sortie du premier épisode des Quatre fantastiques n'avait pas vraiment fait débat, partout ou presque on s'était accordé pour dire la médiocrité, sinon la nullité, du film. Pourtant quelques-uns, même ici, ont tenté de le défendre avec un réel engouement. Car oui, Les quatre fantastiques est profondément mésestimé. A des années-lumière des adaptations de comics comme Spider-Man avec ses allures entre mythe et teen movie, ou de Hulk, grand chef d'oeuvre psycho-pop (hautement mésestimé aussi), le film de Tim Story proposait quelque chose d'inédit. Une certaine simplicité, une forme de légèreté et de transparence qui nous semblait la plus proche d'un comics jamais réalisée. Sans prétention ni volonté à épaissir la mythologie du super héros, Les Quatre Fantastiques se concentrait sur l'essentiel, les pouvoirs. Il embrassait avec une candeur idéale une logique sérielle (un premier épisode conçu comme un pilote), tout en esquivant avec joie toute intellectualisation. Jamais, depuis que les comics ont envahi les écrans, une adaptation n'avait été autant en adéquation avec ses lecteurs.Cette manière d'échapper à tout (psychologie, mythologie), de faire un film purement ludique et juvénile, était toutefois contrebalancée par l'idée de resituer les pouvoirs dans le quotidien. Comment on s'adapte puis vit avec des pouvoirs, mais toujours très simplement, presque prosaïquement. La suite continue d'explorer cette idée en s'ouvrant sur le mariage à venir entre Reed Richards et Sue Storm. Évènement vite mis en péril par l'arrivée du surfeur d'argent, émissaire de Galactus, le dévoreur de planète, et le retour du Dr Fatalis, que nos quatre fantastiques vont évidemment combattre. Le surfeur d'argent tient donc une nouvelle fois sur une poignée de situations, tout juste quelques scènes d'actions émaillées de séquences où chaque pouvoir est propice à déclencher un gag rarement efficace. Mais peu importe, la qualité de cette suite est à la hauteur du précédent épisode quoique les enjeux soient légèrement revus à la hausse (sauver le monde et le groupe). Tim Story ne triche pas, ne prend pas le contre-pied du précédent, ici tout reste très littéral, fait pour jouer une nouvelle fois avec les pouvoirs et admirer la plastique sidérante du surfeur d'argent.Malgré des faiblesses (rythme bancal, film trop court, humour parfois lourdingue, Julian McMahon catastrophique, Jessica Alba trop blonde), Le surfeur d'argent reprend la splendeur cartonnesque du premier. Cet usage lisse et uniforme de la lumière, cet aspect plastique de chaque matière, ces personnages presque uniformes. Tim Story retrouvant aussi cette dimension minimale qui donne aux séquences visuelles les plus complexes une simplicité étonnante. On passe d'un espace à l'autre sans transition, le monde est minuscule et les personnages virevoltent dans les airs avec une évidence déconcertante. Le film impose ses effets spéciaux en jouant sur un spectaculaire à la fois sidérant et low-tech, comme une sorte de Spider-Man tourné avec les moyens d'une sitcom. Même le surfeur d'argent, humanoïde émouvant proche de la perfection, s'intègre avec un mélange de rigueur visuelle et de réalisme qui pousse à regarder le film avec l'acceptation totale de cet univers.Ce pourquoi il y a toutes les raisons d'aimer Les quatre fantastiques, comme une proposition généreuse dont le sérieux tient à l'unique désir de nous tendre une oeuvre possible. Un film où l'irréel n'est jamais contredit, où les superpouvoirs sont une vérité que le monde accepte, et mieux, un univers dont nous pouvons imaginer la suite. Ces personnages en plastique sont nos super héros, nos jouets de kids que nous projetions dans mille univers abracadabrants. Toute la simplicité et la légèreté des Quatre fantastiques tient à ce pari de reproduire au cinéma l'étonnement que produisaient les personnages de papier sans jamais les trahir par quelque chose de moins superficiel (et donc plus éligible). Tim Story fabriquant des héros non pas neutres mais que nous pouvons réinvestir avec la joie constante de s'amuser nous-mêmes avec leurs pouvoirs. Autant dire qu'il a tout compris au plaisir du lecteur, cet enfant qui préfère croire à l'extraordinaire en dépit du bon sens et du sérieux du monde. Les quatre fantastiques et le surfeur d'argent n'est pas un film adulte, et pour une fois c'est tant mieux. Les quatre fantastiques et le surfer d'argent
    Un film de Tim Story
    Avec Ioan Gruffudd, Jessica Alba, Chris Evans, Michael Chiklis et
    Julian McMahon
    Sortie en salles le 8 août 2007

