Titre original L'Etranger
Date de sortie 29 octobre 2025
Durée 120 mn
Réalisé par François Ozon
Avec Benjamin Voisin , Rebecca Marder , Swann Arlaud
Scénariste(s) François Ozon
Distributeur GAUMONT
Année de production 2025
Pays de production France
Genre Drame
Couleur Noir et blanc

Synopsis

Alger, 1938. Meursault, un jeune homme d’une trentaine d’années, modeste employé, enterre sa mère sans manifester la moindre émotion.

Le lendemain, il entame une liaison avec Marie, une collègue de bureau.

Puis il reprend sa vie de tous les jours. 

Mais son voisin, Raymond Sintès vient perturber son quotidien en l’entraînant dans des histoires louches jusqu’à un drame sur une plage, sous un soleil de plomb…

Infos de la rédaction sur L'Etranger (2025)

Ce film est en compétition à la Mostra de Venise 2025

Critiques de L'Etranger (2025)

  1. Première
    par Thomas Baurez

    La puissance de L’Etranger de Camus est aussi insondable que la psyché de Meursault. Qui y a-t-il derrière sa mine (faussement) apathique qui ne verrait le mal, ni le bien, nulle part ? L’homme accomplit pourtant ce que le Bartelby de Melville préférait ne pas faire, une action qui l’engage totalement. Action irréversible. Un meurtre en l’occurrence. On le sait le roman débute par une hésitation, le « ou peut-être hier je ne sais pas. » Adapter L’Etranger en images, c’est se heurter au mur d’une interprétation condamnée à ne pas être suffisante. Visconti s’était loupé. Ozon aussi. Le Français superpose des couches (noir et blanc immaculé, suavité et érotisation des corps, musique savamment mixée, dissonance de l’interprétation…) pour mieux asséner à notre regard la subjectivité de sa lecture. Ça marche un peu dans la première partie avec un Meursault antonionesque (Benjamin Voisin très juste), fantôme d’une existence qui bourdonne de partout. Malheureusement, l’Algérie française dont Raymond Sintès incarne la part envahissante (Pierre Lottin lourdingue) est vu comme un décor de rêve où « l’arabe » est tenu à une certaine distance du cadre, tout entier au service d’une mécanique qui le réduit à un corps à prendre. Le film bascule dans sa seconde partie dans son versant « explication de texte » avec séquences de procès (ratées) et prison (itou) Ozon cherche du fantastique dans le réel mais se heurte à l’implacabilité d’une inspiration trop décorative pour nous transporter dans les vertiges de ce grand texte qui résiste à tout. Y compris à lui-même.  

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L'Etranger : une adaptation décevante [critique]

François Ozon, à l’instar de Visconti avant lui, se heurte à l’écrasante puissance du texte d’Albert Camus, offrant une lecture décorative à l’esthétique maladroite.