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En phase avec leur temps, Johnnie To et ses scénaristes examinent les effets de la crise financière sur la vie quotidienne à Hong Kong à travers trois personnages qui ne
se connaissent pas. Un peu à la façon d’Iñárritu mais à son échelle artisanale, le cinéaste tisse habilement ses fils narratifs en y injectant une série de thèmes familiers : le rôle du hasard, l’individualisme opposé aux valeurs collectives... L’histoire la plus satisfaisante est celle du gangster (superbe Lau Ching-wan), dont la loyauté aveugle paraît anachronique à une époque où les ordinateurs ont remplacé les flingues, incitant chacun à réussir seul dans son coin. Au bout du compte, les trois histoires finissent par s’imbriquer, comme pour rappeler que, de nos jours, ce qui se passe dans un coin de la planète (ou de la ville) se répercute nécessairement de l’autre côté. -
Johnnie To, cinéaste à l’élégance parfois maniériste, emmêle avec virtuosité ces histoires à Hong Kong un jour de krach boursier, enchaîne négociations financières bavardes et défouraillages brusques pour signer une petite satire intense du chaos engendré par la crise économique de 2007. Il en sourd un message clair : la cupidité ronge la société faisant vaciller un vieux monde où l’individualisme prévaut.
Toutes les critiques de La vie sans principe
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Si le résultat est déceptif, To n’a pas perdu la main et s’acquitte des scènes classiques avec brio. Autrement, il cisèle les dialogues pour traduire l’incommunicabilité, joue sur l’espace, multiplie les lieux inhospitaliers, travaille les cadres pour engendrer un sentiment d’oppression. En termes de narration, il use volontiers de l’ironie et l’ellipse, avec suffisamment d'élégance et de fluidité pour donner envie de le revoir dans ce registre.
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Cela aurait pu être un brûlot bien acide sur l’état de la société HK et de la corruption par l’argent mais la caméra bien tiède de Johnnie To ne permet pas d’élever le débat. Reste les acteurs qui sont excellents.
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Si le sujet paraît grave, voire ambitieux, Johnnie To ne renonce pas à une certaine manière ludique de raconter des histoires. (...) On pourrait dire de son nouveau film que ce n'est plus seulement le cinéma qui est traité comme un terrain de jeux mais la société elle-même.
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Si le sujet paraît grave, voire ambitieux, Johnnie To ne renonce pas à une certaine manière ludique de raconter des histoires. (...) On pourrait dire de son nouveau film que ce n'est plus seulement le cinéma qui est traité comme un terrain de jeux mais la société elle-même.
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L'important n'est plus d'aimer, il s'agit de sauver sa peau. Et la pertinente étude sociale de friser le thriller implacable.
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Si le rythme de La vie sans principe souffre d'irrégularités, le propose reste édifiant et la mise en scène habille., surtout en ce qui concerne les difficultés que traversent les Européens.
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Roi du polar made in Hong Kong, Johnnie To s'écarte du genre, au risque de décevoir ses fans, avec cet opus noir sur fond de crise économique. Pas de fusillades ici mais une plongée addictive dans les coulisses de la finance et de l'argent roi.
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Quelques belles idées réveillent un peu ce film au titre emprunté à Thoreau, qui ne laisse pas d'intriguer malgré tout, tant on se demande ce que cherche à faire le cinéaste.
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C’est cette impeccable maîtrise sur le fonctionnement de chacun de ses films – en l’occurrence sur celui-ci – qui constitue depuis longtemps la force motrice du cinéma de To. Mais aussi sa limite, si élégante et pleine de ressources qu’elle soit. C’est à cause d’elle qu’un tel film pourra toujours susciter l’admiration du public pour l’artisan conteur, voire le plaisir de la récréation, mais jamais une franche adhésion, ni un rapport clair entre l’œil et les images sous contrôler, encore moins une curiosité pour une hypothétique approche du monde.
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Malgré sa construction maline, ce thriller mêlant castagne, poursuites et humour à froid, peine à décoller. Johnnie To est assurément plus à l'aise avec les flingues, les voyous et les liasses de billets, qu'avec les subtilités de la Bourse.
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Dépourvu des grands moments de virtuosité qui ont fait la renommée du cinéaste, le film se réduit à son intrigue démonstrative.
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Johnnie To s’aventure hors des terrains mafieux dans ce film à thèse assez lent et convenu qui, faute d’originalité, peine à prendre pleine possession de son sujet. Décevant...