    [Illustrations : © Twentieth Century Fox France]

  2. Bien meilleur que le premier film, ce deuxième volet des aventures des 4 Fantastiques doit son succès à l’introduction d’un personnage qui ne manque pas de style : le silver surfer. Ce brillant planchiste aux sombres tourments nous régale d’effets spéciaux ahurissants qui viennent compenser l’histoire parfois un peu mièvre : Sue Storm et Mr Fantastique pourront ils enfin se marier ? Heureusement chaque situation dramatique échappe au mélo… mais de justesse. Et le comique de situation est parfois contestable quand on a plus de dix ans.

  3. Son messager, le Surfeur d’argent, est la plus belle créature spatiale qu’on ait rencontrée depuis longtemps sur un écran : une silhouette altière soudée à sa planche et dotée d’une grande noblesse de caractère. Face aux « quatre acteurs », qui ont autant de charisme que des super-jouets, cette figure tragique entièrement conçue et animée par ordinateur donne, paradoxalement, un petit supplément d’émotion et d’épaisseur au divertissement.

  4. Le Monde
    par Thomas Sotinel

    Mais Les 4 Fantastiques et le Surfer d'argent demeure heureusement dépourvu de toute prétention métaphysique. Les méchants sont ici des militaires américains, mais on y sent plus une concession à la réalité des temps qu'une volonté subversive. Par ailleurs, les talents de société des héros, et particulièrement celui de "Mr Fantastic", se prêtent bien au burlesque, comme ce sauvetage à l'élastique de la grande roue de Londres. A ces gags à grand spectacle viennent s'ajouter de petits sketches comiques – Johnny Storm vend des espaces publicitaires sur les combinaisons des super-héros ; les noces de Red et Sue virent à la catastrophe, comme dans une comédie des années 1940 – qui font, qu'en une petite heure et demie, on n'a pas plus le temps de s'ennuyer de que de penser.

  5. Le JDD
    par Barbara Théate

    Contrairement aux derniers Spiderman, Batman et Superman, ces 4 fantastiques ne s'embarassent pas de psychologie et restent très premier degré dans leur démarche. Humour potache, scénario sans réelle épaisseur, intrigue lambinante... Cette super aventure va au moins divertir les plus jeunes c'est sûr, même si les effets spéciaux restent ordinaires.

  6. Télé 7 jours
    par Julien Barcilon

    Quatre super-héros, plus deux siper-méchants, nous voilà vernis. Las, le choc des titans fait pschitt ! Les tribulations du club des 4 font pâles figures comparées à celles de leur confrère Spider-Man. Si le premier volet peaufinait les personnages, cette suite puise dans ses acquis. D'où l'impression de déjà-vu. Lot de consolation : l'esthétisme de plans illuminés par le très cinégénique Surfer d'argent.

  7. Paris Match
    par Alain Spira

    Grâce à une radiation fatale de flemmen scénaristique, le réalisateur est parvenu à transformer une aventure des héros de Marvel en un "fantastique" navet. Les personnages ont le Q.I. d'ados sortis d'une affligeante Superhéros Academy. Malgré les effets spéciaux, on surfe sur une vague d'ennui écumante de bêtise.