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Le cinéaste nous surprend pourtant en choisissant de célébrer une légèreté de vivre alors que tout pourrait conduire ses personnages à voir la vie en gris. Sans jamais sombrer dans la caricature – la vie d’un travesti est un terrain risqué en diable, le choc des religions aussi –, Zilbermann traite de différents thèmes sans s’appesantir.
Toutes les critiques de La Folle Histoire D'amour Simon Eskenazy
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Que souhaiter de plus à ce film encourageant, qui, à la volée, plaide qu'il vaut mieux coucher avec l'autre, ou à tout le moins l'inviter à un slow, que lui cracher au vidage l'identité nationale ? Un bon vieux Mazel Tov !
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Tous ces personnages évoluent, et c’est une des jolies surprises du film, dans un charmant petit village de la capitale; univers qui compte dans cette histoire faite de failles, de défauts bien humains et d’identités bousculées. Tout cela en musique et sous la ritournelle bienveillante « Smile » des « Temps modernes » de Chaplin. Entrez dans cette danse des sentiments, dansez sur fond de folklore klezmer comme ces personnages semblables parfois à ceux des tableaux de Chagall; laissez-vous entraîner au cœur de ce tendre tourbillon dans lequel nous invite à plonger Simon, magnifiquement campé par Antoine de Caunes qui trouve là son plus beau rôle au cinéma.
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(...) le film aborde des sujets qui fâchent sans jamais se fâcher. Avec simplicité et évidence. Et cette façon d'imposer chacun comme il est sans transiger. Le reste, l'histoire d'amour, la valse hésitation de Simon entre deux amants, la place du père à investir, la mère à gérer, on s'en moque un peu. Ça passe, léger léger toujours, sans attacher.
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Dans ce film, on n'ignore pas la diversité du monde. Il n'est pas utile d'avoir vu L'homme est une femme comme les autres pour saisir le deuxième volet de cette comédie aconflictuelle et bon enfant, qui berce gentiment les adultes.
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(...) cette Folle Histoire d'amour se distingue avantageusement des comédies françaises du remariage comme il en sort presque une par semaine. Les effets de scénario et de mise en scène sont souvent téléphonés et la frénésie artificielle tient parfois lieu d'allant, reste que ce film-là n'est pas une comédie comme les autres.
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Le charme du premier volet reposait sur l'équilibre fragile entre un humour communautaire, volontiers incorrect, et une mélancolie discrète mais profonde. La formule est reconduite avec brio dans les scènes opposant Simon à sa mère (Judith Magre, formidable), toutes en vachardises explicites et en émotion retenue. On est moins convaincu par la relation naissante entre Simon et son fils : la fantaisie se fait moins grinçante ; les sentiments sont plus convenus.
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Hélas, faute de rythme et de scénario, chaque gag tombe à plat. Son message de tolérance envers les homos ou les étrangers s'en trouve décrédibilisé.
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Aussi, on peut se demander où se place La folle histoire d’amour de Simon Eskenazy au milieu de tout cela. A peu près nulle part. La comédie de moeurs folklorique telle qu’elle nous est proposée ici, aurait quasiment pu se faire à l’identique dix ans auparavant et cherche donc désespérément sa légitimité dans une romance à trois, avec mère intrusive et rejeton éloigné, qui n’évoque rien de bien original à nos yeux. Il y a bien un glissement vers plus de modernité (l’introduction d’un travesti excentrique dans la vie du musicien, Simon Eskenazy) et des considérations homoparentales contemporaines, mais la réalisation importe peu Zilbermann, qui se repose beaucoup trop sur la personnalité des comédiens pour faire passer la pilule d’un récit finalement assez conventionnel.
Malheureusement, mis à part le personnage moins clicheton qu’il n’en paraît d’Antoine de Caunes - toujours aussi remarquable devant la caméra - , le reste du casting ne nous emballe pas plus que cela, incarnant des figures un peu trop lisses pour nous divertir. Tout juste s’ils nous égayent. Un comble pour un pink movie ! -
Si le réalisateur évite toute caricature ou cliché sur l’homosexualité, la mise en scène manque de rythme et les personnages d’épaisseur. Antoine de Caunes, trop en bémols, trouve face à lui le jeune Mehdi Dehby, en travesti drôle et émouvant. Reste le message de tolérance envers la religion et les étrangers.
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La suite ratée de L'homme est une femme comme les autres, qui fit les beaux jours des salles en 1998. Mieux vaut rester sur cette bonne impression.
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Si son héros a mûri, l’inspiration de Zilbermann, elle, s’est étiolée. Sa comédie anticommunautarismes se voudrait folle, imprégnée d’une mélancolie enjouée, typiquement yiddish ; elle rate sa cible, plombée par un manque de moyens patent et une mise en scène de mauvaise sitcom, maladroite au possible.